War From A Harlots Mouth - In Shoals

Chronique CD album (36min18)

chronique War From A Harlots Mouth - In Shoals

En cette période d'anniversaire de la chute du Mur de la Honte, je me devais de faire quelque chose. Et bien j'ai trouvé : je vais chroniquer le dernier album de War From A Harlots Mouth, groupe allemand, originaire de Berlin...(héhé). Un nom de groupe à rallonge (que je citerai par la suite en mettant les initiales WFAHM) avec des noms de chansons à rallonge également. Après quelques démos, splits et un album paru en 2007 voici le nouveau méfait de nos berlinois est intitulé "In shoals". 36 min 18 de frénésie, de riffs épileptiques, lourds, mélancoliques... Bref, tout y passe.

 

Car l' intérêt de cet album réside dans le fait que l'on retrouve énormément d'influences diverses et variées. La base grindcore métal en est saupoudrée de passages jazzy, destructurés, screamos et même parfois stoner ; C'est vous dire !

Le premier titre de l'album « They come in shoals » nous embarque directement dans le vif du sujet. Si vous détestez les rythmes répétitifs vous n'allez pas être déçus, c'est moi qui vous le dit. WFAHM et son dernier opus est un festival de polyrythmie, un bassiste énérvé (et énervant car qu'est-ce qu'il joue bien ce Filip), des guitares lourdes, précises, rapides qui se complètent parfaitement, et un chanteur growleur/hurleur/grooveur/rock'n'rolleur qui maîtrise à merveille son instrument (vous avez par ailleurs déjà dû entendre son grain de voix car il occupe également le poste de chanteur dans The Ocean). Mais ils savent se faire plus doux sans pour autant tomber dans la facilité. Lorsque l'on écoute « Justice From The Lips Of The Highest Bider » (Je vous avez prévenu en début de chronique...), on se rend compte du feeling des musiciens et de l'intelligence des compositions. Un fois le morceau fini on se prend en pleine face un « copyriot » (qui ne dure qu'une minute) plein de brutalité.

« The certain nothing » et son chant plus hurlé, un peu plus post-hardcore qui se termine en chant stoner à la Crowbar est une petite merveille à elle toute seule.

Le dernier titre de l'album, « scully », est le plus long de l'album. Avec ses 8min28, une souffrance terrible règne sur l'ensemble du morceau. Douleur encore une fois magnifiquement retranscrite par le chanteur Nico. Un morceau plutôt lent avec au milieu un passage son clair qui nous prend les tripes.

 

Un album pas très facile d'accès à la première écoute, qui nécessitera donc plusieurs passages dans la platine mais qui, au bout du compte, révélera un énorme travail de composition.

photo de Growl
le 10/11/2009

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