Unswabbed - Tales from nightmare

Chronique CD album (18:00)

chronique Unswabbed - Tales from nightmare

Les Unswabbed sont une sorte de Loudblast du néo-metal :
ils viennent du Nord, sont là depuis 20 ans, et on avait plus trop entendu parlé d'eux...jusqu'à aujourd'hui. 
La comparaison s'arrête là car niveau popularité on n'y est pas. Il n'empêche que dans la région NPDC le groupe profite d'une petite notoriété et, sans les connaitre, il y a un petit capital sympathie qui ne s'explique pas.
Ma théorie d'utopiste est qu'être là 20 ans après, sans avoir eu les putes, l'argent et la célébrité, est le plus bel aveu de passionnés.

Cela n'empêche pas le groupe de chercher à avancer.
Après des albums en français, après des albums de néo classiques, après une sortie acoustique, les lillois se sont triturés les méninges et ont bien trouvé quelque chose qu'ils n'avaient qu'effleurés : le chant en anglais.

La langue de Shakespeare emballée dans une sorte de triptyque sombre qui conte une "série de cauchemars" à en croire le titre de ce petit ep.
 

18 minutes ! C'est court ! Mais suffisant pour dire que l'anglais ne leur va pas si bien.
C'est d'ailleurs la plus grossière erreur de cet EP. C'est bien tenté, bien osé, mais avec un accent de collégien ça le fait moyen. Le bon point étant que cela rend les paroles très facilement compréhensibles. Les mots et expressions choisis ne sont d'ailleurs pas hyper compliqués, mais le fond mérite des arrêts.

Cette nouvelle ouverture linguistique n'efface pas le passé entièrement : il y a bien quelques mots français, mais le principal aspect du chant c'est qu'il est toujours dans la veine rock/metal moderne (enfin, moderne, comme depuis 15 ans). C'est toujours bien exécuté, alternant rock très énervé, lignes plus posées, voire aériennes tout en demeurant rockailleux.
C'est assez américain, et ça veut ratisser large.
Une sensation qui se confirme avec les choeurs d'enfants qui reprennent une phrase sur "Wake me up". Une mode, un truc qui fait grimper Skip the use en haut des charts, de même qu'avec l'horreur Keed'z. Drôle de mode.
Pour résumer la question : c'est efficace. Et il n'y a pas que le chant.
 

En s'essayant à un rock plus FM ("Dead End zone") pas bien compliqué, mais sacrément bien rythmé et trouvé, le groupe a une carte à jouer niveau mélodique. Ça semble déjà entendu 1000 fois mais ça marche toujours. D'autant plus qu'autour de ce morceau pivot, gravite des créations qui font passer cet ep assez rapidement.
Il suffit surtout d'adhérer au style.
Grosses guitares, gros riffs, pas de technique-branlette et des structures dans lesquelles il y a peu de surprises mais où l'on est à l'aise.
 

"18 minutes ! C'est court !" disais-je plus tôt. C'est long quand on s'emmerde (c'est que m'ont dit quelques ex). 

Cet EP n'est vraiment pas chiant, et s'achève même un peu brutalement.
Il est loin d'être sans défaut, il est même un peu "surproduit" (le traitement du chant hurlé sur "Pull the trigger again"), intègre des petits sons éléctros qui veulent casser la routine rock classique etc.
Mais il salue un retour et une persévérance à changer qui n'est pas si courante, bien que les risques musicaux ne pas soient insurmontables pour des gens qui font parler "l'expérience".
La suite arrivera très prochainement, le triptyque devant se refermer avant la fin de l'année 2015...on vous en reparlera surement

photo de Tookie
le 02/12/2014

1 COMMENTAIRE

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 03/12/2014 à 08:33:22

Retour vers le futur...
C'est vrai qu'il y'a d'emblée de la sympathie pour ce groupe, sans que cela s'explique.

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