Hellfest 2007 - Report samedi 23 juin

Hellfest 2007 Report samedi 23 juin (dossier)
 

 




Légende :







Mat(taw)
(((Viking jazz)))
Pidji



Intro

Le temps semble s'améliorer ce matin, et heureusement... La nuit d'hier fut quasi-apocalyptique, perte de chaussure dans la boue pour rentrer au camping pour ma part, et toujours cette flotte qui continuait de tomber, bref, génial. Après un moral qui est revenu peu à peu avec le temps correct du jour, c'est finalement de bonne humeur que nous rentrons dans l'enceinte du fest, même si nous avons pas mal de temps en "gestion de personnel" (vive les chiottes de MacDo).





AFTER FOREVER


































































VADER




























































EPICA


































































KICKBACK

Le samedi étant la journée où la programmation est un poil moins intéressante (pour nous), on ne se presse pas pour arriver sur le site, d'autant qu'il y a des problèmes logistiques à régler dû aux intempéries de la veille, on arrive donc dans le champ sur la fin du set de Korpiklaani (du heavy bal musette finlandais, rigolo...) A suivre sur la même scène, les increvables poils à gratter de la scène hardcore parisienne, j'ai nommé Kickback. Et les gaillards seront fidèles à leur réputation: provocations et cris suraigüs, 1991-2007 et Kickback fait toujours du Kickback. Mention spéciale au gratteux et ses pseudos grimaces pour titiller le public, bien ridicule mais au moins ça aura eu le mérite de me faire marrer.

Après avoir écouté de loin EPICA (histoire de prendre de petites photos de la belle), voici que KICKBACK démarre son "hardcore negatif". Désolé, mais la démarche ne passe absolument pas pour moi. Faire exprès d'être méchant parce que (dixit le groupe lui-même) "sinon ça ne marcherait pas", c'est assez moyen. Lancement de pied de micro dans le public dès le départ, poses "méchantes-je-vais-te-peter-la-gueule", le groupe fais parler de lui que par son attitude. Et la voix criarde du frontman finit de m'achever, allons boire une bière.









































BRUJERIA

On passe rapidement, donc, pour aller voir un groupe qui se fait très rare sur scène en Europe; les guerilleros anonymes (enfin qui aiment le faire croire, puisqu'on reconnaît facilement le bassiste de Napalm Death) de Brujeria. Le son sur la Main stage est largement meilleur qu'hier, le vent s'étant un tantinet calmé, et les sud-américains et leur H*C revendicateur s'en donnent à coeur joie pour ce qui est d'arranguer la foule (les deux chanteurs alternent avec leurs flows rageurs), et leur son lourd fait bien prendre la sauce avec ça. Un set qui passe plutôt bien.
























































WALLS OF JERICHO

Le concert suivant voit monter sur scène Walls of Jericho, des habitués du Hellfest et même du Furyfest où ils étaient déjà présents les années précédentes. Et là, pas de surprise: comme d'habitude le groupe démontre une qualité scènique inaltérable: Candice ne sait toujours pas rester en place et bouge dans tous les sens, il en va de même pour ses accolytes qui n'ont de cesse sauter et d'arpenter la scène en tout sens. On sent un groupe ravi d'être ici et c'est avec le sourire qu'on fait passer le message, un groupe qui fait toujours plaisir à voir, on ne s'étonne pas et on ne se lasse pas non plus de les revoir d'année en année. Un des pits les plus furieux de la journée.Que Viva WOJ!

Autant leur prestation au FURY FEST en 2004 m'avait foutu une sacrée claque, que leur retour en 2005 m'avait laissé de marbre. C'est donc nonchalament que je pars à la GIBSON STAGE pour les voir. Et oh surprise, le groupe est en sacrée forme ! Tous les zicos ont le sourire, tout comme Candace qui pête le feu. Même si musicalement, à la manière d'un HATEBREED, tout est bien conventionnel, il faut avouer qu'on passe un super moment car ce groupe nous fout une sacrée pêche ; à 1000 lieues d'un KICKBACK quoi.




































































MISTAKEN ELEMENT

Avec les intempéries de la veille c’est avec beaucoup d’appréhension que nous prenons la route vers le site, mais par chance le temps sera clément et le sol moins crasseux que le jour précédent. Le temps donc de laisser sa copine devant les gothiques d’INTERLOCK, de passer admirer les chicanos de BRUJERIA et il est déjà l’heure de MISTAKEN ELEMENT sur la Discover Stage. J’avais beaucoup d’espoirs sur ce groupe au niveau scénique car leur album m’a vraiment bluffé, mais étrangement le courant n’est pas trop passé sur scène. Peut être que les rythmiques syncopées des compos ne sont pas assez percutantes, ou il manque de passages atmosphériques (contrairement à HACRIDE -dont Sam le chanteur fait ici de la guitare)… Malgré ma légère frigidité auditive à ce moment là, la prestation fut tout de même très correcte et le public quant à lui semblait apprécié le spectacle. Je recommande d’écouter ce groupe sur album a tout les sceptiques qui ont eu un peu de mal a rentrer dans le set des poitevins, cela vaut largement son pesant de cacahuètes.














































AMON AMARTH




























































F.U.B.A.R.

