Boar - Veneficae

Chronique Vinyle 12" (42:28)

chronique Boar - Veneficae

Retenez bien ces noms : Boar et Veneficae. Un appel animal, primal pour le premier et un nom de code de mission pour le second. Un mot de gorge et un souffle claquant. La vivacité et l'esprit libre, tout ça autour d'un feu de bois dansant dans le trou béant d'un rocher monumental.

Comme le laisse présager l'artwork, Veneficea est un appel manifeste à la nature, à toutes les natures.

 

À l'heure où Jerry Garcia va s’accoquiner avec Robbie Grieger, où Black Sabbath range les crucifix pour de bon, et qu'Electric Wizard n'a plus sorti un album intéressant depuis 10 ans débarque la relève... de Finlande. Lost Pilgrims records, jeune label de connaisseurs – on leur doit l'excellent split Rorcal/Process of Guilt – a, de nouveau, le nez fin pour nous délivrer ce premier effort prometteur. C'est que sans tomber dans la prétention démonstrative, Boar propose assez d'arguments pour déjà en faire un classique. Leur Doom est visité de long en large par suffisamment d'éléments que pour titiller plus d'un auditeur averti. Jamais, on a l'impression que c'est calculé et qu'ils bouffent à tous les râteliers. Musique de connaisseurs, musique de passionnés, sans aucun doute.

 

Des éléments deep, space et psychédéliques illuminent des compositions exigeantes et solides. Boar ne rechigne pas devant l'effort, il n'y a rien de facile et c'est rudement efficace. En témoigne le virulent puis glauque « Old Grey ». Belle idée de démarrer avec une pareille mandale. S'ensuit « Witch woman » où la rencontre justement de Garcia et de Black Sabbath... Boar goes Classic... « Sand » allie growl noyé dans la réverb et des riffs massifs avant de se mêler à l'héritage du Sab' une nouvelle fois. Black Sab' en grande discussion avec Pink Floyd.

 

Riffs épiques, rythmique solide, growls, envolées mélodiques, tout y est subtilement dosé que pour y passer un bon moment. L'univers de Boar se montre vite familier, unique aussi malgré toutes les références. Le terminus épique « Wolf lord » achève un album aussi aventureux que respectueux des traditions. Une franche réussite

photo de Eric D-Toorop
le 14/05/2015

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements

  • ULTHA au Glazart à Paris le 27 juin 2025
  • Devil's days à Barsac les 9 et 10 mai 2025
  • Seisach' 6 les 17 et 18 octobre 2025