Incendiary - Interview du 26/06/2022

Incendiary (interview)
 

Pour commencer, une question simple : comment s'est passé le concert ?

 

Brendan : Absolutely legendary. C'était exceptionnel. La dernière fois que nous avions joué, c'était génial, mais nous étions programmés en début de journée, vers 11 heures du matin. C'était super, mais avec un créneau plus tardif, ça devient tout simplement incroyable. Ici, c'est un peu le meilleur festival du monde, tu vois. Difficile de faire mieux, alors.... vraiment incroyable, oui.

 

Vous existez désormais depuis plus de dix ans, et vous avez joué dans de nombreuses salles de différentes tailles. Qu'est-ce que ça fait de jouer dans un aussi gros festival que le Hellfest ?

 

Je pense qu'au fil des années, nous avons appris à aborder ce genre d'événement plus sereinement. Quand on était plus jeunes, c'était pour nous un énorme challenge, parce qu'on joue habituellement dans des petites salles dédiées au hardcore. Mais maintenant que nous avons quelques concerts de ce type derrière nous, je pense que nous nous sentons plus sereins que jamais vis-à-vis de notre performance. Donc tu vois, il y a dix ans, je me serais liquéfié sur place et j'aurais été super nerveux. Mais maintenant, j'ai l'impression qu'on est... une sorte de machine, tu vois ? [rires]

 

Comment est-ce de tourner avec Incendiary ? Vous vous souvenez de quelques histoires ou anecdotes plus particulières ? Par exemple les pires et meilleures choses qui vous soient arrivées en tournée... ?

 

Eh bien pour le pire, c'est facile, parce qu'il s'agit de problèmes de transport. Parce qu'on vole beaucoup, donc...

Pour notre premier concert après la pandémie, nous devions jouer avec Knocked Loose à Chicago, et le soir où l'on devait prendre l'avion, il y a eu un ouragan à New York, ce qui n'arrive pas souvent. L'aéroport a fermé et la ville s'est complètement arrêtée de vivre... Donc nous n'avons pas pu décoller. Nous avons quitté l'aéroport après une dizaine d'heures, en gros, et la compagnie aérienne nous a juré que nous décollerions dès le lendemain. Nous avons donc laissé tout notre matériel sur place... Et finalement le vol a été annulé pour de bon, mais notre matériel a quand même été envoyé à Chicago, lui [CoreandCo : ah merde, juste le matériel!]. Juste le matériel ! On n'avait donc plus qu'à espérer que le matériel assure un bon concert par lui-même, haha.

Pour le meilleur, et bien... Disons qu'au point où nous en sommes, il nous est devenu difficile de voir nos amis. Le seul moyen que l'on a de les voir ces derniers temps, vu que tout le monde est très occupé, c'est pendant ou à côté des concerts. Donc connaître des gens à Paris, à Londres ou à Los Angeles, c'est l'une des plus belles choses que l'on puisse vivre en tournée, je pense. Ceci est tout particulièrement vrai au sein de cette scène hardcore très solidaire, qui prend soin des siens. Et de ce point de vue on peut dire qu'on a réussi à développer un réseau de personnes que nous apprécions beaucoup et qui ont le même état d'esprit que nous.

Et ce ci presque partout où nous allons.

 

Petite question "promo" : pour organiser cette interview, vous m'avez répondu directement par e-mail, ce qui n'est pas courant. En général, on parle avec le/la responsable promo, alors que là c'était directement vous ?

 

Nous faisons tout nous-mêmes. Aux US, on organise nos dates, nous sommes nos propres managers, moi et notre guitariste Brian. J'aime avoir le contrôle sur ces aspects, je pense qu'on se débrouille bien et que nous sommes bons pour ça. Donc on laisse un peu les egos de côté et on essaye juste de faire des concerts : c'est à peu près tout ce qui nous importe.

