Arallu - GENIEWAR
Chronique CD album (55:57)

- Style
War Metal - Label(s)
Raven Music - Date de sortie
18 février 2015 - Lieu d'enregistrement Waves, Tel Aviv
- écouter via bandcamp
Recevoir un promo d'Israël a un certain parfum d'exotisme. Peut-être pas autant que recevoir un album de black iranien, mais au moment d'ouvrir l'enveloppe, je m'attendais presque à sentir le vent chaud du désert et la graisse d'Uzi. Parce qu'Arallu vient de Jérusalem, l'un des lieux les plus dangereux de la planète, la violence est un élément clé du groupe, loin d'un gimmick agité pour se donner de la contenance. Quand il affirme jouer du War metal, il sait de quoi il parle, baigné dans un environnement de terreur quotidienne.
Pour cette cinquième sortie depuis 1999 (je n'ai pas écouté les précédentes) Arallu a mis les petit plats dans les grands en faisant appel à Maor Appelbaum (FNM, Therion, Sepultura...) au mastering pour un son des plus costauds qui rend justice au style pratiqué. Puissant et clair, il est bien équilibré entre l'aspect purement metal et les instruments proche-orientaux. Éléments à part entière de l'identité du groupe, ces derniers sont pleinement intégrés au son et au delà d'apporter un plus, un vernis exotique, ils participent complètement à la construction des morceaux. Le meilleur exemple est la relecture de "Powerslave" d'Iron Maiden proposée en piste quatre. Largement revue à la sauce Arallu, elle fait la part belle aux arrangement traditionnels qui s'accordent bien à l'atmosphère originelle du morceau et au final s'intègre de manière tout à fait naturelle au tracklinting de l'album.
Concernant l'aspect purement metal, les riffs, au son massif, sont plutôt typés heavy, groovy et légèrement extrêmes. Couplés au chant, ni vraiment death, ni complètement black, l'ensemble de démérite pas l’appellation War metal, l'aspect guerrier faisant partie de l'ADN du groupe. A plusieurs reprises, j'ai pensé à la manière dont Moonsorrow mêle folk du Nord et metal.
A mi-album, l'inspiration semble marquer un léger ralentissement avec "Coronation", au riff principal entendu mille fois, mais surtout les trois suivants, quasiment dépouillés des oripeaux proche-orientaux et donc plus basiquement heavy-black, sans réelle saveur malgré un côté punk pour "Givat HaTashmoshet". Les choses repartent sur un meilleur pied avec "Tzook Eitan", beaucoup intéressant malgré son riff d'intro pompé sur le "Orgasmatron" de Motörhead, et surtout avec le conclusif "Hayalim Almonim" (le soldat inconnu), adaptation de l'hymne du groupe de droite Lehi, qui combattait l'occupation britannique de la Palestine dans les années 30. Avec ses airs de marche militaire et de musique de fête foraine metallisée, il forme un final idéal. Je sais que certaines version disposent d'un bonus-track, mais je n'ai pas eu la chance de pouvoir l'écouter.
3 COMMENTAIRES
Crom-Cruach le 29/09/2015 à 12:28:51
War Metal, Ultra Metal, Brutal Death ... certaines subtilités m'échappent parfois.
Cobra Commander le 30/09/2015 à 10:56:37
C'est du Black pour les fans des premiers Melechesh.
Xuaterc le 30/09/2015 à 11:20:15
Je n'ai malheureusement pas la référence Melechesh. Oui, je sais, c'est une faute professionnelle grave ;-)
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