Vorkreist - Sigil Whore Christ
Chronique CD album (47:23)

- Style
Black metal - Label(s)
Agonia Records - Sortie
2012 - Lieu d'enregistrement Drudenhaus Studio
- écouter via soundcloud
Voici 15 berges que les parisiens de Vorkreist animent la scène Black metal hexagonale. Le groupe est resté fidèle à l’underground et a gardé toute son intégrité en matière de haine luciférienne.
Au rythme très régulier d’un album tous les 3 ans, nos zébulons en sont aujourd’hui à leur quatrième ouvrage qui rend un bel hommage au Black du milieu des 90’s. On sent que Sigil Whore Christ a été composé avec tact et mesure, les mecs ont gardé les vieilles marmites mais la tambouille a été rafraichie, tous les blackeux retrouveront leurs petits même si on tape un peu plus large que le TRVE Black.
Vorkreist nous a pondu un bon album de Black norvégien, très proche de Mayhem (époque actuelle surtout) ; non seulement en ce qui concerne le chanteur (qu’on sent très influencé par Mr. Attila Csihar) mais surtout au niveau des structures entre Raw Black haineux et retombées plus brumeuses.
Leur style reste facile d’approche par le fait qu’on gratte le pain dans plusieurs assiettes : Death occulte avec une grosse influence de Belphegor, Black épique qui fouille du côté d’Emperor, un son et des ambiances rappelant Temple Of Baal (histoire de citer du Français !) et une aura de Mayhem très présente.
Toutes ces influences font de Sigil Whore Christ un album qui passe comme du miel, on ne se fait pas chier grâce aux alternances d’ambiances, chaque morceaux amène une brique différente.
La performance vocale y joue beaucoup avec un Saint Vincent bourré de talent, et très dévoué à la cause BM hexagonale puisqu’il roule également pour Blacklodge et The Arrival Of Satan. La prod’ sur sa voix est du plus bel effet : froide, enveloppante et malsaine qui me rappelle parfois le grand De Misteriis Dom Sathanas de vous-savez-qui…
Il suffit de poser par-dessus ça une armée de riffs, entre chevauchées nordique et lignes d’accroches rouillées de type Death suédois des 90’s, et on a le cul posé sur une galette qui tient en haleine.
Le seul bémol pour moi reste une production qui manque d’un poil d’amplitude. Juste l’étincelle qui m’aurait permis de rentrer entièrement dans cet album, de me sentir pris au bide par ces atmosphères très bien réfléchies. Je pense, par exemple, que le dernier Temple Of Baal est un poil plus abouti sur la production des ambiances…
Sigil Whore Christ est un bon album de Black Metal qui augmente en puissance au fil des écoutes. Qu’on aime ou pas le style, il y a du talent dans cette petite boîte ! Je devrais d’ailleurs me pencher sur leur Sublimation XXIXA (2005) qui m’a l’air plus bourru…
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