Mogwai - Music Industry 3. Fitness Industry 1

Chronique Maxi-cd / EP (30:00)

chronique Mogwai - Music Industry 3. Fitness Industry 1

Après avoir entamé l'année avec Mogwai, nous l'achevons avec un EP 6 titres.

3 inédits, 3 remixes.

 

Je passerai vite sur les remixes "Remurdered" (electronisé), "The lord is out of control" (sur-melancolisé) et "No medecine" (un peu fade) issus du dernier album.

A noter que "No medecine" est rebossé par Pye Corner audio, qui avait eu toutes les peines du monde à me maintenir éveillé en Avril 2014.

Personnellement, j'ai toujours eu du mal avec ce que je considère être comme des détériorations de morceaux.

Les deux premiers cités me tiennent particulièrement à cœur, et les voir ainsi dénaturés ne m'a pas enchanté.

 

Les responsables de ce nouveau travail sur les morceaux se sont efforcés d'accentuer et d'alourdir l'ambiance initiale.

Dans le fond il y a une véritable revisite, mais elle me perturbe toujours.

Ces titres demeurent des re-créations récréatives pour celui qui a l'esprit plus ouvert que le mieux sur la question...

Je passerai donc sur la question, mais ils ajoutent une ambiance spectrale à un "Rave tapes" qui était déjà dans cette logique (ne parlons pas de la BO "Les revenants", évidemment dans le même style).

 

Mais le véritable propos de cet EP se tient en trois titres : "Teenage exorcists", "History day", "HMP Shaun William Ryder".

Pas ou peu de surprise sur le style : l'enregistrement date des sessions studio de "Rave Tapes".

L'ambiance est la même, et il y a toujours ce brouillard un peu shoegaze qui se répand sur les pistes en deux touchés de clavier et des guitares grésillantes.

Le côté pop avec le fabuleux refrain de "Teenage exorcists" en fait un morceau particulièrement addictif car il regorge encore de ces petites harmonies discrètes qui ne sont décomposées qu'au bout de plusieurs écoutes.

C'est ainsi que l'on passe de l'accoutumance à l'addiction .

 

On ne se détache pas non plus d'"History day". Pour son départ assez minimaliste, et sa lente, mais aussi légère, progression dans un univers bourré d'images que nous aurons tout le loisir de créer.

Pas un mot, pas de grosse guitare : l'ambiance est à peine électrique sur la fin, mais le léger grésillement final achèvera ce rêve de 6 minutes dans lequel les écossais nous auront lancé.

Cette réussite ne sera peut-être pas aussi puissante sur scène, lieu où l'on attendra plus de "vivacité".

 

Pour la troisième piste, Mogwai fournit encore la BO, à toi de remplir l'écran vert dans lequel jouent les acteurs que tu as dans la tête.

C'est cette fois plus électrique, et le titre semble être une référence à un musicien anglais qui m'était inconnu jusqu'à ce que Wikipedia me sauve de l'ignorance.

C'est encore une fois hypnotisant, enivrant, prenant au cœur et aux tripes, y compris dans la saturation des guitares, même avec un clavier dont on commence à bien connaître les sons.

 

Les écossais ont beau être prolifiques, ils ne font parler d'eux qu'avec finesse et ne se trompent que rarement.

L'année 2014 aura encore été belle avec Mogwai.

photo de Tookie
le 10/12/2014

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