Day without dawn - Understanding Consequences

Chronique CD album (46:58)

chronique Day without dawn - Understanding Consequences

Voilà, ça y est ! Il est enfin sorti, ce tant attendu (enfin pour ma part) dernier album de Day without dawn. Alors petite précision, car avec la bande à Chris Alfano, c'est à en perdre son latin : à l'origine le groupe s'appelait The Postman Syndrome, et a sorti un unique album "terraforming" tout simplement magnifique ; j'irais même jusqu'à dire un des meilleurs albums de rock de tous les temps (dans ma discographie en tout cas, car évidemment, je vous laisse le choix de juger). Suite à divers changements de line-up, le groupe change de nom pour Day without dawn, et sort un premier EP dans la lignée de l'album de TPS, tout en évoluant vers un côté plus mélodique et atmosphérique. Puis ils entrent en studio pour enregistrer cet album que je chronique ; et là, ils se rendent compte qu'ils ont encore évolué suite à ces sessions (mais aussi suite au départ de Jim Stang, la voix "claire" du groupe, remplacé par Dan Brownridge). Dont acte ! Nouveau changement de nom, le groupe s'appellera désormais Biclops. Ce "understanding consequences" est donc le point final à l'histoire de Day without dawn, sans que nos gaillards se séparent. Vous comprenez ? Non ? C'est pas grave, pas besoin.

 

Car encore une fois - et pourtant je commence à être habitué par le combo - c'est la grosse baffe, celle qui te fait continuer à découvrir de nouveaux groupes et albums pour recevoir ces gifles musicales qui font tant de bien. Pour situer Day without dawn musicalement, je pourrais vous parler d'un Tool plus calme (quoi que?), mais ce serait tellement réducteur. Le groupe a sa propre identité, et ce depuis bien longtemps maintenant. Alternances de passages rock, metal, voire pop désormais, cet album regorge de plans tous aussi différents les uns des autres. Les voix différentes de Chris Alfano et Jim Stang font toujours mouche (une claire et pas sûre d'elle parfois - ce qui fait son charme - et une autre braillée et rauque), les plans rythmiques sont tous simplement bluffants de sûreté et de créativité, tandis que les guitares sont loin d'être en reste, en alternant arpège sur sons clairs ou saturés, et riffs plus rentre-dedans.

 

Chose surprenante, le groupe se lance même dans la pop-song ("seducing the dead"), mais sans jamais être mièvre ; petit clin d'oeil à la trompette qui refait son apparition, on ne l'avait plus entendue depuis l'album de The Postman syndrome (et pour cause, Matt Lupo a quitté le groupe depuis pour former East of the wall ; pour l'anecdote c'est ce même Matt Lupo que l'on entends jouer de la trompette sur le titre "milk lizard" du dernier album de The Dillinger escape plan, "Ire works"). En tout cas, ce titre plus calme est un essai parfaitement réussi. Et puis, celui-ci s'énerve tout de même sur la fin... Je me disais aussi, impossible que le groupe nous ponde une chanson trop classique ! Et puisque je vous parle de cuivres, sachez qu'un autre invité de marque est présent dans l'album, sur "a cruel statue" : Bruce Lamont (Yakuza) que l'on retrouve au saxophone dans ce titre. "The second-to-last page" est l'apothéose de cet album, peut-être parce que celui-ci aurait très bien pu figurer sur "terraforming" de TPS ; les passages énervés succèdent à des passages mélodiques et mélancoliques tout simplement magnifiques... Je sais, que de superlatifs, mais c'est ainsi.

 

Bon, pas de grande conclusion à faire : le groupe a calmé le jeu sur cet album, mais leur talent est loin d'être bafoué et avant sa mort, Day without dawn nous balance un sacré héritage dans la figure. Rock, metal, voire pop, tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment musical. Difficile de faire une chronique constructive quand on est fan, mais j'espère vous avoir donné envie d'écouter. Ils le méritent.

photo de Pidji
le 18/03/2008

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