The Dontcares - Ugly... but well hung !!

Chronique CD album

chronique The Dontcares - Ugly... but well hung !!

Il y a des jours où on se lève avec un sale goût en bouche, un mal de tronche carabiné, des démangeaisons mal placées que la décence m'empêchent de localiser plus précisément et un énorme étron de provenance inconnue sur son tapis.

Certains me diront qu'«il y a des jours tous les jours» pour paraphraser mon maître à penser Krän le Barbare du pays de Torgnol.

Je leur répondrai alors que chacun fait ce qu'il veut de sa vie privée tant qu'il n'y a pas de prosélytisme et je leur conseillerai l'écoute de ce joyau de poésie moderne qui fait passer un sketch de Bigard pour du Chateaubriand.

 

Le gang responsable de Ugly... but well hung se forme en 1995 sous l'impulsion de deux glandeurs congénitaux en fin de droit de la banlieue de Stockholm, Rex $uperior (chant et guitare) et Divine Zed (batterie) qui ont décidé comme ça de devenir des rock stars. Un projet forcément voué à l'échec.

Pour cela ils recrutent dans un bouge infâme deux psychopathes notoires à l'hygiène douteuse répondant aux doux sobriquets de "The Unholy Sabertooth Hell Fire Tiger" aka Tiger (à la basse) et Glimmer Twin (à la guitare).

Enchaînant les concerts, ils commencent à se faire une réputation grandiose (ou catastrophique cela dépend de ce que l'on considère être de la musique) dans la cité suédoise.

En 1999, sort un EP de trois morceaux (sur le label Dirtnap de Seattle) dont le plus mémorable titre est "Spit in the ass". Pour des raisons évidentes de décence, je passe sous silence les autres.

 

Après quelques déboires (en un seul mot merci), changements de line up, siroz et cures de désintox, ils entament une tournée en France courant 2000.

Ils se font ainsi remarquer par les pontes euh.. piliers du label breton Mass Productions (salut à eux et merci pour le calendrier 2013 !) qui décident de les signer deux ans plus tard.

 

Vous avez remarqué comme moi l'ellipse narrative de 730 jours... c'est en effet une astuce usitée par nombre de grands auteurs pour ne pas alourdir la prose. Donc j'ai pris la liberté de m'en servir également.

 

Alors que leur batteur du moment Phukkin Ge-Wi décide de changer de sexe (plus ou moins véridique et invérifiable), The Dontcares réussissent à sortir le premier et seul album d'une carrière riche en ... maladies infectieuses diverses.

Et la musique dans tout ça ? Ah oui parce qu'en plus il faut parler de leur musique.

On peut la résumer en trois mots: fast, mean and stupid. Je laisse utiliser Google trad à ceux ayant arrêté l'école en CE1.

Un mélange subtilement toxique de Motörhead sous amphétamine (pléonasme), de Zeke (sous...) et de Electric Frankenstein pour le côté somptueusement garage du son.

 

En bref, ça sent de l'aisselle, ça joue vite, très vite, ça sent de la bouche, ça éructe des paroles vantant les mérites de tout un tas de substances illicites et pas légales du tout. La voix, éraillée au possible, maîtrise parfaitement l'art du WOUAAAAH et du GO ! (que ne renieraient pas Joey, Johnny et DeeDee) soutenue en cela par des braillements de camionneurs from the grave.

Des mini solos ultrasoniques viennent égayer le tableau alors que le tabasseur de fûts fait invariablement penser à Animal du Muppets Show et le tout en 14 titres passant à la vitesse du Faucon Millenium changeant de galaxie.

 

Vous avez la disco complète de Mongo Ninja, vous avez insulté votre voisine car elle critiquait le design de votre dossard de Nashville Pussy (vous savez celui où... bon vous savez quoi), vous connaissez par cœur tous les textes de Turbonegro, ne cherchez plus, cet album a été pensé juste pour vous.

 

 


 

photo de Crom-Cruach
le 20/01/2013

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