MOTOCULTOR Festival 2012 - Présentation + le vendredi 17 août

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Avant de démarrer ce report, commençons par les points positifs.. car il n’y en a pas beaucoup malheureusement.
Un camping petit et bien délimité avec un accès direct au festival par une simple allée (on économise des kilomètres de marche en plein cagnard pour aller sur le site) idem pour le parking a deux pas pour transbahuter tentes et provisions. Pas obligé de venir dès le jeudi midi pour espérer avoir une place comme à Clisson, ici c’est installation à la cool même en arrivant le samedi matin pour certains, la place ne manque pas et les agoraphobes n’ont pas de cheveux blancs à se faire on est loin d’être les uns sur les autres.
Sur le site pareil, on a de la place, pas la peine de poireauter une heure avant un concert pour être bien placé. Dans l’ensemble le son est tout à fait correct, ni trop fort, ni trop faible - à quelques exceptions - on est loin du brouhaha du Hellfest où la moitié des groupes ont un son abominable et inintelligible. Pour le moment on à de quoi se réjouir, d’autant plus que la Monster coule gratuitement sous la tente VIP, seul endroit véritablement ombragé du site. Je n’ai par contre pas eu l’occasion de tester le coin bouffe, mais outre les échos que j’en ai reçu sur son organisation la qualité avait l’air d’être au rendez-vous, pareil pour la boisson avec pas mal de bières pressions différentes !
Venons en au point noir du week end : l’organisation désastreuse. Elle aura raison de nos nerfs vendredi, couplé à une chaleur accablante tout le long du festival, particulièrement sur le camping. Pas un point d’eau potable, un malheureux tuyau pour se laver si on s’exempte de forfait douche, peu de poubelles et quasiment aucun sacs pour les déchets de distribués par les bénévoles sur place. Couplé l’interdiction d’apporter du verre sur le camping et le refus de la buvette du camping de servir l’après-midi en plein soleil le moindre verre, et vous obtenez l’insolation ou la déshydratation assurée. Bon les conditions météo, ce n’est pas de leur ressorts mais un peu d’adaptation ou de souplesse n’aurait pas fait de mal.. Du coup le camping s’est retrouvé dans un état assez lamentable dès le premier jour compte tenu du retard et des annulations à répétition, obligeant les festivalier à végéter au soleil près de leurs tentes.
VENDREDI 17 AOÛT
C’est avec pas moins de 2 heures de retard que les portes du fest se sont finalement ouvertes, dans un chaos digne de ce nom, aucune file, aucune indication pour retirer son pass… bref un joyeux bordel caniculaire. Une petite pensée aux copains d’Ataraxie qu’on a entendu faire leurs balances avant de se faire remercier et de repartir la queue entre les jambes une heure avant l’ouverture du site.. ça promet. Niveau line-up pas mal de changements donc, avec Trepalium qui clôturera la journée à la place du Wizard, dommage on y perd au change… Sur le site un rapide tour du metal market nous permettra de nous rendre compte que les nombreux euros sortis du distributeurs nous serons parfaitement inutiles. Un stand Holy Records et son line-up d’un gout parfois douteux, et deux trois stands modestes dont le contenu et le prix n’était pas forcément justifié se feront la nique auprès de stands de goodies pas vraiment nécessaires non plus. Il en faut pour tout le monde, mais cela n’arrange pas la déclinaison de la qualité des exposants sur les fest en été, Hellfest inclut. Dommage, mais je ne suis pas venu ici pour faire du shopping. Place donc aux concerts, voyons ce que les groupes présents ont dans le ventre, comment se déroulent les changements de plateaux etc.
On commence avec Devil Sold His Soul et son post-hardcore aux petites touches emo qui vont bien. Autant sur album c’est linéaire mais c’est bien, autant sur scène c’est ultra linéaire et c’est moyen. Son potable mais pas transcendant, compos plates, chanteur pas très juste, les anglais sont loin d’atteindre le niveau de leurs collègues Architects en terme de qualité de jeu et de composition. Petite déception vite oubliée car je n’en attendais pas grand-chose finalement. Au suivant !
