Deströyer 666 - Never Surrender

Wildfire en 2016 avait déjà séparé les foules et ouvert la mer en deux, entre les gentils Hébreux (mous du scrotum) et les méchants Égyptiens nostalgiques (le Kopesh brandi).

Enfin, les foules… Les acharnés du Badass Metal quoi.

Ainsi les darons de Deströyer 666 rythmaient leurs méfaits sur la même recette avec un manque de vilenie tout relatif.

Ah bah oui hein Phoenix Rising est loin, dans le temps et l’espace ! Il va falloir arrêter de dériver, les vieux incontinents.

Le EP Call of The Wild en 2018 m’avait un peu gonflé.

Sans rire, «Violence Is Golden» était bandant comme Maité assommant une anguille en direct à la télé. Seuls les Trves sauront. Le reste relevait un poil le niveau, mais basé sur le même genre de riffs tournoyants.

Never Surrender a l’avantage d’avoir été lancé par un titre de biker bourré comme je les aime, constitué par le politique "Guillotine". Oups, j’ai oublié que les vrais Metalheads se foutent des lyrics !!!

Alors, on a pigé que le combo met absolument en sourdines ses accents Black pour se complaire totalement dans le Thrash Heavy de babouins.

Le oldschool a encore de beaux jours derrière lui. La mélodie est ici partout présente. Oui, c’est pas bien nouveau tout ça hein. Tu piges ou bien ?

Des trucs des 90’s bien tassés. Car sérieux, dès le titre éponyme, on est sur le chopper en roue arrière, mais bien callé sur l’asphalte brûlant qui pèle le gland.

Pour les baltringues des autres Webzines qui font des chroniques typées Marine, forcément, ça sonne comme Indochine.

Chez Deströyer 666, tout est un peu poussé dans la caricature : l’air pas content, les clous Judas Priest gayzous, les poils et la FTW attitude.

Et puis on remet certains morceaux encore et encore. On se dit que là, on a beau être un vieux pénible fan de musique bourrine, "Pitch Black Night" envoie un gros pâté de gravier de Black mélo dans la glotte. Genre, les mecs abusent de chœurs de gang tatoué de partout et de leads basiques qui te kickent. C’est con mais c’est bon.

Bez le nouveau gratteux serait-il pour quelque chose dans cette surabondance de guitares bonnasses ? Je pense. C’est le retour du concours épique qui sent le poney.

Ainsi, avec le Bez, labès !

Et si vous croyez vraiment que D666 roule désormais en 103 SPX, écoutez le puissant "Grave Raiders" avec son titre scandé par des Fils de l’Anarchie gavés de speed et ménageant des solos de la mort qui tue la mort, elle-même. L’agressivité d’antan pointera un poil son museau sur un "Rather Death", la bave aux lèvres. Pour finir, le froggy Desecrator, arrivé en 2020, finit de nous convaincre que Never Surrender nous met vraiment le kiki tout dur sur le carbu.

Car Deströyer 666 hisse sans peine son dernier skeud sur le podium 2022 des plus méchants vieux beurrés. 

Crom-Cruach

le 01/03/2023