Otdhr - MARAUD

Chronique CD album (37:38)

chronique Otdhr - MARAUD

Lentement et méticuleusement, Bordeaux se construit une solide réputation en terme de Black Metal. Il y toujours eu une tradition dans le domaine (Seth qui fait partie de précurseurs, Otragos, The Great Old Ones...) mais la cité n'a jamais fait partie des lieux qui comptent. On assiste peut-être à un rebond, en parallèle à la disparition de la grand majorités des lieux underground (les Runes, le Void, le Jimmy pour les plus vieux) ; Simulacre, Ouranos et plus récemment OTDHR. Ce sont donc ces dernier qui nous intéresse aujourd'hui avec le premier album, Maraud, qui sort chez Cold Dark Matter Records, une maison de disques qui nous habitué à des sorties peu conventionnelles. La formation bordelaise compte dans ses rangs des membres passés ou actuels de Lifestream, Mortuaire, Arms of Ra... et pratique un Black Metal fortement infusé dans le Drone.

 

La version numérique fournie par le label ne me donnait pas les bons intitulés des titres, je ne m'em suis rendu compte que plus tard, et cette découverte m'a apporté un éclairage différents sur la construction de l'album. Quatre morceaux portent le nom de centrales nucléaires tandis que les trois autres sont nommés par des chiffres romains. Les premiers sont orientés Noise et Dark Ambiant, très largement instrumentaux, avec une forte dominante bruitiste ; tandis que les seconds sont plus « classiques » en terme de BM, raw et primitif. Les deux plongent sans ménagement l'auditeur dans un Underground oppressant et suffocant.

 

Le Black Metal proposé par OTDHR (On The Damned Human Race) est cru, sombre, violent et misanthropique. La production est à l'avenant, sale, mais qui met en avant les ambiances poisseuses, denses comme un nuage nucléaire, permettant à la fois au Drone et au Metal Noir ne sonner de manière totalement angoissante, un peu comme si les Punks du DarkThrone de la première moitié des années 1990 avaient croqué les encapuchonnés de Sunn O))). La noirceur propre aux deux style s'entremêlent pour livrer une vision très personnelle de la civilisation moderne. Bref, de la joie de vivre et du fun à tous les étages.

 

Contrairement à ce qui pourrait y paraître au premier abord, ce mélange proposé par les bordelais se montre expérimental et audacieux. Après un long silence, de plus de quatre minutes, « VI », le dernier titre de l'album, débarque la basse pour un long final épique qui rappelle Monarch, d'autres gais lurons du Sud-ouest.

photo de Xuaterc
le 20/03/2023

2 COMMENTAIRES

Moland

Moland le 22/03/2023 à 08:54:12

Intéressant, ce mélange. 

Seisachtheion

Seisachtheion le 23/03/2023 à 07:45:05

Combinaison séduisante en effet
Vu en live... Prometteur !

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements

  • Devil's days à Barsac les 9 et 10 mai 2025
  • Seisach' 6 les 17 et 18 octobre 2025
  • ULTHA au Glazart à Paris le 27 juin 2025

HASARDandCO

Lou Kelly - Hooligans
Eyes - Reperformer