 

Il n'y a que pour l'Europe, où nos concerts sont gérés par Stronger Bookings, des Pays-Bas. Ce sont eux qui gèrent tout nos concerts dans l'Union européenne et au Royaume-Uni. Mais aux States, nous avons ce réseau de personnes qui jouent du hardcore et nous sentons que nous pouvons la plupart du temps nous en occuper par nous-mêmes. Il y a bien eu quelques exceptions par le passé, mais tout ce qui concerne la promotion, on le fait nous-mêmes et perso ça me plait comme ça, donc...

 

 

Ce réseau couvre tout le pays ?

 

Oui. Mais bon, ça dépend. On connait des organisateurs dans pas mal de zones du pays. Mais si nous avons besoin de nous rendre dans des coins que notre réseau ne couvre pas, on peut généralement s'arranger pour trouver des dates en échange de services réciproques. Globalement on a donc l'impression qu'on peut se charger de tout. Ça implique probablement quelques limites, mais on s'en fout.

 

Une autre question sur les lives : si vous pouviez partager la scène avec le groupe de votre choix, celui avec lequel vous rêveriez de jouer, lequel serait-ce ?

 

Oh man, tu veux dire n'importe quel groupe ? [CoreandCo : oui, mort ou vivant ahah]. Oh God. Attends, laisse-moi réfléchir. Alors... Probablement Slayer. Ou bien Pantera dans leurs premiers jours, au début des années 1990. Ca me semble être le plus fun. Donc je partirais sur Pantera première période, en fait. On en crèverait probablement, mais... ouais, c'est mon dernier choix ! [rires].

 

Incendiary - Brendan

 

Votre dernier album Thousand Mile Stare a eu plus de reconnaissance internationale que les précédents, vous êtes d'accord ? [Incendiary : yep]
Comment expliquez-vous la dimension qu'a pris cet album ?

 

C'est un peu difficile à dire depuis notre position, parce que parfois les choses surviennent en-dehors de notre contrôle. Mais je pense que nous avons créé un album plus travaillé et plus solide, avec plus d'attention portée à l'écriture des morceaux. C'est l'un des plus gros changements musicaux du groupe.

Ce que je veux dire, c'est que quand tu viens de la scène punk-hardcore, tu écris parfois les chansons de façon un peu plus directe et moins travaillée. Tu les ponds, et voilà. Mais là nous nous sommes vraiment penchés sur la structure des morceaux, et c'est même encore plus vrai pour notre prochain album... Je pense que c'est l'une des raisons qui expliquent ce succès. Par ailleurs on essaie de jouer le plus possible, et les retours sont incroyables. A Paris, en particulier, ça a vraiment été deux concerts de légende pour nous.

 

Est-ce que le fait que le chant soit relativement clair dans Incendiary est un choix artistique, afin d'être sûr que la plupart des gens comprendront les paroles, ou est-ce venu comme ça, simplement parce que c'est ce avec quoi tu te sens le plus à l'aise ?

 

C'est une super question ! En fait c'est tout simplement naturel. C'est juste comme ça que mon chant sort, en sachant que j'ai un rapport très passionnel aux paroles que j'écris. Et puis nous portons vraiment une attention toute particulière aux paroles dans le groupe, peut-être plus encore que d'autres groupes. Mais donc non, ce n'était pas un choix conscient, c'est juste mon style.

 

Donc tu n'as jamais sciemment pensé « Ok, je vais m'y prendre comme ça ».

 

Je ne pense pas être assez talentueux pour sortir de gros hurlements death metal, ou quelque-chose dans le genre... J'en suis incapable. Donc non, c'est juste venu naturellement.

D'ailleurs, je vais te dire un truc : quand j'ai commencé, j'essayais de trouver ma voix et c'était vraiment difficile. Et puis un jour un ami m'a dit : « Tu devrais juste faire comme si tu gueulais sur un mec qui vient de te faire une queue-de-poisson en voiture. Essaye donc », haha. Un autre pote, lui, m'a conseillé de simplement faire sortir mes sons de la manière la plus naturelle. Et j'ai fini par suivre leurs conseils : « Je devrais arrêter d'essayer de forcer aussi dur et tout bêtement aller vers ce qui me vient naturellement ». Voilà comment ça s'est fait.

