As They Burn - Will, Love, Life

Chronique CD album (36:12)

chronique As They Burn - Will, Love, Life

Il y a un délire depuis un moment chez nos amis rappeurs US avec les Illuminati (à croire qu’ils se soient tous mis à lire Dan Brown) et autre ésotérisme. Tu me diras, le mystère ça fait vendre. Du coup, il est de bon goût d’user de petits clin d’œil sur le sujet. Et nos parisiens d’As They Burn s’en font le relai sur notre chère scène coreuse parisienne ! Il faut dire qu’ils sont quand même, dans leur style, le plus américains des groupes français… Pour preuve : ce deuxième album sort chez Victory Records (efficace en affaires les mecs) !

 

Cet album sort un peu plus d’un an après Aeon’s War. Ils ont été rapide, mais rien de très étonnant car ce Will, Love, Life (c’est quoi ce nom à la « Mange, Prie, Aime »?!) est dans la continuité direct du précédent. As They Burn a réussi à se forger son propre style, ils sont restés cohérents tout en améliorant la production à chaque étape, depuis leur EP A New Era For Our Plagues.

On retrouve donc leur univers lourd et post-apocalyptique, une ambiance dans laquelle on rentre de plus en plus facilement, on sent l’effort de production qui est fait au niveau des progra et du clavier. Le rendu peut paraître trop léché, trop lisse mais bon…c’est un choix de leur part de donner dans une musique très arrangée, très ricaine quoi ! En fait la recette est exactement la même que celle des précédents, le groupe est complétement fidèle à lui-même.

 

Ce second album baigne tout de même dans une atmosphère ésotérique plus enveloppante, plus présente, c’est à ce niveau que le pas a été franchi. On se fait traîner dans un univers mélancolique qui sent la cendre, les mélodies sont parfois poussives et inspirent la détresse, alors qu’à d’autres moments  on se laisse porter par la puissance très Hardcore et combative des rythmiques ! Ils restent toujours dans un style très Emmuresque, en misant vraiment sur du mid-tempo très groovy, accompagné de ce son de basse toujours bien distordu et claquant. A ce propos, on a la chance d’avoir un featuring avec Franckie Palmeri (Emmure) sur « F.R.E.A.K.S », et également la présence d'Aaron Matts (Betraying The Martyrs) sur ce même titre. Les arrangements sont vraiment très accrocheurs, ce qui rend l’album plus mélodieux et prenant. C’est vraiment fait pour te rentrer dans le crâne et te faire taper du pied ! Sans être péjoratif, car à côté de ça As They Burn a une certaine intégrité qui me plait bien, ils gardent un style qui leur est propre sans aller bouffer à tous les râteliers. Le clavier ne se perd jamais dans des envolées grandiloquentes et épic, tout comme le chanteur ne s’enflamme jamais avec des performances lyriques, même si j’ai eu peur sur certains des passages mélodiques…

 

Les parisiens n’ont jamais fait de compromis sur leur musique, mais en évoluant elle devient tout de même de plus en plus facile d’accès.

Tout ça pour dire : un album très bien produit, qui suit le même fil rouge et qui ne décevra pas les amateurs du groupe !

photo de Domain-of-death
le 25/03/2013

5 COMMENTAIRES

daminoux

daminoux le 25/03/2013 à 12:37:17

J'ai été agreablement surpi par cette album.... il y a une belle recherche dans les ambiances je trouve assez proche d'un dagoda....

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 26/03/2013 à 22:08:05

Dans la fenêtre en bas à gauche, quand j'ai consulté cette chro, c'était marqué : INFECTIOUS GROOVES (???????)

cglaume

cglaume le 26/03/2013 à 22:14:53

En ce moment même, pareil. Un site concurrent a vérolé les algorithmes de Pidji, damned !! :) (comme quoi faire des rapprochements sur seulement un mot extrait du style de l'album, ça le fait pas toujours... :) )

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 27/03/2013 à 09:11:56

Pourtant, avec Crust/D-Beat , ça marche pô mal ! :)

Domain-Of-Death

Domain-Of-Death le 27/03/2013 à 13:13:21

Ahah! ça m'a aussi fait rire quand j'ai vu ça... à chacun son groove :)

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