The One Armed Man - Black Hills
Chronique CD album (48:38)

- Style
Rock - Label(s)
Autoproduction - Date de sortie
22 avril 2014 - écouter via bandcamp
Accoucher de ce petit article sur The one-armed man fut extrêmement pénible.
Il aurait pu l'être pour l'album qui ne m'a pas emballé à sa première écoute. Question d'humeur sans doute.
Les suivantes me posèrent de nouvelles difficultés.
Il s'agissait d'être concis (contrairement à cette chronique) tout en demeurant précis.
Surtout que "Black hills" mérite un bel éclairage.
Cet album de "rock" au sens large du terme a quelque chose de très américain, très californien et carrément cinématographique.
Les collines noires ("Black hills") peuvent rappeler celles ornées des 9 lettres d'Hollywood, surtout lorsque l'ouverture de l'album ("Night train") se fait avec un extrait de film.
En fermant les yeux on peut s'imaginer le premier plan de Mulholland Drive, en se tenant face à ces collines aux routes serpentées.
Ce parallèle cinématographique ne va jamais nous lâcher : l'atmosphère lourde, sombre et pesante de cet album habillerait un polar bien noir.
On songe même à l'univers stressant, encore une fois extrêmement imagé d'un Enio Morricone, qui, s'il avait fait du rock, aurait sans doute crée des sonorités assez proches.
La qualité des arrangements, offre un contenu si léché qu'il fait penser à une grosse production. Mais c'est un travail détaillé.
Les elements symphoniques, l'architecture des titres et leur "progression", et surtout ce "ton" offrent un véritable univers à "Black hills"
Bien que le groupe ait déjà forgé sa propre personnalité. Cela n'empêche pas le groupe d'en rappeler d'autres comme And you will know us by the trail of dead (jusqu'à "Madonna") ou Black Motorcycle rebel club voire Queens of the stone age (pour des morceaux à la « Make it wit chu »).
Le sombre, le désabusé se mêlent avec le charme et la chaleur dans une voix rauque que l'on imagine chauffée au tabac blond américain.
Il y a aussi quelques suées (entre riffs et soli) teintées 70's, à l'instar des belges de Triggerfinger.
Il existe bien evidemment des instants pour reprendre sa respiration et entrevoir la lumière pour un rock à la Arctic Monkeys dans leur période mature (« White tulip ») mais ne vous attendez pas à entendre ces titres lors d'un mariage.
The one armed man offre un album qui n'a pas été écrit avec les coudes. Rythmé, imagé et charmant, ce « Black hills » est délectable de la première à la quarante-huitième minute.
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