Millencolin - SOS

On ne va pas dire qu'on est surpris musicalement par ce nouvel album de Millencolin : le groupe ne se réinvente pas, et joue son punk rock mélodique, avec des riffs simples et efficaces et des mélodies en veux-tu en voilà.

Le problème, c'est qu'on n'accroche pas autant que leur précédent disque, l'excellent True brew.

Il faut dire qu'il avait mis la barre haute ; surtout qu'il y a 4 ans, je n'attendais plus rien de la part des Suédois, et ils m'avaient bien remué les esgourdes avec leurs titres entêtants à souhait.

Ici, tout semble couler de source, et un peu trop. En mode pilotage automatique, il y a des choses agaçantes, des passages par-ci par-là, qui donnent envie de zapper. Le titre qui cristallise le mieux cette gêne pourrait être "Do you want war". Cela reste du Millencolin, mais le refrain saoule très rapidement, et finit par être pénible.  On pourrait aussi parler de "Yanny & Laurel", avec cet autotune ridicule, ou le refrain/choeurs de "Trumpets & Poutine"...

On n'écoute pas Millencolin pour chercher de l'originalité, c'est évident, mais bon, autant ne pas placer de titres comme ça juste pour remplir le disque, et atteindre les 35 minutes fatidiques. Dommage quand on sait que le sieur Sarcevic était arrivé avec une trentaine d'idées de compos pour cet album.

Soyons tout de même honnêtes : on n'est pas dans le ratage total, et sur une playlist globale de Millencolin, des titres comme "Nothing", "Caveman's land", "Dramatic planet" ou "For yesterday" sont loin de faire tache, et même le single "SOS" ne s'en tire pas si mal. On retrouve alors ce que l'on aime : des refrains accrocheurs que l'on a envie de chanter avec le groupe, sur une rythmique et une énergie communicatrices. Dommage donc que cet album soit si inégal, avec des bons tubes au milieu de Faces B. Pourtant, en 4 années et 30 idées de compos, ils auraient dû avoir le temps de peaufiner tout ça !

Dommage.

Pidji

le 17/05/2019