Genghis tron + Behold... The arctopus + Vengeance le 08/11/2008, La péniche alternat, Paris (75)

C'est dans un authentique climat automnal qu'on attend l'ouverture des portes de la péniche, vers 19h30; pluie fortement humide vent très hum...venteux. Bref on se marre bien quoi.

On l'aura appris dans le courant de la semaine, et heureuse surprise pour pas mal de gens: c'est finalement les épileptiques parisiens de VENGEANCE qui remplacent au pied levé INTO THE DROWNING prévus à la base. On attend donc que le quintet démarre son set à une vitesse effrénée et nous en mette plein la tête, mais on se retrouve à contempler des gars sur scène qui attendent visiblement de pouvoir résoudre un problème technique les empêchant de démarrer. On attend donc une vingtaine de minutes et, Ô miracle, le clavier se fait entendre et les traits de visages se détendent: c'était donc ça... Hop ça commence, à 1000 à l'heure comme prévu et on aura le droit qu'a environ 5 minutes de set donc une chanson de 30 secondes jouée deux fois, problème de câble HP de gratte mort donc... le groupe s'arrête, dépité: quand ça veut pas... Bon j'ai eu la chance de déjà avoir vu ce groupe sur scène avant donc je sais que ça déboîte, tant pis pour les gens présents ce soir ils ne pourront pas le vérifier...

Je tente une mousse à la pause, qu'on m'aura pourtant vivement déconseillé, à raison: infâme. Mais passons, on est pas venus pour ça.... ou pas.

C'est donc au tour de BEHOLD THE ARCTOPUS de faire tanguer la péniche. Je dois avouer que je ne connais rien de ce groupe avant de les voir ce soir et les avis que j'ai entendu sur le groupe divergaient donc forgeons-nous notre opinion. Première surprise: pas de voix, juste un déluge de notes, de taping, de shred, de soli en veux-tu en voilà. Mais impossible de ressortir un intérêt à voir tout ça en live. OK, des musiciens très talentueux, à l'aise, utilisant même des instruments venus de l'espace (cette gratte avec son manche de 10 cm de large avec cordes basse plus cordes guitare... tout simplement hallucinant de savoir jouer de ce truc) et ultra en place, mais quid de l'âme là-dedans? Personnellement je n'en ai pas trouvé et c'est l'ennui qui me fera prendre l'air au bout de 20 minutes. Peut-être très bon sur CD, mais en live: non, pas pour moi.

On attend donc de voir ce que va donner GENGHIS TRON, pour qui les parisiens se seront déplacé en masse (la péniche est complètement remplie, et vu que la scène n'y est pas surélevée; si on ne fait pas 1m90 ou qu'on n'est pas devant, et bien, on ne voit pas grand chose de ce qui s'y passe...) Les accessoires propres au groupe ricain sont bien présents; les néons qui font éclater des couleurs au rythme de la batterie programmée sont bien disposés au fond de la scène pour donner l'effet visuel adequat, on a plus qu'a s'en prendre plein les esgourdes et les rétines pour la demi-heure qui vient... Et bien, pas exactement. Le groupe nous balancera bien son mélange de grind électro avec batterie programmée, guitares bien rugueuses et claviers locustiens pour la plus grande joie des fans présents, mais pour le reste qu'il restait à convaincre je ne suis pas persuadé qu'ils aient mis tout le monde d'accord. Ok, tous les tubes sont joués, ok musicament j'ai rien à redire, on aura même la reprise de Big Black mais bon... L'ambiance est étrange pendant leur set, entre le chanteur qui parle de manière très péremptoire à l'ingé son, des zicos pas forcément proches du public ni heureux d'être là (melon?) et des énergumènes dans le pit qui feront n'importe quoi durant tout le set, plus un espèce de débile aux longs cheveux blonds qui aura jugé nécessaire à plusieurs reprises de faire la police dans ce même pit en s'en prenant à tout le monde, tout à fait dans l'esprit d'un concert donc... (mec, ça fait un moment que le darwinisme chez les humains ne se base plus sur la démonstration de force physique donc j'sais pas ce que t'as voulu prouver, à part tes pulsions animales, ou alors t'es un sasquatch en fait, ouais c'est plutôt ça....) Tout ça a contribué à pourrir un peu ce set qui, je le répète, était musicalement plutôt bon mais manquait de quelque chose; l'énergie globale qui est censée se dégager durant un concert, mêlant le groupe et le public. Là on ne l'avait indéniablement pas. Dommage.