Dust Lovers - The Wolf is Rising

Chronique CD album (25:45)

chronique Dust Lovers - The Wolf is Rising

The Texas chainsaw dust lovers a trouvé le moyen idéal de ne pas être connu.
Chier un patronyme long comme la bible me pousse déjà à les résumer à 5 lettres : TTCDL.

Par contre s'il est une chose que je n'oublierai pas, c'est ce putain d'EP.
Et si je suis vulgaire c'est parce que je suis heureux. Sans doute à cause d'une influence qui a mis en relief ma légère dyslexie : The eighties matchbox b-line disaster que nous appellerons pour moins de simplicité TEMBLD.
 

C'est en tout cas ce qui saute aux oreilles sur la première chanson : "Car crash" qui démarre sur les chapeaux de roues* !
Cette voix un peu grave, tremblante, ce côté psyché des guitares et ces gonzesses que l'on imagine brunes pins-up tatouées et percées qui sortent des choeurs déments.

De ce premier titre extra, on est en droit d'attendre un bis pour la 2e piste. Après tout TEMBLD le faisait bien ! Mais TTCDL n'est pas TEMBLD.
C'est donc sur un banjo que s'ouvre avec génie "Back to Georgia". Et si je ne pèse pas mes mots c'est parce que je suis content.
Le groupe baisse le tempo d'un cran mais garde son côté électrique et vivant.
Là encore, avec un effet fuzz sur la guitare, on plonge dans une atmosphère mêlant des 60's urbaines à celle de bouseux ricains consanguins à la Deliverance.

On n'en sort pas vraiment avec des choeurs sur "A man of constant sorrow" qui pue la country électrisée du fin fond des Etats-Unis, puisque cette reprise populaire s'intègre très bien à l'univers que le groupe a crée sur les deux titres précédents.
Même si à la base c'est fait pour la folk, cela n'empêche pas la guitare de saturer dans un morceau qui sort du psyché-groove.
Pas courant tout ça.
 

Cet EP se vit comme un road-trip avec des étapes, d'où cet article track-by-track. Dans "Redemption", l'Amérique profonde se bâtit à grand coup de saturation et de sonorités désertiques.
Un peu stoner dans l'âme, sans copier sur tout le monde, il y a à chaque fois une histoire folle qui se construit pour le bonheur de l'auditeur.

Alors quand "The wolf is rising" se lance dans une intro Grey Sabbath (ouais, pas aussi sombre que Black Sabbath. Bref, démerdez-vous avec ce jeu de mot raté), on est un peu déçu de voir qu'il s'agit de la dernière piste.
Gros riff, grosse batterie, basse vibrante, sacré chant, ce titre va crescendo à plusieurs reprises et s'emballe pour finir l'EP comme on l'a commencé.

Regarder dans le rétro tout en allant loin devant.
Ce concept physiquement intenable sans se payer un sacré torticolis a une gueule musicale phénoménale.

Lorsque des sifflements et des arpèges, qui auraient trouvé leur place dans une BO d'un Sergio leone résonnent, on sent bien que le voyage va s'achever.
En général, lorsqu'on regarde vers l'ouest, cela se termine mal et l'un des deux doit y rester.

C'est alors que j'écrirai, une spirale psychédélique dans les yeux, agonisant après 25 minutes de bonheur, sur le sol poussiéreux d'un bled malfamé d'un état sudiste : The Texas chainsaw dust lovers m'a tuer.




 

 

*Pour comprendre l'expression, et son choix sur un chanson qui s'appelle "accident de voiture" :
Expression dérivée de prendre un virage sur les chapeaux de roues c’est-à-dire conduire en réalisant un virage à grande vitesse d’une manière telle que les enjoliveurs de roue donneraient en s’inclinant l’impression de toucher le sol.
L’expression résulte de la confusion entre la position inclinée des roues d’une moto (démunie de chapeau de roue) en virage et celle, toujours verticale, d’une auto. Référence nécessaire
Cette expression vient des temps où les voitures avaient tendance à basculer vers le côté extérieur dans les virages, les roues s’inclinant véritablement vers l’extérieur. Plus vite on allait, plus forte était l’inclinaison. Arriver jusqu’aux chapeaux de roues désignait forcément, au sens figuré, aller très vite.
(Source WIKIPEDIA)

photo de Tookie
le 22/12/2014

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