Killer Be Killed - Killer Be Killed

Bon alors n’y allons pas par divers chemins pour en fait arriver à la même conclusion sur la fin. Killer Be Killed envoie du bouzin et c’est le principal car il y avait énormement de doutes sur la capacité de ce «supergroupe» à faire quelque chose de bien car réunir du Soulfly, Mastodon, The Dillinger Escape Plan et un ex-The Mars Volta pouvait paraitre ambitieux sur le papier mais être fade à l’arrivée. Et bien que ne ni!

Les onze morceaux de ce LP, qui pourrait bien être le seul et unique, l’avenir nous le dira, défoncent des murs. Ok ce n’est pas le truc super créatif et innovant mais que ce soit le single de l’album, «Wings of Feather and Wax» qui est très chantant et entrainant et qui dégage une certaine puissance dans les riffs et les voix, où les trois chants se mélangent et s’enchainent (Troy Sanders, Greg Puciato et oui oui oui Max Cavalera aussi, se complètent parfaitement), ou alors le second titre «Face Down», morceau hardcore dans l’esprit, bah moi ça me plait et ça décoiffe un moine!
Ces rythmiques ne pourraient pas être présentes sur Soulfly, Maxou étant beaucoup moins inspiré à mon avis. Ici les trois autres ont un effet hyper bénéfique sur sa créativité et c’est avec une grande joie que même sa voix ne fait pas défaut.
Les morceaux s’enchainent bien et forment une unité intelligente et, chose rare, ne se fatigue pas au fil de l’album. Je vous l’accorde, certains morceaux sont moins rentre dedans, comme «Melting the Narrows» mais restent dans l’esprit que le combo veut insuffler, à savoir mélanger un peu des origines de chacun et en ressortir une mixture agréable à l’écoute. Par exemple le premier riff de «Curb Crusher» avec Max au chant fait penser à du Soulfly puis on passe à du Mastodon sur le refrain pour ensuite faire du Killer Be Killed.
«Fire to Your Flag» rentre dans la gueule sans aspirine avec un Puciato qui enchaine les mots avec une rage familière tandis que «Save the Robots» commence dans le calme et continue ainsi pour une final rapide et court comme un orgasme sur un porno et «Dust Into Darkness», morceau «lent» du Lp avec un Sanders envoutant et un Puciato qui reprend une ligne de chant voix claire qu’on lui connait bien. On fini avec un sombre et connu morceau de fin comme les affectionnent Cavalera, dans l’esprit Soulfly, planant...mais pas que...
Mention spéciale à «I.E.D.» pour sa montée en puissance tel un surfeur attendant la bonne vague pour se lancer, qui prend le bon creux au bon moment puis se casse la gueule mais persévère et arrive à se faire un gros kiffe avant de retrouver la terre ferme.

Donc comme je le disais en commençant la chronique, cet Lp est d’un très bon niveau et à vrai dire musicalement il n’y a pas grand chose à redire. Les puristes, eux, vont bien sur ouvrir leur bouche pour se plaindre de ceci-cela. Moi je me suis fait un gros plaisir à écouter cet album car chacun des membres présent y met son coeur et ça se sent. J’espère juste que le tueur n’a pas été tué complètement et qu’il reviendra dans pas trop longtemps...

Jull

le 16/06/2014