Asphyx - Necroceros

Chronique CD album

chronique Asphyx - Necroceros

MIAAAAAAOOOOURGH !!!

Voilà par quoi commence la dernière offrande des Grands Anciens. 

Quatre ans que van Drunen et ses sicaires n’avaient pas pointé le bout de leur groin. On en était encore resté au traumatisme de Incoming Death. Et nous sommes accueillis par un vieux feulement de fauve aux crocs jaunis.

Planquez les marmottes et les marmots, ça va envoyer les chicots.

En effet, Necroceros se trouve être une gloumoute intergalactique n’existant que pour dévorer les planètes et désintégrer vos mères.

 

"The Sole Cure Is Death" constitue une ouverture frontale classique pour une plaque d‘Asphyx. D’autant que le morceau ménage son ralentissement syndical, écrasant votre petit chat qui passait par là. Aucun intérêt, diront certains. La SPA aura déjà porté plainte, en plus. Comme si le oldskull devait se la jouer Darwin et montrer qu’il est sorti un jour de sa caverne.

Asphyx, c’est une certaine idée de la tradition en mode paléolithique.

Donc, d'entrée, le son nous aplatit sur les murs de la grotte, comme l'Ursus spelaeus choppant le pov'Homo dans le dos.

La plaque est hyper vicelarde. Et demande un poil de reviens-y pour bien l'apprécier.

 

Car la marche des vertueux est semée d’obstacles qui sont les entreprises égoïstes que fait sans fin, surgir l’œuvre du malin.

 

Au rayon des vertus donc, "Three Years Of Famine" vous fera forcément un peu tiquer avec son break acoustique à 2:43. Pourtant, cette incartade est parfaitement insérée entre une partie pesante et un moment heavy as fuck avec le solo qui va bien. Le titre se pose ainsi en un Doom aux leads mélodiques, limite mélancoliques même, et inspiré par la Grande Famine chinoise sous Mao.

Le bridge mélodique de "In Blazing Oceans" respire aussi le seum du bourreau n’ayant plus d’ongles à arracher ou de gibet à ériger.

Niveau érection, "Botox Implosion" remettra pourtant vos ancêtres à l’heure du D-Beat. En réalité, de façon bien plus fine qu’il n’y paraît, avec son groove monstrueux de milieu de partition.

"The Nameless Elite" est aussi un grosse motte de saindoux conjuguée en Doom et D-Beat avec une formule plus rodée que l'arrière-train de Brigitte Lahaie.

Dans le genre purement séminal, on se coltine aussi le catchy "Yield Or Die". Simple, à se dénuquer les rotules, en un mid tempo de malade, où van Drunen atteint des sommets de rock as fuck. Voilà, le tribut est payé aux 80's.

Ainsi, Asphyx parvient encore à nous surprendre, un peu, dans un genre hyper rabâché.

Et les coquinous nous réservent aussi du très bon pour la fin. Car le line up est désormais plus rodé qu’une paire de pinces rouillées. Le morceau éponyme s'impose alors en une sacrée épopée, tendue comme une baliste et plus lourde qu’un boulet de trébuchet.

 

Sans pitié pour les petites gens du vulgum pecus, Asphyx se la joue finalement à la moyenâgeuse plutôt qu’à la préhistorique, au fer à souder au chalumeau,

Même si c’est pas histo.

photo de Crom-Cruach
le 27/01/2021

6 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 27/01/2021 à 11:12:16

De la grosse boeuterie bien roborative qui cherche pas midi à 14H. Un bon 7,5/10




(Haha, j'te charrie du Cromy: je ne l'ai écouté que d'une oreille :P :P)

fingal le caledonien

fingal le caledonien le 01/02/2021 à 11:22:12

"....avec une formule plus rodée que l'arrière-train de Brigitte Lahaie" : mouarf ! excellent !
Et oui : l'album est vraiment excellent et Botox Implosion est vraiment une tuerie....

korbendallas

korbendallas le 01/02/2021 à 18:34:13

Très bon ce Asphyx ! Avec un poil de nouveautés pas désagréables, et surtout bien rare dans le monde du (death) oldschool !
C'est carré, ça envoie quand il faut, ça doomise régulièrement ... parfait !

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 02/02/2021 à 19:48:32

Belle claque en effet !

Fandemétal

Fandemétal le 14/02/2021 à 18:40:00

Asphyx rend compte de son dixième album studio pour notre plus grand plaisir ! Un death doom maîtrisé et diablement efficace, comptant sur une production riche et solide, les guitares ainsi que la batterie sonnent lourds et Martin Van Drunen feule comme un lion affamé ! L'album déroule parfaitement scotchant l'auditeur dans des envolées de riffs et une atmosphère pesante, je trouve l'ambiance générale épique, ne laissant rien au hasard, du grand travail sans aucun doute tant sur le plan musical que graphique avec une pochette représentant bien son titre éponyme ! Avec Necroceros assurez-vous d'écouter une oeuvre imposante et riche, le final est superbe sur Yiel Or Die et Necroceros avec son souffle de fin et la partie guitare qui s'envole pour refermer cet excellent disque !!! Bravo les gars 🔥🤘

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 16/02/2021 à 11:03:55

Voilà ben j'ai dit grosso merdo pareil quoi !

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