X Japan - Dahlia

Et voilà, cette rétrospective de X Japan touche à sa fin, avec le dernier album sorti à ce jour, peu avant SPOILER la séparation, la mort de hide, les essais infructueux de certains membres en solo, la reformation temporaire pour commémorer la mort de hide, le single ‘’IV’’ pour Saw IV, suivi d’une reformation définitive avec Sugizo de Luna Sea en nouveau guitariste, hide étant toujours compté comme membre malgré sa mort, la promesse d’un nouvel album, la mort de Taiji le bassiste, l’annonce de sortie du dit nouvel album puis le report de cette sortie pour finir par l’attente sans fin du dit album, alimentée périodiquement par quelques singles. FIN DU SPOILER. Du coup, l’album, ça donne quoi ?

Dahlia est sorti en 1996, soit 3 ans après Art Of Life. Vous savez ce que ça veut dire ? Que ça fait donc longtemps que le groupe n’a plus rien fait de concret et de physique à palper, l’accès à la scène étant en effet fermé au public pendant les concerts de reformation. L’autre information importante à retenir vis-à-vis de cet album est la suivante : Il est plutôt bon, n’en déplaise à celles et ceux le définissant comme ‘’l’album des ballades’’. Des ballades pour aller où en plus ? Ça n’a aucun sens. Recentrons donc le débat sur l’essentiel : la musique.

Comment faire mieux que ce qui a déjà été le mieux dans une carrière ? En se mettant au travail sur ce disque, Yoshiki ne s’est probablement pas posé la question. A mes yeux, c’est une bonne chose, permettant à ce recueil de nouveaux titres de se détacher totalement de ce qui a été fait auparavant. Pas de redite donc, la teneur général étant en effet assez différente de ce qu’on peut connaitre du groupe. On y trouve certes des ballades, en plus d’interludes quelque peu surprenantes, mais également des’’adaptations’’ de titres d’autres projets, tels que le ‘’Drain’’ de hide, transformé ici en ‘’What’s Up Mr Jones ?’’ une fois le chant confié à ToshI. Cependant, que les fans de riffs ne crient pas encore trop vite au scandale, ils en auront pour leur compte.

Définir cet album comme ‘’celui des ballades’’ nie en effet la puissance de composition tels que la chanson titre ou bien encore ‘’Rusty Nail’’. Et ça serait bien dommage au vu de l’évidence même de ce genre de morceaux, particulièrement compliqué à proposer pour un Yoshiki au bout de ses capacités physiques suite à des années de batterie très intense jusque-là. Vous avez déjà essayé de jouer de la batterie avec une nuque et des poignets en miettes ? Non ? Ben essayez, et vous m’en direz des nouvelles ! Sans vouloir chercher des excuses pour la mélodie mise très en avant sur cet album, celle-ci étant tout à fait recommandable, on ne peut que saluer le fait qu’encore une fois, la musique du groupe se trouve habité jusque dans ses moindres notes.

Ceci fait, prenons un peu de temps pour parler de mélodie. Encore une fois tout y est, de la très belle ‘’Longing’’, dont David Lynch fera un clip à son image, jusqu’à ‘’Tears’’ et sa progression tout en émotions typiquement japonaise. Qu’est ce que des émotions typiquement japonaises vous demandez vous ? Eh bien, pour vous répondre de manière simple, voici la définition qu’en donne Monsieur Yamada, mon voisin : ‘’Ce sont des émotions propres à la culture japonaise’’. Comprenez par là qu’il faut donc être sensible à ce type de propositions pour vraiment se laisser saisir par elles.

Parce que, pour finir, autant le dire : ce n’est pas cet album qui vous fera aimer le groupe. Bien que bon, et même très bon, il reste quelque peu imparfait, et un peu trop typique pour saisir celui ou celle qui ne saura pas faire preuve d’un minimum d’ouverture à son égard. Toutefois, en attendant une hypothétique suite à la carrière du groupe reprise en 2007, il reste une belle pierre finale au somptueux temple érigé par la formation. C’est donc à apprécier en connaissance de cause, qu’on se le dise !

Bonne écoute, et à la prochaine !

Domino

le 15/01/2023