Werewolves - What A Time To Be Alive

Chronique CD album

chronique Werewolves -  What A Time To Be Alive

« A mesure que les BPM augmentent, le QI baisse. »

 

Cette sentence de fin de soirée de la part d’un fan de musique extrême pourrait très bien résumer le deuxième album de ce super groupe australien.

Super groupe car le trio joue dans une plâtré de formations du coin, comme The Berzerker. Pas des finauds, donc, pour les connaisseurs.

 

Le OneTouTriFor keupon ouvrant le premier titre du skeud va vous balancer directement au cœur de la bagarre.

Une baston absurde ayant comme victime la personne que vous haïssez le plus au monde.

 

Cherchez bien, il doit y en avoir au moins une.

Car faut pas se leurrer, le Monde d’Après est encore pire que le Monde d’Avant alors autant composer une bonne bande son adaptée.

Et haïr tous en chœur son prochain, ce fils de chien.

 

Évidemment, il est impossible de prendre le groupe vraiment au sérieux.

Pour cela il suffit de relire la première phrase de cette chro pondue par le trio lui-même. C’est pour cela que je rapprocherai les Australiens de nos géniaux Prognathe hexagonaux... avec les textes de Fukpig.

 

Auto-ping pong vocal d’une méchanceté caricaturale, blasts meurtriers d’une précision chirurgicale, riffing technico- brutal, la forme excessive de l’ensemble va peut-être prêter à sourire.

Pourtant elle est loin d’être prétentieuse ou vaine. "Sublime Wartime Voyeurism" cachera alors en son sein quelques touches mélodiques de BM qui évitera de nous faire décrocher du conflit. "Mission Statement" mélangera un peu de D-beat au-début à un crescendo de vitesse absolument crétin, mais il restera très séduisant comme un barbecue entre potes anthropophages.

 

Chacun échangeant sur la façon amusante dont il grindera son voisin.

« Avec des chips de patate douce, la vieille peau du troisième devrait être consommable mon cher !

- Mais toutaféééééééééé ! »

 

"Crushgasm" poursuit, alors, le magnifique chemin bien balisé de la misanthropie cathartique.

Mais les Werewolves ne tabassent pas dans le vent. En effet, le riffing de Willcok se fait assez varié et véloce pour nous peler la peau jusqu’à l’os. "Unfathomably Fucked" contentera le vieux thrasher décatis qui sommeille en chacun de nous. Papy pogotera donc avec ses béquilles en moulinette.

On le fera cuire avec.

 "Antisocial" et "Traitors And Bastards" sont de simples gros quartiers de grind-death que ne renierait pas (encore) un groupe hexagonal comme Benighted. La même démarche de cassage de mouille semble, en effet, animer les deux formations, les grouiks en moins pour les Australiens.

Sur "A Plague On All Your Houses", ce sera le batteur qui démontrera que le mec est une vraie brutasse de groove et de technique. Si vous en doutiez encore à ce stade.

"They Will Pay With Their Own Blood" conclura le carnage en un mid-tempo un peu mardukien sur les bords.

 

What A Time To Be Alive ne vous fera croire en rien, ne vous donnera aucun espoir et ne soutiendra pas de noble cause.

C’est très bien l'anti-woke culture, en fait.

photo de Crom-Cruach
le 10/05/2021

1 COMMENTAIRE

ormond_sacker

ormond_sacker le 16/05/2021 à 21:34:56

tiens c'est marrant... ok c'est brutal, ok c'est sympa à écouter
mais j'ai pas pensé une seconde écouter du grind...

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