Scalpture - Feldwärts

Chronique CD album

chronique Scalpture - Feldwärts

Après un deuxième album qui avait propulsé les chasseurs de scalps allemands dans le peloton des meilleurs groupes de OSDM européens, il restait à confirmer que le groupe ne fût pas qu’un feu de paille.

 

La belle et sinistre pochette en mode gueule cassée rassure.

Scalpture a peaufiné son Death jusque dans son plumage alors que la prod s’est bonifiée. Cette dernière a suivi logiquement la complexification des compos du combo. Attention toutefois, le groupe ne tourne toujours pas le dos à Hails Of Bullet et autre Asphyx dans leur approche résolument oldschool de leur bouzin.

Thématiquement, on reste aussi dans la Ier guerre mondiale. L’extrait du chant patriotique "Verdun ! On ne passe pas" écrit en 1916 par Eugène Joullot et Jack Cazo, apporte la crédibilité nécessaire au propos, dès le deuxième morceau.

 

Et Verdun, la victorieuse,

Pousse un cri que portent là-bas

Les échos des bords de la Meuse,

Halte là ! On ne passe pas !

 

Pas de glorification ici mais une résonance actuelle assez terrifiante avec la situation en Ukraine.

 

Ce Feldwärts n’est pas exempt de sophistication, comme sous-entendu plus haut et de nuances dans son propos. Notamment dans ces lignes de basse ciselées. Cette basse redoutablement audible (une caractéristique encore renforcée par rapport à la plaque précédente) constitue ainsi une belle surprise. Car, tout à la fois martial ou confidentiel, dans un passage presque acoustique, l’instrument étonne et détonne.

Point de redondance, non plus, dans la composition des morceaux. Le groove et la dissonance fugace de "Challenging an Empire" se disputent alors avec la grosse ambiance poisseuse d’un "Thunder in the East" possédé. Le Swedish et féroce "The Road Back" se bouscule avec le doomy et presque mélancolique "Grabengott". Alors que d’autres titres intégreront naturellement ces deux éléments comme "Landships". Rassurons aussi les bas du front, qui seront peut-être effarouchés par ces menues complications, le chant du frontman restera un solide point d’appui niveau sauvagerie.

 

Un poil moins ravageur que son prédécesseur, Feldwärts prouve pourtant que faire du oldschool n’est pas forcément signe de redite ou de plagiat.

photo de Crom-Cruach
le 03/06/2022

2 COMMENTAIRES

el gep

el gep le 03/06/2022 à 12:27:04

Ouh jolie chro concise qui fait envie!

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 03/06/2022 à 16:27:00

Merciiiiiiiiiiii !

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