Stone Sour - Audio Secrecy
Chronique CD album (54:04)

- Style
Hard Rock/Rock Dur - Label(s)
Roadrunner - Date de sortie
7 septembre 2010 - Lieu d'enregistrement Blackbird studios, Nashville, Tennessee
Stone Sour, ou le Corey Taylor’s band, n’est pas seulement une escapade pour le leader de Slipknot, c’est également un endroit où il peut exprimer ses sentiments personnels et sa vie, plus qu’avec le groupe masqué. Le premier effort était bien, bonnes compos, intéressant, même si le son manquait un peu de vie, Come Whatever May avait trouvé une meilleure production, des morceaux toujours inspirés de la vie perso du chanteur, et avait définitivement marqué la différence entre la bande des neufs et le bébé de Taylor. Que devions nous attendre alors avec Audio Secrecy, troisième album du groupe, car on ne va pas se mentir, les musiciens sont de qualité, mais bon ce ne sont pas des génies non plus, Stone Sour restera Stone Sour, et le groupe ne veut pas forcement toucher à autre chose. Alors quoi?
Quoi? Bah un album dans la ligne du précèdent, avec deux premiers morceaux, «Mission Statement» et «Digital (did you tell)» plutôt rentre dedans et accrocheurs (comme on s’y attend pour commencer un album). C’est du bon cru Stone Sour, et j’avoue toujours autant apprécier le jeu de Roy Mayorga, tout en simplicité et en puissance (il me rappelle Dave Grohl, à taper sur sa caisse claire comme si il était obligé de niquer une peau à chaque morceau).
Le troisième morceau et premier single (et clip) est «Say You’ll Haunt Me», qui avec le visuel, est très noir dans les paroles et l’esprit. Taylor ne s’étant pas caché que sa vie sentimentale a toujours été un sujet important dans ses morceaux, il l’expose encore une fois à la vue de tous, sans tabou. Ce premier single crache donc son venin, sa hargne et sa mélancolie, tout en étant bien fait et plaisant à écouter.
Comme dans les deux précédents albums, plusieurs morceaux de ce troisième opus, mélodiques et lents, cassent un peu le rythme du tout, mais ce n’est pas forcement une mauvaise chose. Le premier est «Dying», avec guitare acoustique, chant calme et petit solo, au milieu, pour danser avec sa nana, et qui s’adresse encore une fois à un amour perdu.
Mais en écoutant l’album du début à la fin, on se rend compte qu’en fait le groupe nous fait le coup de Docteur Jekyll et Mr Hyde, et je m’explique: Stone Sour partage son temps entre explosion et mélancolie, entre arrache cœur et larmes, entre tempête et calme, et ce en faisant un mixe, une fois sur deux, de morceaux «bourrins» (ouais c’est pas du Converge non plus), et de morceaux plus calmes.
La suite est du très bon cru Stone Sour mais aucun morceau ne se démarque vraiment du lot. Car oui Stone Sour fait les choses bien, sans se compliquer la vie, et la bande de Corey Taylor ne cherche pas midi à quatorze heures quand il s’agit de composer: «on a une intro, on a un couplet, on a un refrain? Ok c’est bon c’est dans la boite!»
«Miracles» est un bon morceau melo à souhait, un Corey toujours envoutant avec une voix qui se prête parfaitement à ce genre d’ambiance.
«The Bitter End» arrache un peu la tête par rapport au reste de l’album, même si, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, on reste dans le classique Stone Sour mais en un peu plus «violent».
«Imperfect» est le «Through Glass» (morceau mythique du précédent opus) de l’album, c’est à dire un morceau à minettes, qui passe très bien quand on a le moral dans les chaussettes et que l’on veut l’avoir encore plus bas...
Le dernier morceau de l’album, «Threadbare», est un résumé de l’album, à savoir un fin mélange de mélancolie et de hargne...
Mais après cette écoute il nous reste quoi? Que Audio Secrecy est le meilleur album du groupe? Sûrement. Mais également que bon Stone Sour est là car il y a deux membres de Slipknot dedans et que ça aide énormément, car pour le reste ça reste quand même du très bon rock, mais sans plus d’inspiration ni d’originalité. C’est cool à écouter, mais ça ne reste pas dans les mémoires...
Encore un groupe un peu surcoté et à propos duquel on pourrait se dire «mais moi aussi je peux faire ça dix fois!» , mais que les Américains arrivent à nous vendre et que nous Français on n’arrive pas à sortir... Ah... l’Amérique!
1 COMMENTAIRE
vkng jzz le 26/10/2010 à 12:06:55
haha très bonne conclusion !
AJOUTER UN COMMENTAIRE