Explicit Silence - Embers of an Undying Flame

Chronique CD album (31:06)

chronique Explicit Silence - Embers of an Undying Flame

J’ai vérifié : « brutal hardcore » n’existe pas en tant que genre musical et sa recherche sur Google ne fait que me renvoyer à d’obscures sous-catégories de sites pornos dont j’aurais préféré ignorer l’existence. N’allez donc pas vous fier à sa présence en tant que tag du dernier album d’Explicit Silence et dites-vous plutôt que ce fameux silence explicite est d'or si vous en cherchez des groupes similaires – à moins que vous ne vous soyez pas encore tapé votre queue du matin, mais bon ça ne regarde bien évidemment que vous – en vous contentant très éventuellement, si ça vous chante, de les cataloguer assez arbitrairement sous la terminologie « beatdown », bien réelle celle-là. De toute manière, Embers of an Undying Flame n’a clairement rien à envier à qui que ce soit en matière de bouffée matinale expiatoire.

 

La rythmique et la dynamique purement hardcore qui se dégagent de ses sonorités se disséminent en effet dans une belle défroquerie de riffs au mastering superbement linéarisé dans la pugnacité enkystant ses accords. En définitive, le pep’s le plus irascible de thrown ou Wanderer se devine aisément dans les breakdowns de « A Life to Suffer », « Revenge » et même « No Repentance », ils n’en osent pourtant pas moins les relever de quelques incursions metalcorisées à l’emporte-pièce dès lors que les chœurs daignent y imposer leur férocité vocale comme instrumentale (« A New Reborn »). Ce qui n’est pas sans éclipser la lourdeur de ses distorsions les plus appuyées (« Fake »), qui se payent même parfois le luxe de caler somptueusement leur discordance avec la sauvagerie directrice ambiante (« Lies of Ignorance »).

 

Embers of an Undying Flame, en-dehors de la franche virulence animant ses compos (remarquez les toms incisifs plaqués sur l’alchimie d’« Edge » comme le minimalisme pugnace des riffs cadencés sur le tempo orgastique de « Die »), officie finalement dans un hardcore assez simpliste, ce qui ne relève que mieux l’énergie de ses blast beats (« Social Enslavement »). On n’en demande franchement pas mieux en termes de torticolisation trapézoïdale temporaire, symptôme dont la gravité coïncide avec le degré d’appréciation accordé aux pratiquants du son porté aux esgourdes. Et en ce qui me concerne je viens de vous pondre cette chronique avec le cou bloqué en station verticale depuis maintenant une heure ; ayez au moins la décence d’apprécier les albums à l’origine de mes accidents de travail à la mesure de l’effort fourni pour les surmonter au moment de les chroniquer silvoplé ; Explicit Silence n'en mérite pas moins de ce côté-là :’(

photo de Aldorus Berthier
le 25/11/2024

3 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 25/11/2024 à 09:40:42

Un tortic' et au lit !!

Aldorus Berthier

Aldorus Berthier le 26/11/2024 à 18:15:25

@cglaume Putain j'me sens dépassé par le niveau de la blagounette là 😳

"Y NOUS VOLENT NOT' TRAVAIL !"
"ils nous volent not' tavail !"
"NOUS VoLENT 'otr' TRAva !"

Pingouins

Pingouins le 16/12/2024 à 21:17:00

Bon c'est du metalcore quoi, qui emprunte entre Walls of Jericho (qui me semble une influence évidente) et Heaven Shall Burn. J'avoue que je ne vois pas trop pourquoi appeler ça Brutal hardcore, d'autant plus que c'est quand même pas mal tout lisse au niveau de la prod.

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