Enforced - War Remains

Dans la Vallée du Power Metal et de la Paix, l’écureuil Kikouillou se rendit par un beau matin chez son amie la Licorne Flatuly.

Cela faisait un moment qu’il voulait la pécho dans un fourré mais la jument cornue refusait ses avances en préférant batifoler avec ses congénères du club LGBT (le club des Licornes Gambadeuses Belles et Tantriques).

En approchant de chez sa copine, Kikouillou sentit comme une ambiance délétère s’imposer à lui : ça puait du cul, quoi.

Son instinct de rongeur à queue touffue le prévint que tout n’était pas comme avant, au fond de la forêt des Ptits Zamis.

Le gazouillis mignonnet et habituel des piafs s’était tu. Il découvrit alors une multitude de petits cadavres emplumés gisant au pieds des arbres.

Il semblait avoir été foudroyé puis piétiné par une menace terrible et connue.

«Dites-moi pas que c’est pas possible !! dit-il. Le cauchemar va-t-il recommencer, nom d’une vieille pute de belette???».

(Oui dans ce monde, les belettes vendent leurs charmes au coin du bois. C’est comme ça.)

Car, après la mort de Grand Pas Slayer, les habitants de la Vallée du Power Metal et de la Paix avait cru pouvoir enfin vivre… en paix.

Pourtant, très vite un autre monstre sans pitié avait remplacé le vieux psychopathe Slayer.

Venu de la contrée maudite voisine de Thrash Torgnole, le vilain pas beau Enforced avait surgi, il y deux ans, avec son deuxième album, en massacrant tous les fans de Ed TanGuy et Yngwie Malmstéteen sur son passage.

En terrorisant aussi, les régions voisines cacochymes de Y Rond Mes Dents et de Metallicaca.

Résultat : une sacré chute démocratique et démographique frappa toute le coin.

Toujours inspiré par le Dieu du Riff Qui Tue, Enforced semblait avoir fait son come back sans aucun coming out.

Un son s’imposa alors aux oreilles délicates de Kikouillou. Brutale et sans artifice, la musique qui raisonnait dans la forêt, n’avait qu’un seul but : vous éclater la tronche.

Kikouillou l’avait déjà entendu maintes fois dans ses pires cauchemars.

Ce Thrash Crossover sans aucun humour et originalité ne servait pas le thé dans de la porcelaine de Limoges mais du whisky tourbé dans des calottes crâniennes. Ce qu’entendait l’écureuil était toujours bercé d’un riffing digne d’un marteau pilon devenu fou après l’ingestion de la discographie complète de Power Trip.

Avec ses congénères Foreseen, Doomsday, High Command ou encore les vilains Texans de Skourge, Enforced avait fait rentrer le Thrash Crossover dans un nouvel Âge d’Or de vilénie et de cruauté.

Le rythme déraisonnable qui raisonnait, se montrait alors parfois un poil de vulve de biche moins rapide sur certains breaks mais son but était toujours de casser des nuques en mode minimaliste. Leads et soli nombreux rugissaient leurs notes alors que Kikouillou découvrit l’immonde et vicelard Enforced jouant sa musique démoniaque sur les cendres de la maison de son amie. Avec horreur, il vit le corps éventré, démembré et à moitié dévoré de Flatuly, gisant près d’un buisson de groseilles napées de chocolat (Cherchez pas, c'est comme ça).

N’écoutant que son courage, l’écureuil décida de s’approcher de cette scène de cauchemar… pour épancher ses plus bas instincts dans les restes du défunt équidé tant aimé.

Oui, il faut ainsi toujours faire contre mauvaise fortune bon cœur.

Car pour un écureuil, niquer une licorne morte sera toujours mieux qu'une marmotte vivante.

Crom-Cruach

le 09/06/2023