Hatebreed - Supremacy

Jasta l’avait annoncé, ce quatrième album d’Hatebreed sera dans l’esprit des autres… et bien à son écoute je ne pourrais contredire cette prophétie. Alors on a beau être fan de ce groupe, on a beau trouver tous leurs albums terribles, il faut être honnête l’évolution musicale est quasi nulle. Si vous avez aimez les précédents albums et que vous n’avez pas évolués dans votre univers musical, il n’y aucune raison pour que celui ci ne vous plaise pas. Alors bon par contre tous les beaux discours de Jamey Jasta sur la réflexion, sur le retour aux choses originelles n’est que l’arbre médiatique qui couvre la forêt d’ego de ce chanteur, l’album du titre, à la préface, aux textes est uniquement centré sur son leader et chanteur, chantre de la réussite par soi même. Une fois qu’on a passé l’ego mtv-ien et le perpétuel non renouvellement du genre musical, on peut alors s’attaquer à l’album qui est vraiment bon.

On est mis dans le bain directement avec la première chanson avec une montée qui débouche à un départ à la slipknot (si si je vous jure) pour enchaîner sur un couplet classique mais qui se solde par un sacré refrain. Alors là « Defeatist » c’est le morceau-tube qui reste dans la tête. Dans le même genre on retrouve « Destroy everything » dont le refrain martelé n’a pas finit de faire hurler les kids et surtout son début avec une basse qui n’est pas sans rappeler Biohazard. Et pour ma préférence personnelle je retiendrais aussi « As Diehard as They Come » qui sonne vraiment métalcore mid-tempo.

Sinon dans l’ensemble plein de morceaux vraiment bons enchaînés a un rythme qui laisse hors d’haleine, par contre n’allez pas chercher des envolées lyriques (cf. un certain groupe métal hardcore partageant l’affiche du Family Values Tour) ou de somptueux solos, Hatebreed reste fidèle a lui même, toujours aussi massif et frontal.

Bon après, au bout de 4-5 écoutes j’ai lâché l’affaire, Hatebreed c’est du bon mais un quatrième album sur le même rythme et sans aucune évolution, ça commence a faire beaucoup et à manquer d’intérêt. Pour fans inconditionnels ou jeunes qui découvrent…

La Mitraille

le 31/10/2006