Nine Inch Nails - broken

Chronique Maxi-cd / EP (31:32)

chronique Nine Inch Nails - broken

Si tu dois te taper les chroniques anthologiques des grands albums de Nine Inch Nails, tu commences par où ? Par le meilleur (facile) ? Par le pire (encore plus facile) ? Par le dernier (logique) ? Par le premier (classique) ?... Ou pas.

 

Broken, si’l n’est ni le premier, ni le dernier, ni le meilleur, ni le pire album de Nine Inch Nails (c’est même pas vraiment un album d’abord) demeure peut être le disque le plus anthologique que M. Reznor n’ait jamais enregistré. En effet après les débuts mitigés et tâtonnants de l’inaugural Pretty Hate Machine (on y reviendra), Reznor pose les jalons de sa musique et avec elle, d’une bonne partie du son des 90’s. Exit la new wave édulcorée du disque précédent et place à un son direct, aggressif en droite lignée des expérimentations de Yourgensen et de barker avec Ministry, voire de KMFDM. Mais là où ces derniers utilisent les séquences pour renforcer le coté hypnotique et répétitif de leur musique, Trent Reznor va les utiliser pour mettre en avant la violence et l’aspect organique de ses compos. Au froid des années 80 s’oppose, la chaleur d’un Broken très 90’s avec un son plus rock, plus grungy et surtout bien plus efficace… La pochette tout feu tout flamme va dans ce sens.

 

Dès Wish, le monumental titre (hymne) d’ouverture, le son vrille les oreilles (combien de fois çaa été dit ça ?), la disto envahit l’espace sonore et on se demande bien comment la voix écorchée de Reznor ainsi que la battoche arrivent à se frayer un passage jusqu’à nos esgourdes. Et ça continue avec Last qui déboule avec un riff monstrueux et inoubliable. Et si la pression redescend un peu avec gave up, soi disant dernier titre du disque (piste6), on se fait laminer dans tout les sens pendant 20 bonnes minutes. Les paroles sont excellentes, le packaging qui tape en plein dans l’âge d’or du CD met à l’honneur les volets et les plis inattendus (il faut l’avoir eu entre les mains à l’époque pour piger). A noter aussi deux chansons cachées sur les pistes 98 et 99 (les autres se résumant toutes à 3 secondes de silence), très bonnes elles aussi : (you’re so) physical, une excellente reprise de Adam & the Ants (inconnus aux bataillon) et Suck, plus anecdotique mais néanmoins sympathique.

 

Au bilan de ce putain de disque, et au risque de me répéter, il y a un son que des tonnes et des tonnes de groupes ont essayé de pomper en s’y pétant allègrement les dents (trop aigu, insupportable, etc.) et un génie absolu dans la conception de l’objet. La quasi quintessence de Nine Inch Nails en un quasi album au prix d’un mini cd à l’époque. Une merveille.

photo de Swarm
le 01/11/2009

1 COMMENTAIRE

blah

blah le 09/02/2012 à 15:50:53

en effet il faut l'avoir eu entre les mains… cette année-là et les suivantes, 93, 94 je me souviens que tous mes potes avaient leur copie de ce digipack hallucinant (LE digipack on pourrait dire), quitte à le racheter immédiatement quand il était rayé ou perdu…
un maxi de "pop ultra-violente" qui a changé pas mal de vies.

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