Clouds - Legendary Demo

Chronique CD album (41:18)

chronique Clouds - Legendary Demo

Le mieux pour introduire cette chronique aurait été le thème musical principal de «Retour Vers Le Futur» sans aucun doute. Car cet album nous renvoie direct dans les années soixante-dix, au temps du psychédélisme, des débuts du métal, sans oublier les prémices du stoner. Bref, un méga retour dans le temps auquel même Doc’ n’aurait rien compris.

 

A la tête de ce projet, le guitariste de Cave In, Adam McGrath, accompagné ici par les musiciens du groupe de Piebald, autre combo de Boston lui aussi. Si Zozobra était déjà parfois bien loin de Cave In, Clouds en est a des années lumières, voire même dans une autre galaxie. Car ici, point de post-hardcore ou de hardcore-chaotique-post-rock, non, ici, c’est du rock, et du gros, façon 70’s. A la tête des influences du groupe, on pourra aisément citer Zappa (regarder la pochette), ZZ Top, mais aussi, et surtout Black Sabbath. Une sorte d’album hommage à toute cette vague donc, sans pour autant que le groupe s’apparente à un bête tribute band.

L’impression première qu’on a en écoutant ce cd, c’est la folie de ses musiciens. Ca part en couille, ça sature, y’a de l’impro à fond, bref, c’est du gros délire entre musicos, et on sent que les gars sont là pour se faire plaisir et non pour révolutionner le genre. D’ailleurs, rien dans cet album n’est vraiment neuf, on a déjà entendu ces riffs, la voix totalement folle reprend les intonations façon Ozzy, l’ambiance est enfumée et psychédélique comme à l’époque, bref, on nage en territoire connu. Pourtant, on ne peut pas s’empêcher d’apprécier cet album qui contient bon nombre de passages super bien foutus et aux mélodies bien souvent entêtantes.

 

Continuellement sous acides, les compos filent à vitesse grand V et d’ailleurs, leur durée est bien souvent courte (moins, ou à peine plus de deux minutes). Tant mieux, ça permet de varier les plaisirs ! On passe donc d’un morceau furieusement rock’n’roll et psyché («New Amnesia»), à un brulot stoner («Pressure») pour ensuite se lancer dans un rock complètement fou et saturé, à la limite expérimental, comme Zappa en faisait, sur un titre d’à peine une minute («Live It For Now»). «Mountain Jim» vient un peu calmer le jeu avec une intro stoner bien planante pour ensuite viré sur un riff bien gras à la ligne de basse entêtante, et aux sonorités rappelant Cathedral. La furie s’empare de nouveau de nos gars et nous livrent du coup «Magic Hater», bruitiste morceau aux guitares ravagées suivies d’expérimentations sonores plus ou moins farfelues sur plus de quatre minutes.

On regrettera juste qu’en fin d’album un dub de vingt minutes soit là juste en remplissage. Pas qu’il soit mauvais, mais on aurait préféré d’autres titres, car malgré tout, sans la piste finale, l’album ne dure qu’une vingtaine de minutes…bien trop court.

 

Un album non indispensable certes, mais qui a le mérite de se faire écouter plus d’une fois, et qui ne comporte aucun morceau à jeter. Loin d’être original, cet album est surtout une occasion pour les zicos de s’éclater un coup. Certainement pas un groupe à long terme donc, mais plus un album d’une fois, plus anecdotique qu’autre chose. Néanmoins, il serait bête de ne pas jeter une oreille dessus tant les morceaux sont efficaces et bien foutus.

photo de DreamBrother
le 24/03/2007

1 COMMENTAIRE

Pidji

Pidji le 27/03/2007 à 08:57:06

Yes, bien rock'n'roll ce disque !

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