Xibalba - Tierra Y Libertad

Chronique CD album

chronique Xibalba - Tierra Y Libertad

Autant le dire d'entrée, les deux précédentes sorties de Xibalba, malgré les éloges de certains confrères chroniqueurs, m'ont laissé froid. J'irai même jusqu'à dire que leur brouet lourdingue HxC/Doom/Sludge/Death m'a toujours donné une irrépressible envie de vomir mes madeleines aux raisins.

Alors pourquoi cette chronique ? Car la dernière tartine des Californiens me semble revêtir un pacson de qualités.

Pour faire rapide sur le sujet de l'ambiance, nul doute que Xibalba suinte la haine, la crasse, la violence, la méchanceté, la haine, la mort, la peur et la vieille huile de friture.

 

Comme un million d'autres groupes, cependant.

 

Les Californiens ont pourtant développé un son perso en s'éloignant de plus en plus de la crétinerie constituée par la scène beatdown et ses gimmicks. Attention, Xibalba n'est pas devenu, pour autant, un groupe emprunt de finesse et dont la démarche artistique (sic) mérite trois pages d'explication.

Le hurlement primal débutant la plaque nous plonge ainsi en plein Paléolithique. Massif voire monolithique, le son tant vanté du combo n'est pas une rigolade. Le Grengus de Horn Of The Rhino n'est pas loin. Mais Tierra Y Libertad penche résolument plus encore du côté du Metal De La Mort. J'oserai presque citer l'efficacité dantesque d'un Bolt Thrower (cf la pochette) dans les riffs ultra massifs et la rythmique façon rouleau compresseur. Toute cela pourrait se casser la gueule rapidos si le talent des bœufs concernés n'était qu'une illusion. Les chœurs prennent aussi place parmi les plus bourrins du genre HxC, créant un climat insalubre du plus bel effet.

 

Étouffant. Écrasant. Broyant la bienséance musicale et la poésie. Pas un haïku, un seppuku.

 

Par contre, que les Américains se prennent pour des guérilleros dans leurs paroles, on s'en cogne un peu. Xibalba pourrait brailler sa liste de course du samedi matin, l'effet serait le même. Nous serions tout de même à genoux, suite à leur débauche aliénante de violence... mais devant le rayon PQ.

Un mot sur le morceau "El Vacio" tout de même, avant de conclure. Une longue expérimentation funeral doom entrecoupée d'un court tronçonnage death. Pas trop ma came mais la prise de risque est notable.

 

Tierra Y Libertad ne représente sûrement pas l'avenir du HxC mais une de ses plus récentes et évidentes déclaration de guerre.

photo de Crom-Cruach
le 13/03/2015

1 COMMENTAIRE

daminoux

daminoux le 13/03/2015 à 13:10:06

je suis comme toi. je préfère ce dernier moins long et moins chiant je trouve finalement qu'ils ont rajouté une dose de hardcore avec un chant plus hargneux moins guttural . le seul reproche que je peux faire c'est la production encore trop compressé mais il faut arrêté.

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