 

Tout le monde sait que les paroles sont importantes dans le hardcore. Il peut sembler que, à la différence d'autres groupes qui parlent de luttes personnelles et d'empowerment existentiel, vous vous placez dans une écriture plus politique, sur des problèmes systémiques notamment. Tu es d'accord ? Quelles sont tes inspirations pour l'écriture des paroles ?

 

Oui, je pense que tu as raison. Baignant depuis toujours dans le punk-hardcore et la scène NYHC, j'ai été grandement influencé par Indecision, Strife, 108, Earth Crisis... C'est ça le vrai hardcore pour moi, et le genre de sujets dont on doit parler.

En grandissant, écrire ce genre de textes est devenu un acte plus réfléchi, un choix plus conscient. Mais quand j'étais jeune, j'y suis venu de façon complètement naturelle : c'est comme ça que je sentais les choses. Je voulais exprimer un message, et peut-être de la colère également, comme beaucoup de gens dans cette scène

J'ai l'impression que c'est une des différences fondamentales entre notre genre musical et les autres styles de musique, pas vrai ? Et ne te méprends pas : j'aime beaucoup de styles de musique différents. Par exemple le metal, qui est très représenté ici. Mais beaucoup des groupes de metal ne traitent pas de ce genre de sujets. Ils sont plus dans la magie, la fantasy, ce genre de trucs. Et nous, on n'est clairement pas Cannibal Corpse.

 

Pendant votre concert, vous avez parlé de la nouvelle loi anti-avortement, est-ce que tu voudrais nous en dire un peu plus ?

 

Aux Etats-Unis, il y a un vieil arrêté juridique, qui s'appelle "Roe versus Wade" du nom d'une jurisprudence qui a été établie dans les années soixante, et cet arrêté vient d'être cassé. Ce que cela signifie, c'est qu'à présent chaque état des USA peut décider si l'avortement est autorisé ou non, après examen, au cas par cas, et non plus sur la base d'une décision nationale.

Il y a une idée fausse au sujet de l'avortement. Beaucoup de gens ont du mal à avoir du recul et une approche raisonnable du sujet. Ils en restent trop souvent à : « Que c'est triste, on est en train de tuer des bébés ! ».

Et d'un certain point de vue je peux comprendre cette opinion. Mais le problème c'est que ce n'est pas ce qui arrive dans la vraie vie. Et moi je vis dans la vraie vie. Et dans la vraie vie des femmes tombent enceintes et ne sont pas en capacité d'élever un enfant, pour toute une série de raisons. Et je pense qu'aucune de ces raisons ne me regarde. Donc ce qu'il faut, c'est pouvoir choisir individuellement d'avoir recours à cette pratique ou non. Et cette liberté est remise en question, et ramenée à une bête question d'opinion sur laquelle « pro » et « anti » se déchirent. Mais le vrai problème ce n'est pas ça. Le vrai problème c'est la possibilité d'y avoir accès, sur la base des besoins de chaque femme, qui doivent pouvoir contrôler leur propre corps.

C'est quelque chose qui met tout le monde d'accord dans le groupe.

Et ce précédent est préoccupant pour le futur.

 

 

Changeons de sujet : comment vous a impactés la pandémie en tant que groupe ? Est-ce que cette période a boosté votre processus de création d'une façon ou d'une autre, ou bien ralenti ? Que s'est-il passé pour vous ces deux dernières années ?

