Fear Factory - Demanufacture

Chronique CD album

chronique Fear Factory - Demanufacture

Retour en 1995 chez la Roadrunner, pour ce bon vieux coup de retroriculaire. Mechanize est magistralement acclamé par beaucoup de personnes, ma chronique a provoqué un vaste débat (au moins six commentaires, une attaque sur mon apparence ; le point Godwin n'a pas été atteint cela dit). Que vous évoque ce Demanufacture ? Oui parce que savoir quel enfant vous étiez à six ans n'a que peut d'intérêt ici... Pour moi déjà, c'est les années collège (c'est pas ce que j'ai fait de mieux), ma découverte du metal, M6 Trash (grrrr), tonton Zézé, et le début de ma misanthropie (forcément, écouter du metal à la campagne ça aide pas pour s'intégrer, surtout quand on est déjà inconsistant ; enfin bref passons sur ces quelques détails tous aussi personnels qu'inintéressants mais ça fait de la ligne... et en plus j'adore parler de moi).

 

Donc à cette glorieuse époque (oui c'était mieux avant, malgré un prix indécent des CD, à 150 francs tu pleures, les k7 à 70 francs, et les disques vinyles s'éteignant pour cause de progrès numérique dixit phillips), mes oreilles encore neuves furent émerveillées par ce disque, et mes yeux éblouis par ce beau digipack. À l'époque, Fear Factory était au moins inspiré niveau pochette. Donc grâce à Rhys Fulber et au nouveau bassiste Christian Olde Wolbers, Fear Factory gagne en personnalité en s'éloignant du death basique et primaire (avec certes un peu d'élément cyber/indus mais ça tournait quand même plus death et en rond qu'autre chose) de départ pour une musique plus industrielle, enfin surtout cyber. Les petits nouveaux on bien fait progresser le groupe, notamment le chant clair et camouflé d'effets. Déjà à l'époque, Burton.C. Bell ne savait pas chanter, mais vu que la mode était déjà d'incorporer des passages clairs dans sa musique et que tout le monde n'est pas Mike Patton, on fait avec ses moyens ; c'est à dire Rhys Fulber, arrangeur, homme des synthés et autre éléments typiquement non metal, et investigateur de cette ambiance à la fois humano-mécanique comme si coulait du sang dans le T-1000 de James Cameron.

 

A l'époque - tout aussi bizarre que cela puisse être - la musique était vivante. La batterie pulsait véritablement ; ses parties sont bien sûr mécaniques et saccadées à la fois, dûres et précises, mais elle ne claque pas comme un quelconque pré-actionneur pneumatique ou un relais électrique. Et la guitare l'accompagnant ne rechignait pas non plus dans le rythme ; d'ailleurs il n'y a que ça dans tout l'album.

 

On notera le morceau final sans aucune utilité, chiant, mou, léger et aérien et d'un ennui profond. Le son n'a rien perdu de sa splendeur passée, l'ensemble est toujours aussi gros, clair et propre ; donc oui, de nos jours, la production peut paraître faiblarde pour les plus jeunes habitués au son uniformisé et commandé à tous ces groupes finissant en -core (qu'ils commencent en metal, death, emo ; voir même les trois combinés), masquant souvent sous une surproduction au coût faramineux (faut peut être que l'industrie musicale se rende compte qu'on peut avoir un son bon/joli et plus que correct pour moins cher que les sommes dépensées actuellement - mais ça c'est un autre problème) et une créativité pas toujours au rendez-vous.

photo de Sepulturastaman
le 02/05/2010

1 COMMENTAIRE

Damien luce

Damien luce le 03/05/2010 à 12:06:15

Un chef d'oeuvre du cyber death metal... cet album a influencé tout un tas de groupe, il n'y aurait jamais eu strapping young lad sans fear factory.... Pareil pour moi, un album découvert au collège, c'était la bonne époque de roadrunner avec les burn my eyes de machine head et les sepultura

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