Death Engine - AMEN

Chronique Vinyle 7" (16:42)

chronique Death Engine - AMEN

Commençons ce petit papier virtuel avec des préjugés…

Déjà, les remarques de connard : Death Engine… Ce nom… C'est quoi ? Un groupe de techno death polonais ? Il s'appelle comment le disque ? Amen ? Ok… Je sais pas si c'est du death mais un truc est sûr : c'est que ça va pas causer romance et bouquets de rose cette histoire. Les chansons ? "No Hope", "Gun"… Ok, je vais chercher la corde tout de suite alors ? *
Bon…
On peut maintenant poursuivre avec les remarques tout aussi stupides mais néanmoins plus sympas : c'est sorti sur Throatruiner et c'est enregistré chez Amaury Sauvé, donc c'est bien… Je vous avais prévenu hein, c'est des préjugés.
Et…
Donc…
Au final, on l'écoute ce disque ?
"No hope" donc… premier titre qui s'ouvre sur un riff dissonant et mécanique, bien dans le sillage des saloperies de Knut mais avec une seconde gratte qui colle des arpèges inquiétants et dérangeants, un chant hurlé bien mortel, des gros larsens à la Converge (vous savez, ceux qu'on obtient avec une vieille metalzone dégueue) et, enfin, des riffs dans le délire black métal fin du monde pour conclure tout ça… Deux minutes trente. Et une branlée gratuite.
"Dallas" ensuite : rifts breachiens à souhait, rythmiques épileptiques, envolées mélodiques dramatiques et toujours ce putain de chant qui dégobille tout ce qu'il a dégobiller avec une option papier émeri. Seconde branlée mais ça pourrait tout de même vite devenir rengaine cette histoire…
"Gun" : Breach encore, dès le début… Black métal aussi… Fin du monde, désespoir, obscurité et tout le toutim. Sauf qu'il y a un couplet mortel en plus, avec un gratte ultra noisy découpée à l'oscillateur (effet garanti qui pourrait valoir à lui seul l'acquisition de la galette, sérieusement) le tout surplombé par une batterie tribale que n'aurait pas renié le batteur de Neurosis période Through Silver In blood. Des gros larsens ultra cool et puis s'en va encore. Troisième branlée indiscutable, et plus du tout chiante pour le coup.
"Amen" : Titre éponyme, final, lent et lourd… Breach, fin du monde et black métal : normal. Outre l'exercice de style vu et revu, les rifts restent vraiment bons et cette guitare qui nous sert des nappes dissonantes et méchamment bendées peut à elle seule justifier l'érection de l'ensemble des poils de l'auditeur. Branlée encore. La dernière.
Au final, on l'aura compris, les bretons de Death Engine ne cherchent ni à renouveler frontalement la formule, ni à animer des repas de mariage. ils se contentent probablement de faire ce qu'ils savent faire : générer du bruit, du malaise et de la colère de la manière la plus directe et la moins nuancée possible. Mais si on sort deux secondes des préjugés, il faut tout de même être honnêtes et reconnaitre qu'on aime bien ça au fond : la mort, la fin du monde, le black métal, tout ça. Eux aussi. Tout n'est peut être que partage et amour finalement.

 

* Je tiens néanmoins à préciser qu'en bon branleur, je n'ai pas cherché à lire les paroles, je ne me suis pas non plus demandé si le patronyme du groupe ou les titres des chansons avaient une signification plus profonde que je le laisse entendre. Voilà, c'est dit.

photo de Swarm
le 19/06/2014

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