 

La pandémie a sans doute été notre principale motivation pour écrire le nouvel album. [CoreandCo: C'était ma prochaine question ! Incendiary : ah Ok! Désolé ahah]. Parce qu'on a tout d'un coup bénéficié de plein de temps pour s'y mettre. Les guitaristes, en particulier, ont vraiment mis ce temps à profit. Parce qu'avant ça, nous n'étions pas sûrs de ce vers quoi que nous voulions aller d'un point de vue créatif. Alors que là, nous avons eu tout le temps d'en discuter. On peut donc dire que cette pandémie a au moins eu ce bon côté.

 

Vous avez perçu une évolution de la scène US ces dernières années, avec tout ce qui s'est passé ?

 

Oui ! Je mentionnerai au moins deux points. Le premier, c'est qu'avec le retour des concerts live, les gens sont plus excités que jamais et apprécient beaucoup plus le fait d'assister à un concert, sans aucun doute possible.

 

Le deuxième point, c'est que les gens s'intéressent plus à différents genres, alors que la scène hardcore peut parfois avoir tendance à être très auto-centré, très focalisée sur elle-même. Mais ces deux dernières années la scène hardcore US a été très ouverte à de nombreux autres styles de musique. Alors qu'avant, c'était limité aux hardcore, metalcore, deathcore, blablablabla. J'ai l'impression que c'est vraiment très ouvert maintenant.

 

Oui, d'ailleurs il y a quelques années, vous avez partagé un split avec Xibalba, qui est plus orienté death metal...

 

Oui ! Et puis on vient de jouer dans un festival en Angleterre, le Outbreak Fest, avec des groupes de metal, mais aussi pas mal de groupes presque emo. Et les gens appréciaient les deux. Ils venaient voir Incendiary et aussi des choses commes Basement, Fiddlehead ou Drug Church... C'était vraiment cool à voir.

 

Xibalba a joué il y a deux ou trois jours... Vous les avez croisés ?

 

Oui, ils ont joué le même jour que nous au festival de Manchester et ce sont de très bons amis: on se connaît depuis longtemps. Ils sont super.

 

Brendan - Incendiary

 

Alors, est-ce qu'on peut parler un peu du futur ? Thousand Mile Stare est sorti il y a cinq ans : à quoi pouvons-nous nous attendre de la part d'Incendiary dans le futur ? Un nouvel album, de nouveaux morceaux ?

 

Je ne peux pas trop en dire, mais nous avons terminé l'écriture d'un nouvel album, et c'est une sorte de nouvelle étape dans notre démarche. Je n'ai pas de date de sortie... [CoreandCo : Cette année ?] J'espère ! Ça sera probablement dans ces environs-là, mais je n'ai pas de date précise. J'aimerais bien qu'on puisse le sortir cette année, pour profiter du mode « let's go ! » dans lequel on est toujours.

 

 Cinq ans quand même !

 

Oui, je sais. Ça nous prend beaucoup de temps d'écrire. C'est que, un peu comme tous les groupes , on a envie de montrer qu'on a un peu progressé. Et puis tu sais, on essaie de gérer notre temps de manière réfléchie, sans se laisser coller la pression d'une sorte de « cycle de sorties d'albums » artificiel.

 

Donc c'est enregistré, mixé ?

 

Yep, j'ai reçu le mix final... hier !

 

 

Vous avez ressenti de la pression au moment de l'enregistrement ?

 

Un peu, oui. Parce que – pour en revenir à ce que tu disais plus tôt – notre dernier album a plutôt bien marché, et puis on a un peu l'impression d'être un vieux groupe, désormais. Pour le hardcore, on peut déjà être considérés comme assez anciens. Et on veut donc être à la hauteur. Donc oui, un petit peu de pression, mais une fois qu'on a commencé à enregistrer et à se mettre dedans, ça a été plutôt naturel en fait.

 

D'ailleurs comment fonctionne Incendiary ? Quelle est votre méthode d'écriture ? Vous jammez tous ensemble ?

