Black Cobra - Invernal

Chronique CD album (39:37)

chronique Black Cobra - Invernal

Dans la série des duos (très tendance en ce moment) qui vous rendraient sourds encore plus facilement que deux quatuors réunis, à l'instar de Lightning Bolt mais dans un registre bien différent,  Black Cobra sait nous faire swinguer les intestins et valser le marteau et l'enclume (ceux qui prennent ça pour de la propagande communiste devraient réviser leur encyclopédie anatomique). Après un Chronomega certes pas mauvais mais bien en demi-teinte en comparaison de son prédécesseur et énormissime Bestial, le duo de San Francisco revient (toujours chez Southern Lord) avec une galette catégorie poids et poings lourds.


    Je ne cache pas mon scepticisme en préambule quand j'apprends que c'est le pote de Baguera Kurt Ballou qui est aux commandes. Même si je n'ai rien contre le travail du Monsieur (bien au contraire, on peut dire ce qu'on veut, ses prods restent monstrueuses), je crains que le groupe perde son aspect bien salement organique et que leur son de gratte et de batterie soit "lissé".
    Rassurez-vous, ce n'est absolument pas le cas, Kurt balourde [et de 2, merci Paris!] un son massif mais suffisamment crade pour qu'on sache à qui l'on a à faire. Ça joue encore de la moulinette toutes les 30 secondes sur des toms sourdingues; break sur break ponctués par ces cymbales lointaines toujours aussi dégueu (miam....). Le stoner sous amphet de Black Cobra n'a absolument rien perdu de sa hargne, le chant si particulier parfois même martial de Jason Landrian et ses cris démoniaques font toujours autant mouche. Et que dire de ce qui fait la grandeur de ce groupe: leurs putain de riffs magiques, comme ceux de "Somnae Tenebrae" ou "The Crimson Blade" d'une efficacité redoutable comme on pourrait en retrouver dans certains High on Fire (ouais bon, en y réflechissant bien chaque titre a un riff qui vous laissera sur le cul). Ça tabasse violemment ("Obliteration" qui termine la galette vous retournera proprement le crâne) et quand on nous offre un répit, il est forcément de courte durée, on se permet juste de ralentir le tempo mais ça ne rend le tout que plus oppressant. Mais bon, dans l'ensemble cet Invernal reste très très vénère, ça joue vite ça joue fort, ça hurle et ça tape dans tous les sens. Tout en conservant l'identité sonore brute de décoffrage du duo, le sieur Ballou leur sert une prod très massive (ah je l'ai déjà dit? Ok, j'm'en fous) qui sied complètement à ces 8 titres sortis des entrailles des marécages de Lucifer en salopette graisseuse.

Si Chronomega avait pu faire peur à certains en terme d'inspiration, par son aspect un peu trop homogène, jetez une oreille - que dis-je? - ACHETEZ ce Invernal qui ramène plus à un Bestial avec un côté tout de même moins doom et plus "catchy" ( au bon sens du terme) tout en restant, et c'est l'essentiel: violent.

photo de Mat(taw)
le 23/07/2012

3 COMMENTAIRES

pidji

pidji le 23/07/2012 à 09:11:01

Yes ! Un très bon retour des Black Cobra en effet !!!

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 24/07/2012 à 16:32:18

Autant de barouf à deux ?? Le disque est un méchant uppercut. En plus il est produit par un ours alors ...
Décidement Southern Lord sort du lourd !

mat(taw)

mat(taw) le 24/07/2012 à 17:24:29

A 2 certes, mais avec un bon mur d'enceintes

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