On jette un oeil vite fait sur la main et la mise en scène chevaleresque comment dire heu... assez moyen-âgeuse d'Amon Amarth pour finalement aller voir un des rares combos grind du festival (avec Napalm), le groupe hollandais FUBAR. LA découverte de ce samedi. Quatre furies qui vont foutre le feu dans le chapiteau avec leur grind old school dévastateur et punk jusqu'au bout du médiator. Les compos sont parfois difficilement compréhensibles mais l'énergie est là et bien là. Ca blaste, ça bourrine, ça saute, ça hurle avec trois voix et ça fait du bien. Leur set va mettre à plat tout le public présent ici, un show énorme.

Malgré une programmation pas du tout équilibrée, ni a mon goût ce samedi, j’ai tout de même eu le droit à un bon concert de grindcore assez old-school. Les bataves de F.U.B.A.R que j’affectionne particulièrement sur album ont tout défouraillé sur la petite scène avec un set très dynamique. Tant au niveau de la musique qui non contente de blaster a tout va se paye le luxe de trois chants différents (un peu a la BLOCKHEADS au niveau des timbres) ce qui ajoute au coté punkisant et donc, dansant et particulièrement jouissif pour les amateurs de brutalité sauvage que nous sommes. Le public a fait le déplacement pour piter sur de la musique de dégénéré à 300 à l’heure et rend bien hommage au groupe. A défaut de synthé et de voix féminines en jupette les gros bourrins du festivals se sont donnés rendez-vous dans la Discover Stage pour honorer une cacophonie grindesque.














































CYNIC

Qu’il y a t-il de plus culte qu’un groupe a l’unique album (paru en 92 a la grande époque du Death Metal) dont l’influence est revendiquée par quasiment tous les metalos amateurs de jazz, dont le premier concert en 15ans a lieu ce jour même pour leur première date en France de surcroît ?! En un mot: CYNIC. Une des reformations les plus attendue par la communauté metal à lieu ce samedi devant nos yeux ébahis et nos esgourdes toutes ouvertes. Amputé de son claviériste et de son bassiste originel (Sean Malone) le groupe va donc faire passer le chant hurlé par samples, ce qui sera assez original. Des vidéos passeront sur un écran (intérêt réduit, surtout au vu de la forte luminosité à cette heure ci) peut être pour palier a l’aspect statique de la prestation (ce n‘est pourtant pas le charisme qui leur manque). En même temps quand on voit le niveau technique requis pour interpréter les chansons de Focus, difficile pour les musiciens de bouger énormément (Veil Of Maya, Celestial Voyage). En live la magie opère instantanément grâce aux nombreux effets ajoutés au techno-death des américains, et a l’aspect mythique que prend ce concert. Le groupe a l’air assez timide et assez tendu, le guitariste-chanteur avouera etre très ému et stressé car après 15ans d’attente les fans ont de quoi en vouloir pour leur argent. Pour ajouter dans le culte, nous avons le droit a un solo de batterie en intro de Sentiment, et a un nouveau morceau intitulé Evolutionary Sleeper, pas aussi bon que ses prédécesseurs mais comment apprécier d‘une première écoute un morceau de CYNIC en live avec un son correct, mais sans plus …on ne se plaindra pas en tout cas !! Mais la magie redescendra bien vite malheureusement une fois le dernier morceau terminé « nous avons des cd’s et des tee-shirts au merch, nous feront également une date a Paris bientôt » ainsi s’achève le mythe, les membres du groupes rentrant timidement en back stage, on les sent bien loin désormais du milieu metal, à qui pourtant ils ont manqués cruellement.




































































DEFDUMP

On ne bouge pas puisque ce sont maintenant les luxembourgeois de Defdump qui vont faire leur apparition. Le groupe qui sort sont nouvel album cette année et qui vient ici pour le défendre s'en sortira plutôt bien: bien que l'utilisation d'une voix chantée semble plus présente sur les nouveaux morceaux, ça pétarade comme il faut et Defdump envoie toujours autant du rondin. Un bassiste qui fait voler son manche comme c'est pas permis et un jeu scènique en général assez énervé de la part des luxembourgeois, les titres de l'excellent « Davis versus corporate society » font toujours autant plaisir à entendre. Du bon.