Les vieux pas beaux d’Incantation étaient de la partie pour un flashback death old-school. Heureusement qu’ils savent encore jouer, car desservis par un son plus que médiocre, la prestation sans charisme et avec un batteur aux fraises, j’aurai pu partir au bout de deux morceaux. Mais même si je n’ai jamais accroché plus que ça à leur musique, deux/trois bons riffs par morceaux ont su captiver mes esgourdes. Un peu redondant, peut mieux faire, mais à défaut d’un autre groupe de death old-school, je m’en contenterai sans faire trop le difficile.
Je passe la prestation de Stille Volks qui fait un peu figure d’outsider sur la prog mais qui a l’air d’être apprécié par beaucoup parmi les festivaliers pour m’attarder sur LE concert du week end à mes yeux. Inquisition dont je n’avais jamais entendu une note avant ce jour m’a mit une claque comme j’en ai pas prit depuis longtemps. Le désormais duo de Black Metal originaire de Colombie affublé des clichés habituels était particulièrement envoutant malgré des conditions qui jouaient en leur défaveur (du BM en plein jour c’est généralement fatal pour l’ambiance). Ultra carré, avec un son pile comme il faut, voix de crapaud à faire pâlir Abbath en prime, la musique du groupe à des légers penchants pour les groupes d’avant-garde du style comme Blut Aus Nord ou Mayhem pour leurs arpèges malsaines et bizarres. J’ai particulièrement accroché au côté dissonant des riffs et au groove titubant des passages mid-tempo. La couleur générale des compos est vraiment plus profonde qu’une bête peinture brutale du folklore du genre et j’y ai trouvé une nouvelle dimension du fait que le groupe évolue sous la forme d’un duo. Aucune fioriture mais aucun manque non plus, ce qui n’est pas chose aisée dans cet exercice. Remarquable prestation d’une lourdeur captivante avec des titres comme « Desolate Funeral Chant » qui m’ont véritablement transcendés. Respect.
Gros trou dans la prog une fois Inquisition passé, malgré la présence de Seth que j’avais pu apprécié au Ferrailleur de Nantes avec Bélénos il y a quelques mois, ce n’est pas Eths qui me fera retourner sur le site avec intérêt (malgré une prestation vocale sans bavure de ce que j’en ai entendu du camping) ni même Corrosion Of Conformity qui a su trouver la recette idéale pour m’ennuyer avec son dernier album et son line-up d’origine. Comme au Hellfest j’ai donc boudé un COC sans Peeper Keenan.
Immolation se retrouve à jouer en début de soirée au lieu de clôturer la journée et c’est un peu un affront pour les vieux new-yorkais qui portent un death metal de qualité depuis plus de 20ans. Si pour une fois le son de leur concert était bon, je n’ai pas retrouvé l’ambiance feutrée et malsaine de leurs albums. Chose dommageable car sans cette ambiance Immolation se retrouve avec des compositions un peu plates à l’image de leurs dernier album la prod stérile. La faute à une set-list pas folichonne aussi sans doute il m’a manqué non pas de puissance ou de maitrise dans cette prestation pour m’y sentir comme à la maison, mais d’un peu de poussière sur les amplis et dans les oreilles. Un peu trop lisse à mon gout donc, mais force est de constaté que le groupe assure toujours autant malgré l’âge et nous annonce la sortie d’un nouveau disque pour bientôt ! On attends ça avec impatience en espérant que la production est fait un petit retour dans les 90’s.
Peaux de bêtes et accordéons, Arkona et son folk metal à la con, ça me fait vraiment honte et envie de gerber… Trepalium ne feront guère mieux ce soir. Une set-list à la hauteur de leurs deux derniers albums : plate et redondante. Un son de casserole par-dessus le marché et un chant linéaire au possible qui n’a pas évolué d’un iota depuis le premier album, c’est autant décevant que pénible. La recette est certes originale et leur appartient, mais aucune nouveauté, aucun regain d’intérêt pour leur musique depuis Alchemik Clockwork Of Disorder n’a pointé le bout de son nez. Il est temps de rentrer se coucher…
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