For The Imperium - Titans Fall

Chronique Maxi-cd / EP (24:42)

chronique For The Imperium - Titans Fall

On m’avait dit – ou du moins est-ce ce que j’ai bien voulu entendre: « Nom d’un dindon dodu cglaume, écoute For The Imperium: c’est le développement « modern metal » de la scène Nawak ! ». Arf l’autre… ‘y en a vraiment qui savent comment me prendre par les sentiments, tiens! Et justement, début 2015 ça a commencé à s’agiter sévèrement sur le Net de nos amis finlandais (puisque c’est là leur nationalité), un nouvel EP – faisant suite à 2 EP et 2 albums sortis chez Lifeforce et Warner – étant manifestement sur le point de partir à l’assaut de nos oreilles. L’occasion était trop belle: un clic à gauche, un numéro de carte bleue à droite, une validation pour la forme, et bam, Monsieur Houaib se chargeait de me livrer le Précieux par la diligence de 16h22.

 

Bon alors de Nawak ici il n’est point question. Certes le ton de ces 6 morceaux est relativement badin. Certes Hakim Hietikko colore son chant clair de nasalités espiègles – comme un Patton, c’est ça. Certes, ça break et ça contre-break à tous les étages, sans éviter de temps à autres une badaboumerie au synthé qui aurait pu sortir de la besace de 6:33. Certes « Scripter » fait briller son metal moderne sous les rayons d’un soleil latino-caribéen. Certes la cyber-machette qui nous découpe en tranches au début de « Titans Fall » semble manipulée par Fear Factory, alors que le break qui arrive très tôt au début de « Break The Silence » semble quant à lui plutôt cligner de l’œil en direction de Depeche Mode. Certes, certes, certes… Bon, OK OK: on pourrait presque parler de "Nawak prog/djent" ici. Mais ce faisant on en viendrait vite à me reprocher de coller « nawak » sur tout et n’importe quoi. Du coup on préférera décrire Titans Fall comme un prolongement barré de la discographie de Protest The Hero, la musique de nos amis ayant par ailleurs tout ce qu’il faut où il faut pour plaire aux déçus de Periphery (…qui en ont marre de retourner à l’école à chaque fois qu’ils écoutent chanter Spencer) ainsi qu’aux amateurs du côté le moins chaotique de The Dillinger Escape Plan. Tiens, pour le dire autrement on pourrait affirmer que cet EP est au djent proggy ce que le 1er EP d’Iwrestledabearonce est au math-deathcore: un putain de cocktail pétillant qui nous décolle très fort la pulpe tout en nous refilant une grosse banane de compèt’!

 

Je ‘sais pas vous, mais je lirais ça, j’aurais envie d’aller écouter la bête. Et vous feriez bien de vous exécuter si vous correspondez au cœur de cible. Car sur ces 6 titres, nos lascars ne nous livrent pas un seul bouche-trou faiblard. Et c'te cargaison de moments d’anthologie foutredieu! Cette montée puissamment mélodique à 2:40 sur « Titans Fall » (E-yes Wi-de O-peeen!!!). Cette mélodie tirée du meilleur de Periphery au début de « Break The Silence ». Ce refrain imparable, main sur le cœur, qui nous empêche de bouder un « My Time Has Come » pourtant assez typé Roudoudou-Love. Ces percus et ce Steel drum qui viennent verser du Ti-Punch dans le Coca-core du refrain de « Scripter ». Ce putain de refrain (encore? oui!) poignant sur le metal électroïfié de « The Day She Died », et ces échos psyché-fumette…

 

Bon allez, stop la lecture de cette chronique... Si les noms écrits en gras plus haut vous caressent dans le sens du poil, arrêtez d’errer à travers la pampa à la recherche d’une nouveauté croustillante: Titans Fall vous tend d’ores et déjà les bras (... et bientôt le reste)!

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: Imaginez Periphery mais en bien (...bref en moins ado tête-à-claques, et en plus décontracté du slip). Imaginez un The Dillinger Escape Plan qui se calme un peu sur les crises d’épilepsie pour se recentrer sur ses tubes les plus juteusement Pattoniens. Imaginez un Protest The Hero plus direct et pourtant plus « nawak » (là: le mot est lâché). Eh bien arrêtez d’imaginer et envoyez-vous les 6 titres de l’EP Titans Fall.

photo de Cglaume
le 24/07/2015

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