Havok - New Eyes

Chronique Maxi-cd / EP (16:09)

chronique Havok - New Eyes

Oui oui, je sais : on a les deux pieds fermement plantés dans 2025 depuis quelques semaines déjà. Pour autant on est loin d’en avoir fini avec le millésime Thrash 2024, qu’il s’agisse des EP (il faut encore que je vous parle du très bon Transylvanian Nightmare de Phantom) comme des albums (trop pour tous les lister ici). Mais puisque l’exercice de la chronique impose – en règles générales – qu’on traite d’une sortie à la fois, focalisons-nous aujourd’hui sur les beaux yeux du dernier EP d’Havok.

 

Pour rappel, parce qu’on est censé enrober nos avis d’informations :

  • Havok propose la meilleure imitation d’un Overkill tout-vénère-tout-inspiré qu’il nous ait été donné d’entendre depuis… Overkill 
  • le groupe aime les basses musclées et indépendantes. D’ailleurs Nick Schendzielos – Mr. Cephalic Carnage / Job For a Cowboy / Nuclear Power Trio – revient enfin claquer la sienne en compagnie de ses potes, après avoir abandonné le navire le temps de V
  • ça faisait 4 ans, quand même, qu’on n’avait plus de nouvelles – tu viens plus aux soirées, dis, Vovok !!

 

Bon alors Mr l’Ophtalmo, ces yeux… ? Comment donc ? Ils louchent ?

 

C’est un peu vache présenté ainsi, mais c’est en partie justifié. Parce que New Eyes n'est pas très porté sur la symétrie : deux de ses compos butent, tandis que deux de ses buts comptent pô – on voit nettement qu’il y a hors-jeu à la VAR ! Moit’-moit’, donc. Avec un œil au regard franc, voire séduisant (façon yeux de biche). Et un autre au beurre noir, qui lui dit merde.

 

Du côté de l’œil droit :

1) « Death is an Illusion », petite bombe Punk au vitriol qui déboule dans la casbah avec sa batte de baseball, afin de relooker votre Home-Cinéma façon Hiroshima et de vous rappeler que vous n’avez pas écouté !!!Fuck You!!! depuis bien trop longtemps

2) « Commotion », excellente cover de Creedence Clearwater Revival, qui est à l’original ce que Hulk est à Bruce Banner

 

Du côté de l’œil gauche :

1) « New Eyes », morceau up-mid-tempo qui promène sa monture, tagada-tagada, sur des sentiers bien balisés, à une vitesse non pas mollassonne, mais en maintenant une allure un peu trop convenue. Le titre n’est pas moisi, ne me faites pas dire ce que Genèpe a dit (c’est qui lui d’ailleurs ?), mais s’ils avaient tous été de cette trempe, je n’aurais pas forcément pris la peine de chroniquer ce 4-titres

2) « Eye of the Beholder », ze 3e morceau of ze 4e album de Metallica, qui ne dérive de l’original que par une intro alternative (au lieu du long fade in attendu, le groupe fait croire à un détour par « Nothing Else Matters »). OK, très bien… Mais il est où l’intérêt ? Tombé derrière la commode ?

 

Alors non, on ne dira pas que New Eyes est un EP borgne. Vairon, tout au plus. En sachant que celle de ses mirettes qui brille du plus vif éclat nous a lancé l’une de ces œillades qui laisse présager le meilleur pour la suite. En espérant que les yeux en question ne seront pas plus gros que le ventre du 6e album à venir…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte : New Eyes vient briser un silence de 4 ans. Via deux compos nouvelles – une tuerie punky et un morceau-titre plus planplan – et deux covers – une réinterprétation façon Super Saiyan du « Commotion » de Creedence Clearwater Revival et une copie carbone sans grande valeur ajoutée de « Eye of the Beholder ». Havok s’est donc fait greffer un œil perçant, et un œil torve… D'où un EP qui louche, mais fait toutefois mouche !

 

 

photo de Cglaume
le 29/01/2025

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