C'est avec impatience que j'attendais le set des Luxembourgeois et je ne suis pas déçu. Leur nouvel album "This is forevermore" fraichement sorti, c'est tout naturellement que la plupart de leurs titres joués aujourd'hui viennent de celui-ci. Et même si le chanteur braille un peu moins qu'avant, le tout est toujours aussi efficace et leur hardcore moderne finit de retourner la DISCOVER STAGE qui était déjà aux anges après le set de FUBAR juste avant.
























































PAIN OF SALVATION

Ma présence devant la scène de PAIN OF SALVATION sera très rapide, histoire de prendre 2-3 photos du chanteur et de comprendre que leur metal (rock ?) n'est pas fait pour moi.





























NAPALM DEATH

Et un groupe mythique pour continuer, un! C'est au tour de Napalm Death de faire trembler la boue (composante principale du festival cette année, est-il besoin de le rappeler?) Et les britons semblent en forme eux aussi, le père Barney est toujours aussi habité lorsqu'il s'agit de faire parler la poudre mais redevient tout sourire entre les morceaux. On passe en revue certains classiques et le public est d'ores et déjà conquis mais, pour ma part, la prépondérance de la batterie dans le son (défaut qu'on retrouvera à l'occasion d'autres sets) me dérange quelque peu surtout que j'ai l'impression que certains placements de caisse claire sont un peu hasardeux, mais ce n'est peut-être qu'une impression. A part ça, Napalm n'a rien perdu de sa fougue après toutes ces années, un exemple.

Du grind encore du grind !! Les british sont de retours en France pour tout péter (enfin une fois de plus au vu des très nombreuses dates de Napalm en France en 20ans d’activité) Le public ne se lasse pas en tout cas car devant la scène ça ne désemplie pas. Sur scène non plus avec beaucoup de dynamisme (autant que dans le pit) Ca fait plaisir de voir Napalm en grande forme dans de meilleurs conditions qu’au VIP il y a peu (cf. report). Seul la boue nous empêchera vraiment de nous lacher totalement, car l’alchimie fut parfaite, et les morceaux toujours aussi efficaces, malgré la brièveté du set (j’avais déjà trouvé 1h10 trop court pour apprécier le groupe, alors là 40mn c’est vraiment trop raque) presque rien a redire donc pour un des meilleurs concerts du fest, je regrette juste le manque de titres tirés d’Harmony Corruption…enfin chacun ses préférences cela ne m’empêchera ni de dormir ni d’avoir autant la motivation pour les revoir encore, et encore, et encore et encore…




































































CHILDREN OF BODOM

















































EN VRAC...

On fera ensuite grassement l'impasse sur Moonspell, Therion (un des nombreux représentants du « Jean-michel-Jarrecore » du week-end) ou encore Children of Bodom. Impossible, en revanche, de manquer ne serait-ce que le début de set des cultissimes Immortal et leur folklore à base de ceinture-cartouches et de pantalon en cuir. Un batteur/machine à blast, une voix de troll et des riffs sympathiques; ça passe mais décidément je ne serai jamais fan de ce groupe, contrairement à la horde de fanatiques qui attendait ce concert depuis longtemps.

La journée va se finir calmement en ce qui nous concerne, car oui - honte à nous diront les hordes de metalleux présentes - nous ne sommes pas forcément intéressés par ce qui va terminer la soirée, entre les 3 d'IMMORTAL (dont leurs effets pyrotechniques en intro ont fait sauter les plombs 2-3 fois avant de fonctionner), THERION et MOONSPELL... Non cette soirée n'était vraiment pas pour nous.





IMMORTAL



























































THERION



































































TYPE O NEGATIVE

Type O Negative ne faisant pas non plus partie de mon registre musical, je suis discrètement leur concert du point presse d'une oreille plus ou moins attentive (attentiste serait plus juste) et je dois avouer qua ça m'ennuie. Le temps de 3-4 titres et je choisis retrouver le camping (d'où j'entendrai parfaitement la suite du set d'ailleurs...) et ses tumultes éthyliques...

Groupe culte, il était donc normal d'écouter au moins le début de TYPE O. Peter STEELE est toujours aussi charismatique, mais étonamment sa voix d'outre-tombe n'est pas aussi glauque en live. Du coup ça passe pas trop pour moi, qui attendait le mythique "my girlfriend's girlfriend" vu (et entendu) pas mal de fois sur BEST OF THRASH il y a déjà pas mal d'années. En vain. Allez, au camping, histoire de pouvoir fêter dignement ce beau temps par rapport à la veille.































































1 COMMENTAIRE

Pingouins

Pingouins le 30/04/2022 à 18:18:39

Ah, les souvenirs devant le concert d'Immortal a gueuler "Emmental, Emmental !" et les trve fans autour de répondre "Vous pouvez pas dire ça, les mecs...".
C'était bien.

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