Megadeth - Dystopia
Chronique CD album (46:46 )

- Style
Thrash - Label(s)
Tradecraft - Sortie
2016 - Lieu d'enregistrement Lattitude South Studios
écouter "Dystopia"
Première grosse sortie de 2016, cette nouvelle offrande de la bande à Mustaine est attendue avidement par les fans. Marquant l'arrivée du cogneur de Lamb Of God, en replacement de l'assez transparent Drover, mais aussi celle de Kiko Loureiro, soliste chez Angra. Si l'intégration du premier ne faisait pas trop débat, celle du second était plus sujette à questionnement. Comment le jeu du brésilien, connu pour être un virtuose au sein de la scène heavy metal, va-t-il se marier au thrash bien établi et codifié de Megadeth ? Deux titres ont été publiés en guise d'apéritif; ils ont permis de rassurer en montrant un visage relativement classique du groupe, fidèle à ce qu'il a pu proposer ses dernières années. Après un Super Collider tièdement accueilli, pour son 15ème album, Megadeth a choisi de frapper fort.
Le son est reconnaissable entre tous, la production confiée à Toby Whright (Slayer, Fear Factory...), assisté de Dave Mustaine, dénote d'une certaine modernité, pour se rapprocher des standards de la NWOAHM. La section rythmique est bien en place et apporte une assise solide à la paire Mustaine / Loureiro. Les guitares rythmiques sonnent gras et massives et les leads à la fois clairs et agressifs.
Tonton Dave ne réinvente pas son style, mais s'appuie sur son illustre passé (« Dystopia » n'est pas sans rappeler la période Countdown To Extinction) pour livrer un album solide dans la forme. Il y a des riffs dans tous les sens, et ces derniers sont plutôt agressifs et inspirés. Que les fans se rassurent: le guitariste d'Angra n'a apporté dans ses bagages ni orchestrations classiques ni arrangements pompeux. A la limite sur l'intro à la guitare sèche de « Conquer Or Die » peut-on noter une influence latino. Les descentes de manches s'enchaînent aussi vite que les morts de Stark dans Le Trône de Fer. L'ensemble est légèrement plus heavy et plus sombre que ce à quoi le groupe nous a habitués ces derniers temps. Fortement marqué par la mort de Jeff Hanneman, l'humeur de Mustaine n'est pas spécialement à la rigolade. Même la power ballad « Poisonous Shadows » avec ses mélodies, sa structures et son final piano / voix, très typés 80's, n'est pas un modèle de joie de vivre. La frappe lourde et groovy de Chris Adler apporte un réel plus et renforce l'impact des compo avec un jeu varié qui se cale sur les grattes, contribuant à ancrer l'album dans le présent.
Au final, Dystopia est un album dans la moyenne haute de ce que Megadeth est capable de proposer. Cohérent et compact (la majorité des titres se situent autour des quatre minutes), il réserve son lot de bons moments, surtout dans sa première moitié... Mais aucun morceau ne se détache réellement du lot, ni n'a le potentiel pour devenir un futur hit, hormis peut-être « Fatal Illusion ».
5 COMMENTAIRES
Jull le 22/01/2016 à 12:53:02
Allez moi je vais me mettre un Rust in Peace
Crom-Cruach le 22/01/2016 à 18:03:37
Lamb of God, Angra, Fear Factory : j'ai craqué avant la fin, désolé Jeff.
Xuaterc le 22/01/2016 à 19:09:53
Commeje suis un type sympa, je ne t'en veux pas, Crom.
Grosquick le 22/01/2016 à 22:23:07
Un album qui fait bien plaisir , je me retrouve dans la critique
Crom-Cruach le 22/01/2016 à 22:53:46
Perso préfère le dernier LIONHEART. Ce qui n'a absolument aucune espèce de rapport.
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