Wilt - S/t

Chronique CD album

chronique Wilt - S/t

En voyant les noms des deux labels collaborant pour pondre cette plaquouze, on se doute que les Ricains de Wilt vont distribuer des bouquets de phalanges.

 

Bolt-Thrower est mort. Mais certains pensent que non. Attention, je pèse mes mots niveau comparaison là.

Car rarement un groupe a su capter et faire perdurer l'héritage féroce de la horde du capitaine Willets. On n'est donc pas dans la truc tiédasse comme chez les aimables copieurs de War Master. Pas de Death à papa digne d'un décalcomanie Malabar. Niet.

Car sur ce second Lp, Wilt accomplit l'exploit d'égaler les maîtres de guerre anglais, les vrais. En allant chercher dans le passé de ces Grands Anciens. Je vous explique car je vous vois dubitatif.

 

D'abord, niveau purement visuel, le line up de Wilt comporte une bassiste comme les Anglais susnommés. C'est léger comme argument me direz-vous. Passons.

La production du bouzin est opaque, grumeleuse collant au genre terrifiant qu'elle sert avec déférence. Là c'est déjà plus raccord.

Et pourtant, on distingue le bon boulot de destruction du batteur. Le blast n'est pas une coutume du genre mais Brian n'hésite pas l'utiliser avec parcimonie. On frise le donc le Grind car il ne faut jamais se limiter dans le plaisir musical de bison en rut.

Rappelons, que dans la bataille, il n'y pas de loi.

 

Et puis, viscère sur le glaviot, Wilt tombe aussi dans le lent et l'écrasant si vous le désirez. Vous ne l'avez pas demandé mais le groupe exauce vos vœux de mélomanes vicieux en guise de rites d'initiations. On patauge alors dans une patiauque (cherchez pas c'est du patois) de tripes à la mode de camp... de la mort.

Le chant est sourd, grondant, un peu en retrait, plus menaçant que votre belle-mère. Il faut évidemment avoir les paroles sous les yeux pour capter le moindre broke. Je vous laisse imaginer que c'est pas du Kendji Girac.

 

Au milieu du vacarme, les guitares de Zak et de Buster sont particulièrement incisives ou plutôt canines, mais ça ne veut rien dire. Telluriques et accordées en dessous du sol, en Hadès donc, les six cordes inquiètent autant qu'elles brutalisent. On ne va pas forcément chercher les riffs qui tuent. Pourtant leur variété fait plaisir à entendre, ménageant quelques petites surprises bien loin du crust syndical. On a donc de rares solos d'outre tombe surnageant sur une rythmique toujours écrasante à la Warhammer 40 000.

Il apparaît alors que si les Américains vouent une passion sans borne au Bolt-Thrower des origines, ils ne se limitent point à ce terrible héritage. La preuve, cette reprise de Sepultura qui figure parmi les meilleurs titres des Brésiliens aussi bien sur le fond que sur la forme. Je ne vous ferai pas l’affront de vous dire de quel album "Territory" est issu. L'essentiel ici est de respecter le morceau de viande, reconnaissable dès sa fracassante intro et de se le cuisiner à la sauce Stenchcore. Comme si Deviated Instinct avait copulé avec les frangins Cavalera. Forcément ça tache.

 

Wilt a accouché d'un petit bijou de bestialité d'un groove terrassant à même de plaire à plusieurs cœurs de cible, vous l'aurez pigé. Avec ce dernier, le groupe mérite ainsi largement de s'extraire de l'underground.

Mais je pense qu'il s'en fout un peu.

photo de Crom-Cruach
le 11/10/2017

5 COMMENTAIRES

Freaks

Freaks le 11/10/2017 à 11:30:00

Un bon vieux Gras-double au réveil! ça tâche un peu ;)
Imposant et bien "cool" en tout cas..

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 12/10/2017 à 14:17:19

"Non, mais vous faites pas de cheveux, j'ai compté 3 porcs par personne.
-Trois porcs ???
- Attendez, je les connais les chefs de clans, ceux de Calédonie, vous avez pas vu les bestiaux ! Je vous garantis qu'ils viennent pas pour manger des fruits de saison."

Freaks

Freaks le 13/10/2017 à 12:51:12

Ahah! Mais ou vas tu chercher tout ça??

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 13/10/2017 à 13:09:17

Facile : Kaamelott.

Freaks

Freaks le 13/10/2017 à 16:33:59

a oui effectivement il y a de quoi faire..

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