Darkrise - Realeyes

Chronique CD album (41:03)

chronique Darkrise - Realeyes

Voilà encore un combo à côté du quel j’ai bien failli passer ! Il faut dire qu’ils sont bien planqués sur les bords du lac Léman, côté Suisse, ces sournois de Darkrise. Ça fait 10 ans que leur premier album est sorti, et les voilà de retour pour un quatrième jet qui risque fort de te violer les esgourdes.

Les brutos que vous êtes sûrement, devraient croiser leur nom prochainement sur la tournée en compagnie de Death To All (tribute to Death, au line-up plutôt alléchant) et d’Obscura. Mon ventre a commencé à gargouiller en voyant cette affiche, raison de plus pour me jeter sur l’album en question… Je tombe sous le charme dès la première écoute. Alors je le relance. Encore. Et encore… Bordel, j’adore leur style ! Pour être sûr de moi et confirmer cet avis, je vais écouter le précédent, une illumination divine les a peut-être frappé juste sur RealEyes… Evidemment que non ! Built est également très bon !

 

Darkrise nous envoie une patte compacte, technique et éclectique, sans trop tomber dans la densité oppressante du Brutal Death. On a affaire, là, à un Death metal brutal qui scotch tes tripes aux quatre coins de ton bide par son groove. J’ai plongé la tête la première dans leur galette dès l’intro orientalisantes du premier morceau. Je mets ce Realeyes dans la même veine que le dernier Demented, également très bon. En plus de leur style assez proche, je me suis rendu compte que ces deux albums ont également été mixés et masterisés par les mêmes manettes : celles du Hertz studio !

On retrouve donc la grosse prod’ chirurgicale à la polonaise, difficile alors de ne pas penser à Behemoth et consorts sur les parties de chant doublés ou sur les plans de batterie débridés : ces blasts très secs, plans de saccades expéditifs…ce son de drum très percutant qui a fortement participé à la notoriété du Hertz !

Il faut dire que le batteur mérite un son à la hauteur de ce qu’il donne, puisque sur cet album le groupe a fait appel à un mercenaire du Death metal : Kevin Talley (Daath, ex-Dying Fetus, et j’en passe car son CV fait la taille de ma…jambe…). Donc autant vous dire que les rythmiques envoient le steak sans qu’on ait besoin de demander du rabe !

 

Le Death metal des suisses est brutal mais d’une subtilité jouissive, bourré d’éléments super accrocheurs qui vont des morceaux engagés qui donnent envie de lever le poing avec eux comme « Law of Liar » ou « End To Talk » ; aux idées orientales (comme je le disais plus haut, avec l’utilisation d’un bouzouki...) sur l’intro, l’outro et le très bon « Foeticide », qui fait beaucoup penser à Nile, où le groupe passe 7 minutes à nous montrer ce qu’il a dans le gilet !

Si je devais continuer de vous convaincre, je vous parlerais du travail sur les grattes et leurs solos qui aèrent très bien l’affaire, du groove de basse avec ce son métallique et claquant qui prend toute sa dimension sur les quelques breaks basse/batterie.

 

Je pourrais vanter les identités particulières de chacun des titres, mais le mieux reste évidemment de vous jeter sur cet album ! Si tu aimes le Death metal brutal et intelligent qui te met une taule de 15 manières différentes pendant 45 minutes à la Nile (dans l'esprit), Behemoth (dans la chirurgie) ou le dernier Aborted (dans la mélodie), ce RealEyes devrait te plaire!

photo de Domain-of-death
le 14/11/2013

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