White Zombie - Astro-Creep: 2000 - Songs of Love, Destruction and Other Synthetic Delusions of the Electric Head

Chronique CD album (51:58)

chronique White Zombie - Astro-Creep: 2000 - Songs of Love, Destruction and Other Synthetic Delusions of the Electric Head

white zombie - Astro-Creep: 2000

 

Attention. Prenez une profonde inspiration.

Astro-Creep: 2000 - Songs of Love, Destruction and Other Synthetic Delusions of the Electric Head.

Répétez.

Astro-Creep: 2000 - Songs of Love, Destruction and Other Synthetic Delusions of the Electric Head.

 

Parce qu’il en faut du souffle pour prononcer d’une traite l’intégralité du titre du quatrième album de White Zombie, que, pour des raisons pratiques nous appellerons simplement Astro-Creep: 2000. Après avoir végété quelques années, depuis sa fondation en 1985, dans l’underground américain, naviguant entre Punk, Heavy et Rock Psyché, le noyau dur composé de Rob Zombie au chant et de Sean Yseult à la basse, commence à toucher du doigt le succès après sa signature en 1990 chez Geffen. Sort deux ans plus tard La Sexorcisto: Devil Music Vol. One, succès à la fois populaire que critique. Le groupe continue à se faire un nom au sein de la scène avec ses remix (en particulier pour KMFDM). Trois singles permettent de découvrir avant la sortie de l’album un certain nombre de titres accompagnés d’autant clips réalisés par le chanteur, en particulier « More Human Than Human » (bizarrement censuré de son sample d'ouverture). En tout, sept mix alternatifs sont proposés. Le line-up est complété par J, depuis 1989 à la guitare et John Tempesta à la batterie, depuis 1994. Pour la première fois, Rob Zombie affirme être satisfait de l’orientation et de la production du disque. Et il a raison de se réjouir car Astro-Creep: 2000 permet à White Zombie de vraiment exploser.

 

Véritable créature de Frankenstein musicale (et j'écris cela sans une once de critique) des années 1990, à la production dopée à la testostérone et à la taurine, Astro-Creep: 2000, est le fier rejeton de son époque, patchwork de la Pop Culture américaine des vingt ans qui ont précédés. On pourrait citer en vrac et dans le désordre Big John Carpenter (cinéma et musique), les Misfits, Frank Miller, Mike Judge (d’ailleurs Rob Zombie a participé à la conception de l'une des scènes du long métrage d'animation des deux plus gros débiles de la télé de cette époque), Kiss, Alan Martin et Jamie Hewlett, Nine Inch Nails, les films de la Hammer, le poste télé allumé du lever à la descente du Star-Spangled Banner, Boris Karloff, Black Sabbath, Stan Lee, MTV... Point de Nu-metal ici, comme j'ai pu le lire à droite ou à gauche, mais du Metal Industriel ultra groovy, très poppy dans ses structures, pur jus de cadavre en latex. Du Comics Metal si j'osais un néologisme. De nombreux samples de films, essentiellement des séries Z de SF, mais aussi les la bande de Manson, responsable du meurtre de Sharon Tate (« I’m already dead »).

 

L'univers visuel, très riche, est lui aussi l'oeuvre du chanteur, flashy, volontairement kitsch, dont on peut apercevoir un exemple à la fin du clip de «  Real Solution #9  » (voir l'image plus haut), mais surtout sur l'artwork du simple «  More Human Than Human ».

 

 

Sa voix, souvent trafiquée, pincée, est très facilement reconnaissable, tout comme son look, dont l’hygiène ne semble pas être la vertu première. Il doit être se seul vocaliste capable de rivaliser avec James Hetfield, en terme de nombre de « Yeah! » éructés.

 

Vous vous demandez certainement ce qui se passe « quand la caisse claire fracasse [et] quand la basse tabasse »? Si on ajoute à cela une guitare, si elle n’a rien de bien exceptionnelle, qui fait le taff avec lourdeur et puissance. Et bien, on obtient dix titres, si on met de côté «Blood, Milk And Sky », tribal et ambiant, idéal pour poser les débats après une telle déflagration, qui ont tous les potentiel de devenir, chacun à sa manière avec sa spécificité, un hit*. Pas de remplissage ici, de l’efficacité pure de la première à la dernière mesure. John Tempesta tape comme un bûcheron canadien resté au chômage trop longtemps. Je n’y connais pas grand chose, mais son jeu me fait penser à celui de Mike Bordin de Faith No More, en plus thrashy. Pendant ce temps, Sean Yseult apporte un groove infernal qui ferait se déhancher un mort-vivant issu de la vidéo d’Indian Thriller.

 

S’il y avait une critique à faire à Astro-Creep: 2000, ça serait cela:

Bref, un classique, ancré dans son époque, mais témoignage d’un groupe au somment de son Art, visuellement, musicalement et philosophiquement. Malheureusement, vu de l’extérieur, il a eu de grandes difficultés à vivre ce succès aussi soudain que violent, puisqu’il annoncera sa séparation quelques mois plus tard, essentiellement pour permettre à Rob Zombie de poursuivre une carrière solo et de se lancer dans le cinéma.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*quand Pidji va me demander d’en choisir un pour son émission de radio mensuelle, je vais bien être emmerdé pour décider. Je vais peut-être laisser un collègue sélectionner.

photo de Xuaterc
le 12/06/2022

2 COMMENTAIRES

Pingouins

Pingouins le 12/06/2022 à 09:19:46

Autre candidat aux yeahs : Zack de la Rocha.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 12/06/2022 à 11:08:01

Jesus lived his life in a cheap hotel
On the edge of Route 66 yeah He lived a dark and
Twisted life and he came right back just to do it
Again - Eye for and eye and a tooth for the truth -
I ain't never seen a demon warp deal'n a
Ring-a-ding rhythm or jukebox racket my
Mind can't clutch the feeling - yeah!
DEVILMAN - DEVILMAN - calling DEVILMAN
Running in MY HEAD YEAH
DEVILMAN - DEVILMAN - calling DEVILMAN
Running in MY HEAD YEAH
Hell hounds lead at the cowardly kings
And carry souls across the river Styx
Yeah! They see no evil and feel no pain
Sucking juice from a fallen angel - I dreamed
I was a super nova fucker nitro-
Burning and fuel injection - Feed the gods a strychnine
Soul a motherfucker of invention
DEVILMAN - DEVILMAN - calling DEVILMAN
Running in MY HEAD YEAH
DEVILMAN - DEVILMAN - calling DEVILMAN
Running in MY HEAD YEAH
Yeah inbreed the witches
And woship the dogs
Deformed and fuck'n lazy
Damn yourself and choke
On my name I'd love to love ya baby
Deadringer rats swinging in the trees
Immaculate conception Bury me an angel God I need
Some inspiration
DEVILMAN - DEVILMAN - calling DEVILMAN
Running in MY HEAD YEAH
DEVILMAN - DEVILMAN - calling DEVILMAN
Running in MY HEAD YEAH

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