Pryapisme - Repump the pectine

Chronique Maxi-cd / EP (28:04)

chronique Pryapisme - Repump the pectine

Pryapisme nous aime. D’amour. Tout le temps, et tout dur. Et c'est donc logiquement que celui-ci vient avec insistance nous ronronner dans les pattes et les oreilles, années après années, pour qu’on n’oublie pas de lui faire des câlinous qu’il nous paie en retour sous forme de magnifiques gerbes de décibels métallico-8-bits. En 2015, vlan: Petit traité de futurologie…, EP tout plein rempli d’un long morceau d’Orchestral Chiptune Metal. Et bam, en 2017, Diabolicus Felinae Pandemonium, 3e album dont on vous reparle bientôt-sous-peu. Et entre les 2, à la commissure de ces coquines sorties, aux alentours de 2016 ou pas loin, roulements de tambour: Repump the pectine, là, ‘z’êtes trop forts. Un nouvel EP avec tout plein d’angoras adorateurs de Satan dedans.

 

Ou mais alors diantre: pourquoi un EP, cette fois encore? Le groupe s’est-il amusé à revisiter les discographies de Cat Stevens, Bernard Minet et Sa-chat Distel à la sauce Atari ST? A-t-il décidé d’incorporer des blast beats et des riffs beumeuh au sein des musiques de vieux jeux Amstrad CPC 464? Est-ce un prologue à Diabolicus Felinae Pandemonium, ou un fond de tiroir de Hyperblast Super Collider? Niet ma nénette: il s’agit du réengistrement de la démo Pump Up The Pectine, sortie de terre en 2005. Avant même que leur gros matou ne fasse l’intéressant sur la pochette de Rococo Holocaust. Bref, je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans machin-tout-ça-tout-ça. Que même que je ne l’ai pas écoutée, moi, cette galette originelle. Du coup c’est l’oreille vierge mais l’œil vif d’un l[ap]ynx jaune débarquant complètement qui va vous causer de ce nouvel OVNI.

 

Alors, Pump-Up-The-Jam-Pump-It-Up ou pas? Y avait-il de l’Eurodance au programme des débuts du félin braquemart?

 

Non point. Ces 4 témoins du passé (… oui, parce que « Le Couenneux Boiteux » est un nouveau morceau, lui. Enfin: un nouvel interlude pour piano guindé, avec petit doigt en l’air et olive dans le Martini. Pas la raison première d’acquérir cette galette quoi. Maintenant laissez-moi refermer cette foutue parenthèse. Merci). Ah merde je n’aurais pas dû mettre un point après la parenthèse. C’est pas grave, on reprend: ces 4 témoins du passé comportent tout ce qui fait que Pryapisme est Pryapisme. Du Metal extrême bouillonnant à la sauce digitale. Tout plein de sprites excités qui vont se cogner contre les bords de l’écran. Des débordements Nawak et autres hors-pistes ponctuels qui donneraient presque envie de danser, tiens. Des pauses où l’on se recueille, dans l’obscurité d’une église. De vieilles effluves de séries américaines oubliées, avec pattes d’eph’ et gros synthés (« Hey, c’est rose, ça brille, ça sent le rétro à plein nez: c’est du Carpenter Brut? Du Perturbator? Ah oui mais en fait non… Désolé, je sors, faites pas attention »). De long morceaux aussi épiques, agités et multicolores qu’une partie de flipper « Indiana Jones et la Tour de Babel infernale ».

 

Et du love.

 

Que du bonheur, en fait. Sur « Les formes syncopales… », en plus de la pâtée Sheba « usuelle », on hallucine sur des passages Disco enfiévrés, sur des cuivres funky, ainsi que sur un passage Breakcore purement Igorrrien (vers 3:55, mais si!). Au sein de « La noctuelle de Kafka », on se repose au milieu d’ambiances plus cinématographiques, parfois asiatiques, parfois hispaniques, parfois Tarantiniennes, lorgnant même parfois carrément vers Sergio Leone. Pour finir sur du Reggae. Evidemment, aurait-on presque envie de dire. Par contre y retrouve-t-on des traces du « Doryphone De Kafka » de Rococo Holocaust? Pas franchement. Ou alors à l’occasion de ce break, vers 3:16, où les sifflements laisseront place, 5 ans plus tard, à des mouettes. « Suppozitokoi? Granifujnorium » est quant à lui plus proche du « Suppozitorium Granifujnikoi? » que l’on connait déjà. Mais j’avoue lui préférer la version de Rococo, plus marquante. On sort de l’EP sur les superbes 8 minutes de « S.E.P. », plus technoïdes que leurs consœurs, au cœur desquelles l’on croise tout de même un violon enjoué plus ou moins klezmer, ainsi que des parties rappelant fortement The Algorithm.

 

Et pourtant, le croyez-vous: on ne se perd pas un instant dans ce long dédale. Trop fort moi j’vous dis!

 

Avant de plonger corps, âme et libido du haut du plongeoire Diabolicus Felinae Pandemonium, l’EP-prologue Repump the pectine s’avère donc être le pédiluve tout indiqué dans lequel tremper vos or[t]eilles sensibles, histoire d’éviter l’hydrocution nawako-plantaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: peu nombreux sont les heureux élus à avoir posé l’oreille sur la démo Pump Up The Pectine à l'époque de sa sortie, en 2005. D’où l’idée de nous en proposer une version « Reloaded », avec l’habituelle sarabande de Bidibips taquins, de riffs paint-corpsés, d’hors-sujets plus ou moins raisonnables et d’invitations à cyber-guincher. Diable: Lucifélin is back! 

photo de Cglaume
le 08/02/2017

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements

HASARDandCO

Vile Ones - Teeth
Dewaere - février 2019