X Japan - Blue Blood
Chronique CD album (65:18)

- Style
Heavy Metal à l'ancienne, et à la japonaise - Label(s)
Ki/oon - Date de sortie
21 avril 1989 - Lieu d'enregistrement Tokyo
écouter "X Japan - X Live 1989"
Si l’on en croit les partisans de l’effet papillon, un tout petit détail peut provoquer la venue de plus gros événements. C’est donc dans cette optique que je vais revenir sur cet album aujourd’hui, emblématique du groupe qui nous intéresse, et fondateur de tout un mouvement relativement controversé. Cela donnera peut-être envie au leader et batteur du projet, Yoshiki Hayashi, de sortir l’album promis depuis la reformation de 2008… On peut toujours rêver !
Débutée en 1982 autour de Yoshiki donc, mais également de Toshimitsu ‘’ToshI’’ Demaya au chant, l’aventure X Japan ne deviendra réellement concrète qu’à la sortie de leur premier album Vanishing Vision. Pourquoi ne pas en avoir parlé ? Eh bien, parce que… Parce que… Parce qu’il faut bien faire des choix et si cette première livraison possède d’indéniables qualités, elle n’est finalement que les prémices d’un style qui ne fait que s’affirmer avec Blue Blood, dont il est question aujourd’hui. Faisons fi de sa pochette pour le moins ‘’conceptuelle’’ pour s’attarder sur l’important : sa musique.
Fort d’un line up consolidé autour des deux membres fondateurs mais également de Taiji Sawada à la basse, ainsi que Tomoaki ‘’Pata’’ Ishizuka et Hideto ‘’hide’’ Matsumoto aux guitares, le groupe offre ici un pur concentré de talent concentré en 12 morceaux incontournables. On y trouve tout ce qui fait et fera la marque de fabrique de cette formation : des riffs heavy acérés, une rythmique puissante et nerveuse, un chant incarné et typique des années 80. Mais au-delà de ça, c’est surtout un sens puissant de la mélodie qui fait la différence, gravant ainsi plus d’un moment dans les mémoires. Penchons-nous donc sur la question avec plus de détails.
Après un ‘’Prologue (World Anthem)’’ grandiloquent qui deviendra un classique d’ouverture ou d’interlude de leur concert, les festivités commencent réellement avec le morceau titre de l’album. Nerveux, à l’impact immédiat. Tout est en place instrumentalement, permettant à un chant intelligemment placé de s’étendre immédiatement. Si ToshI n’impressionne pas exactement par sa puissance vocale, c’est la justesse de sa musicalité éraillée qui étonne, d’autant plus lorsque l’on passe au titre suivant ‘’Week End’’. Plus évident, peut-être même trop facile dans tout son potentiel de single, le morceau laisse admiratif dans tout ce qu’il propose en 6 minutes ! Nuances, solo bien placé, final en béton… Que demander de plus ?
‘’Easy Fight Rambling’’ ne donne pas vraiment la réponse, se présentant davantage comme une sorte d’interlude avec le culte, que dis-je, le mythique ‘’X’’ qui deviendra l’hymne du groupe. Bien évidemment, c’est avec un plaisir non feint qu’on se délectera de ces nouvelles 6 minutes de maitrise, exécutées avec une tension admirable. Le refrain bien vissé en tête, on abordera la suite avec autant de plaisir, tout d’abord apaisé par la ballade ‘’Endless Rain’’ avant d’être remis en selle par ‘’Kurenai’’. Le titre est épique, et offre le meilleur de toute une époque : sa production sans fioritures laisse exploser tout le génie de sa composition, mettant en avant chaque élément tour à tour ! Que dire encore de ce solo ? Eh bien… Appréciez-le à sa juste valeur ! Rien de plus !
‘’Orgasm’’ amène le dernier tiers de l’album dans une violence concise, avant de laisser place à ‘’Celebration’’, plus rythmée et entrainante. ‘’Rose Of Pain’’ fait office de power ballade finale, avec une construction un peu progressive semblant préfigurer certains travaux qui suivront, avant que ‘’Unfinished’’ ne vienne clore l’ensemble dans une subtilité teintée des influences classiques de Yoshiki. Et autant dire qu’une heure après avoir démarré l’album, on ne peut que comprendre l’importance de celui-ci… En plus d’avoir envie de le relancer !
A mes yeux, dans la petite discographie du groupe, Blue Blood est le premier volet d’une trilogie d’excellence qui viendra compléter Jealousy et Art Of Life par la suite. Alors en attendant que l’on parle de ces deux autres merveilles, je ne peux que vous encourager à vous plonger dans cette fantastique collection de chansons et ce que vous soyez fans ou non de heavy metal et consorts ! Bonne écoute !
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