And So I Watch You From Afar le 02/05/2015, Les 4 écluses, Dunkerque (59)

And So I Watch You From Afar (report)

Joli mois de Mai que je commencais à Dunkerque ! 
Catherine Deneuve a dit dernièrement que DK c'était surtout "cigarettes et alcool". Oui, elle a raison et cela en fait, pour moi, une ville cool. D'ailleurs l'accueil dans ce joli bled est peut-être le plus cool de toutes les villes que j'ai pu visiter en France.
Mais ma présence dans cette sympathique cité portuaire se faisait principalement pour And so I watch from Afar. J'avais beau ne pas être complètement convaincu par le dernier album, je me faisais une joie de retrouver les irlandais sur scène ayant eu mon meilleur souvenir live 2014 avec eux...

 

Il est 20h20.
A l'affiche : trois groupes dès 20h30 ! Mylets + Billions of comrades + ASIWYFA
L'AS Montferrand vient de perdre la finale de la coupe d'Europe de Rugby (c'est important pour la suite) : je déprime et compte sur le concert pour être à la fête.
J'arrive à l'heure, on se les pèle pour un 2 mai : Mylets est contraint d'annuler. Y'a des airs de gastros qui tournent en ce moment et pour un one-man-band c'est pas la poilade à gérer.


REM-BOUR-SEZ MON IN-VITATION ! 
Cette annulation de dernière minute a une fâcheuse conséquence : elle va nous faire poireauter 30 minutes dehors.
Les sourires à l'entrée rattrapent l'attente, assez pénible, dans une petite brise côtière.
L'attente dans la salle, pendant plus de 45 minutes, qui passera plus vite grâce à l'Esquelbecq blonde (et les sourires au bar) rattrapent également le coup...mais c'est assez pénible également...

L'arrivée sur scène de Billions of comrades lance enfin la soirée (21h30).
Je m'étais réservé la découverte, chose trop rare à l'heure de la musique easy-disponible.
La surprise a parfois de bons côtés : quelque part entre Bloc Party / Foals / Three trapped tigers, les belges font quelques chose d'assez énergique, un peu progressif pour un bordel étiquetable comme étant du math-electro-rock moderne.
Si la prestation avait quelques côtés agaçants : 
-les manières surjouées du chanteur et quelques lignes de chant haut perchées pas toujours bien tenues
-un son assez déséquilibré
Il faut reconnaître que cela ne faisait pas tâche sur l'affiche. Sympathiques, souriants, bien polis, bref, la classe belge et un bon set qui échauffait les oreilles qui vont connaître quelques "claquages"...

 

ASIWYFA est attendu comme le messie. Ça s'agglutine, ça commence à parler fort, ça s'impatiente, les tireuses n'en finissent pas d'avoir le bras baissé et il commence à faire chaud : voilà qui devrait être bon pour l'ambiance.
Le son réglé, les irlandais arrivent tout sourire. Comme quoi, Mme Deneuve, ça n'écorche pas la gueule que de bosser à DK.
Et là ça joue. Fort. Très fort. Trop fort. Mes boulquiess fondraient presque.
Mes espoirs d'aimer vraiment "Heirs" fondent également comme neige au soleil.
Difficile de s'enthousiasmer lorsque les trois premiers morceaux, tirés du petit dernier, sont executés, collés derrière le micro à hurler des onomatopées répétitives...avec la voix eraillée, écorchée, dans un concert de tons qui ne chantent vraiment pas à l'unisson.

 

Puis ça joue fort...et vite !
Ce cher charismatique Rory, qui a eu à plusieurs reprises le mot pour rire, n'est pas hypnotisant comme lors de mon premier live du groupe : il est pressé, énervé, excité et joue parfois à la va-vite quitte à laisser passer quelques notes. 
Ces petites imperfections instrumentales se font oubliées par la débauche d'énergie sur scène : les mecs ont un cachet et ils le méritent largement pour les litres de sueurs transpirés.

Le groupe pense donc à se calmer, à rallonger quelques vieux morceaux et s'assagi pour respirer. Voilà qui permet à mes tympans de ne pas mourir tout de suite, écrasé par 4 micros chant / 2 guitares / une basse et une batterie.
A mesure que l'on avance, l'assistance est gâtée à défaut de bouger des masses : le groupe joue ses tubes et hormis deux nouvelles incursions du dernier album (définitivement, jouer derrière des micros ne leur va pas), on s'y retrouve pas mal.
Je partirai avant le rappel : la faute à mon moral en berne (ouais, tout ça pour une défaite en finale) et ce son agressif ont eu raison de mes frêles oreilles.

 

Il n'y a cependant aucun doute : l'immense majorité du public semble adhérer à "Heirs", et pourtant...le public n'était pas vraiment foufou comme on peut parfois le voir sur des vidéos live. Je sors donc, avec un peu d'avance, fendant une foule captivée par cette bande de passionnés. Car s'ils transpirent la bière des coulisses, les irlandais respirent surtout l'envie communicative de faire passer quelque chose par leurs créations.
Ils ne m'auront eu qu'à moitié sur ce coup-là, mais je n'étais pas seul dans la salle...

 

SETLIST (peut-être à corriger ou compléter) de ASIWYFA 
Run Home
These Secret Kings
Wasps
BEAUTIFULUNIVERSEMASTERCHAMPION
Gangs (Starting Never stopping)
7 Billion People all Alive at Once
Search:Party:Animal
Like a Mouse
S is For Salamander
A Beacon, A Compass, An Anchor
Tryer, You

Rappel : 
Eunoia
Big Thinks Do Remarkable
Set Guitars to Kill

photo de Tookie
le 19/05/2015

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