French Metal - L'ivresse des profondeurs

Chronique CD album (120:00)

chronique French Metal - L'ivresse des profondeurs

Nous risquons de voir 36 chandelles avec cette nouvelle compilation de French Metal, tant elle ranime une série que l'on pouvait croire reposée sur ses lauriers.

 

Il n'en est rien, le webzine s'étant encore secoué les fesses et ayant su motiver celle de 36 groupes pour apparaitre sur la 17e compilation du l'asso-site.

 

Et ça ne commence pas n'importe comment :

Chiant à crever pour certains, nouveau groupe classique : Kataklysm.

Le petit dernier est déjà chroniqué : ICI .

 

La suite est en tout cas grassouillette avec Mercyless et sa grosse patate.

Ne parlons pas d'Otargos qui impose son son apocalyptique.

Quant à Gorguts il annihile les dernières miettes d'espoir comme le camarade l'avait déjà dit  !

 

Après un départ pareil il n'y avait qu'un danger : tomber de haut.

 

Sauf que Phaze I, projet des frères Potvin (hyper reconnaissables) avec le batteur de Soilwork fait tampon.

Les sonorités des deux groupes se croisent pour un résultat qui..."calme". C'est rapide, intense et bien foutu.

 

Que dire de Fleshdoll qui suit ? J'en ai déjà parlé et c'est tout sauf du travail de cochon.

 

Inhumate hurle alors en début de piste : "faut que ça chie".

Le grind des français débouche tout. Même les chiottes, mais surtout les oreilles.

 

Mais il y en a bien un qui va se prendre les pieds dans le tapis ?!

Bomb scare crew avait eu droit à une chronique mitigée sur nos pages.

Mais le thrash un peu coreux des français est efficace, il calme même un peu le rythme.

Ce titre n'est pas le meilleur mais il alterne mélodique et intensité. Un instant salvateur qui nous fait apprécier ce titre qui se démarque des 7 précédents. A voir sur la longueur, mais il s'intégre parfaitement ici.

 

Detorn peut alors se prendre les pieds dans le tapis. Il y a certes un chant clair qui ne me fout pas la trique mais qui n'est pas patraque. En plus la partie bourrine, bien que classique fonctionne inévitablement. Toujours pas de déception.

 

On s'avance alors vers Syrinx :

Dans le ventre mou de la compil' on commence à lâcher un peu l'affaire, mais, la puissance, les guitares tourbillonnantes, la batterie speedée et la hargne de chacun nous retient.

 

Je retombe alors sur Karma Zero dont j'avais bien aimé le premier ep .

Cette fois le metalcore a bien changé, la touche Eradicate : éradiquée.

L'architecture du titre est assez classique, assez commune, mais ça passe comme une lettre à la poste.

 

Même Silver Dust qui n'est pas mon truc (a priori) me surprend.

Une intro calme vient briser l'agressivité des nantais. Ce passage du coq à l'âne interpelle. On vient...et on reste ! Hyper bien arrangé, hyper bien monté, ce morceau donne envie d'en savoir plus sur des suisses (encore !) qui derrière un certain classicisme musical cache une certaine inventivité. (du moins sur ce morceau).

 

Viens alors Dancefloor Disaster.

Ha ! J'avais dit du mal ici ! 

Je vais pouvoir lâcher un peu ce disque. Sauf que : cette pause fun, ce passage explosif peut avoir un côté sympathique. S'il ne se retrouve pas dans une heure de "métal-délire-lourdingue-à-la-longue", "I escape man" est un morceau...sympa !

 

Swornation fait un peu trop dans le solo pour me plaire complètement. Mais comment leur retirer ce gros son, cette violence tout simplement "METAL".

 

Quant à Slatsher nous les avons brossés dans le sens du poil...au point d'en avoir quelques uns entre les dents.

 

Architect of Seth n'a alors pas toutes mes faveurs...mais elles sont purement stylistiques.

C'est sorti chez Great Dane, gage de qualité. Un poil trop technique, sur-intense, un peu fouilli pour moi.

Petit à petit on baisse d'un ton, mais il ne reste que 4 pistes.

Se cotoient alors les The buccaneer qui sortent des riffs bien rock'n'metal à la sauce Ugly Kid Joe, Aerosmith, Motley Crüe (version mâle).
Comme lorsque les français imitent les américains des Experts avec R.I.S Police Scientifique : ça souffre de la comparaison, mais au fond, c'est pas si mal foutu.

Un rock pirate pour ses corses. C'est plus rafraichissant que renversant, mais on passe un bon moment.

 

La suite plus speed et heavy n'est toujours pas ma tasse de thé. Je préfère souvent un concert de polystyrène à ces styles. Que les groupes m'excusent : je suis un obtus.

 

Toujours est il qu'il y a un sacré rythme dans cette excellente compilation !

Le temps de respirer, on passe au 2e cd, axé sur les découvertes.

 

Là encore ce sera une affaire de goût, car rares sont les styles ignorés.

Le départ ultra-bourrin-de-la-mort ne touchera pas tout le monde, jusqu'à ce qu'on tombe sur Mantra.

 

Pas tendres, ils contribuent à nous retourner un cerveau déjà bien endolori.

La suite est un plus...passable, à l'image de la rencontre avec Farthest Theory (remember), mais c'est à chaque fois une grosse claque sonore.

On découvre combien la qualité sonore n'est plus réservée à une élite.

 

La suite me fait parfois mentir. Les éclats se font un peu plus rares, mais des titres comme ceux d'Infectious hate, de Morzienda (qui a quelques arguments) ou de Toumaï (souvenez-vous) valent l'écoute.

 

Bon, soit t'as compris le message que je voulais faire passer via cette article et la lecture s'arrête là pour toi.

Soit tu lis cette phrase et t'es un peu con, parce que cette compil' : c'est du tout bon.

photo de Tookie
le 17/06/2014

4 COMMENTAIRES

sepulturastaman

sepulturastaman le 17/06/2014 à 09:54:56

Comme Jacques

cglaume

cglaume le 17/06/2014 à 10:10:30

On arrête les jeux de mots des années RPR mon cher Sep' ! :)
Sinon écoutez cette compil': 'y a du Toumaï dedans !!!

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 17/06/2014 à 12:36:51

En effet "Je vous demande vous arrêter".
En mode pélican.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 17/06/2014 à 19:11:32

Bon... j'ai oublié "de".

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