Spiritworld - Deathwestern

Moi qui pensais avoir perdu mon foie envers le HxC, voilà que deux albums du style, se hissent dans mon top de l’année 2022. Deux skeuds aux nuances pourtant radicalement différentes.

Après les Australiens de Boudicca, revoilà donc les méchants cowboys from hell de Spiritworld. Pour le concept, se rapporter à ma chronique de de Pagan Rythms, l’année dernière.

Superbe pochette non ?

Avec l’étoile du shérif, inversée. Le fond est ainsi à aller chercher du côté du Horror Movie de série Z. Whisky, mescaline et le Diable dans le même verre pour nous transformer en cowboys nécrophiles. La drogue et la corde comme une fin en soi.

Le boss Stu Folsom (chant) développe donc, paroles et clips à l’appui, son délire démoniaques en santiags. Et par les couilles du Grand Bouc, que c’est bien gaulé tout ça !

Car, pour son deuxième album, Spiritworld suit, une nouvelle fois, à la lettre, les gimmicks du Holy Terror en les transcendant.

Le Holy Terror ?

Un crossover de Thrash et de HxC aux thèmes plus noirs que le trou du cul d’un Texan de souche et plus apocalyptiques qu’une péloche de Rolan Emmerich, initié par le misanthrope Dwid Hellion et son monstre Integrity au tout début des 90’s.

Ici les guitares hennissent comme les montures des Quatre Cavaliers. Et on ne cause pas de Metallica.

Le cheval Blanc (l’arrivée de l’Antéchrist - Apocalypse 6 versets 1-2), le cheval roux (la guerre -Apocalypse 6 versets 3-4), le cheval Noir (la famine - Apocalypse 6 versets 5-6) et le cheval Pâle (la mort -Apocalypse 6 versets 7-8).

Un peu de culture bordel, ça change des bullshits friendship.

Car la seule divinité réellement révérée est le Dieu Slayer. Celui de l’ancien temps, le flippant.

Mais le thrash des retraités est évidemment passé à la moulinette du hardcore.

Fan de Powertrip, tu vas aussi bouffer ton Stetson imbibé de mauvaise Bud.  Car dans la Vallée de Ces Morts, tout groove et montre les crocs comme un coyote mort puis revivant.

Stu hurle donc à la lune en invoquant des circle pit de ploucs poussiéreux, piétinant les derniers traces de l’ouest américain. Le boss Dwid s'incrustera aussi, au mic, sur "Moonlight Torture".

Et le riffing plus venimeux qu’un crotale impie enfanté par les gonades de Belial infuse dans nos oreilles en crachant du Punk et du Death à la face de Dieu, de ta belle-mère et tous les Coreux de l’Univers.

Si vous pensez que la musique est une histoire de dégaines improbables et de sauvagerie palpable, Spiritworld va vous secouer les miches, vous gravez un pentacle dessus et vous abandonnez avec Satan dans le désert.

Crom-Cruach

le 20/02/2023