Gatecreeper - Deserted

Chronique CD album

chronique Gatecreeper - Deserted

Du fin fond de l'Arizona, les Gatecreeper poursuivent sans ciller leur entreprise oldskull dont le Roi Cobra vous avait déjà parlée en 2014.

En 5 ans, pas de révolution, oh non c'est bien trop dangereux pour la santé et surtout pour les oreilles. Mais les Ricains ont peaufiné, ciselé leur art de tailler dans le lard. Voyons voir comment.

 

Le swedeath est toujours à l'honneur évidemment. Le son demeure donc grassouillet, mais le propos s'est ralenti, doomisé comme on dit, pour développer une ambiance crado allant crescendo.

Car le début de l'album vous apparaîtra sympathique, puissant, certes, et mélodiques dans les leads comme il se doit, mais point trop folichon tout de même.

"Deserted" ouvre pourtant la plaque en un gros mid-tempo poilu. On pige vite les structures, pas besoin de se faire un œdème au cerveau reptilien. Simples, oui, les compos le sont.

Mais, une séduction imparable s’empare de nous en progressant dans le skeud.

Deserted, l'album, ne se dévoile pas tout de suite comme la cagole de bistro. La plaque ne joue pas l'aguicheuse de comptoir au bout d'un seul verre de mousseux. Dès "Puncture Wounds", on se dit pourtant que le tabassage bien vulgaire et le Uurgh syndical en intro nous promet des lendemains de fêtes bien plus intéressants que prévus. Genre dans un marigot. La tronche au fond de l'eau. Plob ! Plob ! Petit poisson, tu me gobes les globes.

Car une fois qu'on a mis un arpion dans le skeud, on se fait peu à peu aspirer par le catchy du combo.

 

A partir de du particulièrement funèbre et entombien "Everlasting" nanti d'un break barbare parfait, impossible donc de décrocher la corde que les mecs nous ont mis autour du gosier. "Swellering Madness" et "Boiled Over" brisent encore la routine et la nuque en proposant pour le premier une très belle empreinte de la grosse patte d'Asphyx et pour le second un titre, une balade crapoteuse bercée du chant possédé du frontman.

Je suis un amoureux absolu des cadences furibardes, du tempo des barbares. Pourtant sur ce Deserted, on ne s'ennuie pas une seconde car les changements de rythmes, les mecs les maîtrisent au poil ("In Chains"). Pas une seul lueur ne s'échappe de cette pierre tombale particulièrement bien léchée.

 

Quand certains se sont pâmés sur le catastrophique dernier Entrails, moi je lâche ma gougoutte sur le swedeath de Gatecreeper.

photo de Crom-Cruach
le 17/01/2020

4 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 17/01/2020 à 10:58:51

Encore un avis positif sur cet album. J'en ai écouté quelques morceaux... Et je me suis fait chier :/. Faut que j'insiste !

cglaume

cglaume le 17/01/2020 à 12:29:00

En fait c'est exactement ce que tu dis : j'ai bloqué sur le début pépère de l'album. J'aurais dû continuer...

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 17/01/2020 à 17:40:01

Depuis quand je raconte des cracks ?

sepulturastaman

sepulturastaman le 18/01/2020 à 11:51:26

Hum, si j' évoque Bowels Of Earth tu penses que je fais une fixette ???

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