Electrozombies - Skull of Chaos

Chronique mp3 (27:58)

chronique Electrozombies - Skull of Chaos

Formé en 2002, à Santiago du Chili, Electrozombies constitue un trio furibard composé de deux charmantes gisquettes et d'un dreadlocké tatoué.

Avant de poursuivre cette chronique, juste un petit mot sur le nom du groupe. Les Chiliens considèrent comme la majeur partie des groupes de leur scène que l'Homme est esclave du consumérisme et notamment de l’électricité et des médias. L'humain est un ainsi un zombie uniquement guidé par ses instincts et sans la moindre capacité de réflexion concernant les informations dont il est gavé à outrance. Clichés ? Ouais et alors, tu veux ma photo ?

 

Leur musique peut se décrire comme un brouet épais de grumeaux crusts avec une sauce death pour lier et quelques accents sludges pour épaissir encore le mélange. La brutalité et la lourdeur sont donc ici les maîtres-mots.

Un mur de riffs Thrash gluants en guise de carte de visite, les trois d'Electrozombies appartiennent à la race des barbares qui ont tout donné pour laminer vos oreilles. La basse vient alourdir encore le propos des Chiliens avec un son rappelant le doux bruit d'une plaque de taule froissée.

La batteuse envoie également du bois comme un vrai bœuf aux hormones, alternant une frappe lourde avec des descentes de tomes judicieuses et des accélérations guerrières.

 

La chant est typiquement Death, établissant ainsi des connections entre le groupe et tout un tas d'autres formations consanguines comme les Danois de Nuclear Death Terror. Difficile de repérer la langue de Cervantes dans le chaos putride qui émane de l'album.

Et quand la charmante bassiste Marcella pousse également la chansonnette ("Ruido Mental") s'est pour dégueuler son pus mélangé de vomi et surtout pas pour donner une touche de sensibilité made in Biba, au carnage ambiant. Plutôt, une sorte de John Tardy avec un vagin en fait.

 

Electrozombies arrive à déployer une puissance écrasante sur "Song Of The Bomber" ou sur le binaire "Skull of Chaos". Ainsi nul besoin d'être un gringo de Floride pour sentir la mort et la dispenser, musicalement parlant bien sûr.

L'album se clôt avec deux reprises, une de Doom et une de Chaos U.K. pour bien monter quelles références a nourri la volonté de massacre de ce trio muy caliente.

 

Difficile de trouver des métaphores crypto-débiles ou des calembours puériles dignes d'un débat à l'Assemblée Nationale pour parler d'une musique qui n'est faite que d'ichor et de boue. Pour une fois je reste coi (quoi?) sur ce sujet.

 

Au fait, l'album est téléchargeable en prix libre sur le Bandcamp du groupe.

 

 

 

 

 

 

 

 

photo de Crom-Cruach
le 27/06/2013

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