 

Non, tout est extrêmement organisé : j'écris toutes les paroles, tandis que notre guitariste Brian écrit la plus grande partie de la musique, avec Rob. Au début de la pandémie, notre batteur et notre guitariste ont réussi à bosser ensemble, seulement tous les deux, et ont alors posé les bases de ce que serait l'album. Ensuite j'ai travaillé sur les paroles pendant énormément de temps. Parce que j'ai besoin de beaucoup de temps pour écrire... Ca a été une sensation incroyable d'y mettre un point final. .

 

Tu n'écris pas les paroles avant la musique ?

 

Non, pas vraiment. Je me suis rendu compte avec l'expérience que je préfère écrire par dessus un morceau. C'est ce qui fonctionne le mieux pour notre groupe, donc on fait un enregistrement de travail, puis je me cale dessus pour écrire.

 

Revenons au Hellfest : vous restez pour voir d'autres groupes aujourd'hui ? Ou vous repartez d'ici peu ?

 

Eh bien... Tout le monde veut voir Metallica, en fait. Je voulais voir Blood Incantation mais ils ont joué en même temps que nous. Et je veux également voir Carcass, mais je crois qu'ils jouent pendant Metallica. Bring Me The Horizon aussi, j'aime bien leur nouvel album : c'est un groupe énorme maintenant, donc j'aimerais bien essayer de les voir. Ouais, c'est une super journée ! Et puis évidemment Terror, qui ont joué après nous. C'est tout simplement un modèle pour nous.

 

 

Oui, c'est une énorme machine de scène, ils sont toujours impressionnants.

 

Ouais, ce sont des pros.

 

Je te laisse rajouter un dernier mot ?

 

Tout à fait : merci beaucoup de nous avoir contactés et pour votre intérêt. Gardez un œil sur notre prochain album, même si ce n'est pas pour tout de suite ! Nous en dirons plus bientôt.

 

 

 

 


 

Interview réalisée par Pidji & Cglaume

retranscription par Pingouins

Photos : Pidji & Moland Fengkov

photo de Pidji
le 29/09/2022

10 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 29/09/2022 à 12:13:44

“Interview réalisée par Pidji et covidée par Cglaume” plutôt 😅

Tookie

Tookie le 29/09/2022 à 14:15:10

Au fait, on peut m'expliquer cette photo de Brendan à côté du ficus (?)

cglaume

cglaume le 29/09/2022 à 15:25:19

Mise en scène de Moland 🤣

Moland

Moland le 29/09/2022 à 16:11:17

Spa comme si les possibilités étaient infinies dans le box, hein, et au vu des plannings de chacun, serrés comme le pantalon de Dickinson sur la tournée "Somewhere in tour", j'ai pas osé sortir le monsieur plus loin devant un décor plus funky. Et quoi, in peu de verdure, ça le fait, non ? 

Tookie

Tookie le 29/09/2022 à 16:17:16

Haha non mais c'est marrant on dirait que le mec de Cetelem est fan d'Incendiary et qu'ils font une photo ensemble !

Moland

Moland le 29/09/2022 à 21:05:40

Hahaha spafo 

el gep

el gep le 30/09/2022 à 07:36:59

C'est pas du tout un ficus, mais plutôt un bambou, semble-t-il.
De rien.

Moland

Moland le 30/09/2022 à 18:27:31

Spa plutôt un plant de cannabis ? Auquel cas, ce serait plutôt wock'n'woll, comme photo, non ? En revanche, s'il s'agit d'un rododindron, bah, ça craint, même si je suis content d'avoir placé ce mot... 

el gep

el gep le 30/09/2022 à 18:47:06

T-t-t-t: rhododenron, rhododendron, Moland.
Mais ça ne ressemble pas du tout à un rhododendron, non, non.

Moland

Moland le 30/09/2022 à 19:45:19

Hahaha j'avoue avoir eu la flemme de vérifier l'orthographe tout en me disant que la mienne était sans doute fausse. Et je voulais placer ce mot OKAYE  

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