Withdrawn + Demented - Things change, other remains

Chronique CD album (33:00)

chronique Withdrawn + Demented - Things change, other remains

Bisexuel musical, je l'avoue sans gêne : j'aime la musique de pleureuse.

Mes dernières chroniques vont en ce sens, et c'est toujours sans gêne que je vous emmerde si cela ne vous plait pas.

 

Mais tout cela va bien un temps.

Si je suis ici c'est aussi parce que j'aime toutes les saloperies misanthropiques dégueulasses qui vivent pour le plaisir d'orgies crasseuses en l'honneur de Satan.

Le mieux était donc de fouiller chez Great Dane records qui s'y connait en la matière. D'ailleurs, dès la pochette sacrément bien arrangée, on se dit que ça ne pouvait mieux commencer.

 

Withdrawn / Demented.

Après avoir passé les dernières semaines en douceur, mes oreilles eurent l'impression de faire un grand écart façon Jean-Claude Vandamme dans Bloodsport.

Les étirements musicaux de mes esgourdes font passer l'écartèlement de Ravaillac pour une séance de détente musculaire post-running, parce que ça envoie du lourd.

(T'iras lire la mort de Ravaillac pour des détails qui te plairont jeune psychopathe en puissance)

 

Du lourd, du fat, du gras.

Du violent, du pas content comme un automobiliste sur le périph' parisien un vendredi soir : du haineux gratuit.

Withdrawn avait déjà provoqué un petit quelque chose dans mon pantacourt camouflage de deatheux du samedi soir.

Cette fois j'ai l'impression que leur son s'est plus orienté vers quelque chose de black-metal, à commencer par la production plus froide et cradingue.

Une prod' congelée pour une atmosphère qui sent le sacrifice rituel dans un cimetière enneigé scandinave à la tombée de la nuit (à 15h environ). Un peu trop trve black 90's pour moi. Mais sans doute pas assez pour le true trve (pique nique douille c'est toi l'andouille)

Sombres, dissonnantes ("sonnantes" !), avec le blast en guise de base rythmique, les 12 minutes manquent malheureusement d'un peu de variété.

 

 

La poursuite de ce split se fait toujours sans la moindre douceur avec Demented.

Ces mecs là aiment aussi les prods un peu plus à l'ancienne à mi-chemin entre le crade et le death-metrosexuel (c'est à dire propre sur lui, genre Aborted post-virage de cutie). Demented a la bonne idée de pencher côté méchant.

Par contre ils ont un peu plus la bougeotte. Un peu plus technique, avec une furieuse envie de ne pas s'endormir sur un riff ou un growl, ça varie pas mal et rend leurs titres plus marquants.

La batterie ressemble à celle d'un singe frappeur épileptique quand elle est associée à des riffs à foutre le tournis.

Il y a un travail vraiment intéressant sur les rythmiques si bien que je vous le dis très sérieusement.

Puis, que l'on garde son cerveau ou qu'on le laisse dans le coffre de la bagnole un soir de concert : les compos sont là pour péter des cervicales.

Prise de tête ou pas, c'est du bon. Le copain en avait déjà dit beaucoup de bien.

 

Les cuites au vin ne rendent pas que joyeux à en croire l'humeur des deux groupes bordelais. Mais une colère bien exprimée étant plutôt saine, ce split vous est conseillé si le death vous fait bander.

photo de Tookie
le 06/01/2015

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