The Lunar Effect - Sounds Of Green & Blue

“New Classic Rock in Color”.

Je lisais - le très recommandé, par moi - Fargo Rock City*, où l’auteur plaçait non discrètement deux postulats :

1 : le premier Black Sabb’ est la base du Heavy, mais le premier Soundgarden l’est davantage, Heavy ;

2 : le Mötley Crüe De Mötley Crüe Oü Presque en 1994 est un total rip off de Soundgarden.

Face à ces potentiels blasphèmes,  je dû ressorti des C.D du groupe de Seattle ne me souvenant plus pourquoi à l’époque je n’étais pas resté bien longtemps dans le “Jardin du son”. Il ne fallut qu’une chanson pour que le groupe s'en venge et m'agresse directement, à mon point sensible, aux oreilles : le défunt chanteur chantait (pour être poli), mais en fait il braillait, tout le temps, constamment.. Il ne s’arrêtait jamais… Une sorte de Robert Plant qui devait chanter tout le temps comme pour rappeler à l’auditeur qu’il était là, et que lui il ne l’était pas, Robert Plant (qui pourtant en faisait déjà des caisses). A cela la musique ce n’était même pas du « grunge », mais « juste » du rock, avec un gros son de l’époque, oui heavy, mais « seulement », et c'était « en fait » du « Classic rock ». Un bon produit (je dis ça pour ne pas en faire un sujet), mais ce n’était pas ce que je recherchais.

Les anglais de The Lunar Effect c’est un peu la même. Le chanteur chante - c’est bien c’est son job vous me direz – mais lui également chante tout le temps, trop tout le temps. Comme pour Soundgarden, c’est con car il y a de très bons super gros riffs derrière, que l'on voudrait parfois plus en avant ou entendre plus longtemps, mais encore une fois le playboy de devant de scène veut tous les projecteurs sur lui pour récupérer toutes et tous les… heu non je vais trop loin, je suis encore sur les 80’s de Fargo Rock City, sorry. Mais voilà, ce nouveau groupe de Classic Rock, puisque plus récent, puise forcément ses références dans une plus vaste période et de plus nombreux anciens-nouveaux maintenant « classics » : des 70’s de Led Zeppelin ("In Grey", "Flowers For Teeth") et Lynyrd Skynyrd ("On The Story Goes") aux  groupes heavy-stoner des 10’s ("Ocean Queen") en passant par les 90’s des Guns’N’Roses ("Fear Befor The Fall", "Middle Of The End") et Kyuss (de nombreux riffs) et les 00’s des Artic Monkeys/The Last Shadow Puppets (surtout des passages vocaux) et Queens Of The Stone Age (je ne retrouve plus le passage évident).

Oui cela fait beaucoup de références, qu'il revendiquent d'ailleurs jusque dans leur présentation, mais ici elles sonnent avec beaucoup, trop, de ressemblances. Non, je ne pense pas que l'on puisse être tout à la fois. Certes la prestation est musicalement bonne, la production juste à propos, mais que ce soit sur des lignes de chants, de claviers ou de guitare, trop nombreuses sont celles qui nous ramènent directement aux versions originales, rendant un peu The Lunar Effect comme le meilleur tribute band de l’histoire du rock. En mode « born too late ». Un peu comme moi au final qui écrit cette chronique en automne pour ce disque sorti en avril et qui aurait été nickel dans la playlist de l’été.

Et pour résumer, The Lunar Effect est un groupe des années 2010 qui joue de la musique des années 70 comme s’il était un groupe des années 90 qui auraient fait suite aux années 70, comme s'il n’y avait donc pas eu d'années 80 entre les 70 et les 90. Et je retiens 1.

* :

P.S : en fait en chanteur qui chante tout le temps je ne tolère que Bruce « Air Raid Siren » Dickinson.

Photos groupe : https://www.rakkan.com/

R.Savary

le 02/12/2024