Aqme - Epithète Dominion Epitaphe
Chronique CD album (44:00)

- Style
Métal - Label(s)
At(h)ome - Sortie
2012
écouter "110.587"
8.5/10
On pouvait lire le 10 avril sur la page Facebook d'Aqme cette question : "Alors les amis cet album ?? On attend avec impatience vos commentaires, en espérant que vous avez aimé ! ;)"
A partir des 119 commentaires inscrits sur cette page, il y a de quoi en écrire des chroniques : en voici une version.
Tout commence par Fatou M. ou Jonathan T. qui très judicieusement soulignent avec leurs messages le départ du chanteur "historique" Thomas. "Meilleur testament" pour reprendre l'expression de Jonathan. Et il faut dire que c'est juste. "Epithète Dominion Epitaphe" est le meilleur album d'Aqme à ce jour.
Pour qui ? Et pourquoi ?
Oui, pour qui cet album peut-il être le meilleur ?
Pas pour Gwenaelle M. qui pense que les intros ressemblent trop à celles des albums précédents. Ce jugement, un peu trop rapide, n'est cependant pas complétement faux. Aqme a toujours pris le temps de lancer ses titres avant l'arrivée du chant. De là à parler de ressemblance on peut surtout y voir une personnalité, sinon on peut jeter tous ses albums de Slayer.
Gwendal M. préfère le chant "normal", tout comme Sebastien F. et Manu S. qui ne comprennent rien avec un chant hurlé. Aqme s'étant durci, son chanteur "crie" plus qu'aux débuts. Roch B. exagère volontairement en parlant de 25 mots clairs, l'alternance n'a toutefois pas été abandonnée, elle est juste moins partagée. Il ne reste que l'intégralité de "Plus tard Vs Trop tard", pour contenter ce public qui va devoir pencher l'oreille à plusieurs reprises pour piger toutes les paroles.
Parlons d'ailleurs des textes : bien supérieurs à "Hérésie" (qui en devenait risible), ici, on plonge moins dans le "misérabilisme". L'écriture s'est affinée en l'espace de 2 albums, ne gardant que quelques rares lourdeurs dissimulées par ce fameux chant criard. Une parade que l'on retrouve pour l'anglais scolaire, sur "My english is pretty bad", que critique à juste titre French T. sur la page du groupe.
Comme 90% des commentaires sont des compliments plus que subjectifs de fans "jusqu'à la mort", il est parfois difficile d'en retirer des informations, pourtant Corentin N. et Lucas P. utilisent à juste titre l'adjectif d'"abouti". Ce qui se dégage de "E.D.E" est le travail en profondeur déjà sensible auparavant : dans les structures, les mélodies ou dans l'ambiance.
Kevin G., Arno B. et Matt V. parlent d'agressivité ou violence, et c'est bien normal, car au delà du chant il y a le choix d'un son puissant. Et ça on le doit à Magnus Lindberg, batteur de Cult of Luna, qui va alourdir, faire grésiller Aqme là où on ne l'attend pas. Du coup une nouvelle ambiance se crée autour de l'incisivité des riffs sur "Idiologie", "Adieu" ou "Luxe assassin".
On peut même ressentir cette patte sur l'intro de "My english is pretty bad".
Davd H. et Machi P. parlent également d'évolution, mais à long terme... Car comme Mati McB. le dit : "E.D.E" est une suite logique. Plus rapide, direct, agrémenté parfois même d'un petit solo (comme sur "Marketing armageddon") le groupe se mute en une entité autrement noire (Caro O. parle poétiquement d'une "lumineuse noirceur") que sur "Sombres efforts" et ravit généralement ses fans sur "Idiologie", "L'empire des jours semblables" et "110.587".
Indéniablement se sont les trois meilleurs titres : ils symbolisent ce juste équilibre trouvé par Aqme dans ses compositions. Un mélange d'émotions, multiplié par le travail de chacun des musiciens formant un groupe qui a eu raison de se détacher de la Team Nowhere en 2004. 8 ans plus tard, forts et indépendants, les parisiens signent ce qu'une centaine de commentaires qualifie sur FB de "petite tuerie"... Avec le petit <3 en option.
1 COMMENTAIRE
Dams le 05/12/2018 à 09:35:45
Le groupe a annoncé une tournée d'adieu en 2019...
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