Year Of No Light - Tocsin

Chronique CD album (57:18)

chronique Year Of No Light - Tocsin

Voici un groupe que je suis depuis ses débuts et qui n'a cessé d'évoluer positivement. Proposant une musique de qualité sans tourner en rond, Year Of No Light est devenu un acteur phare de la scène électrique et underground française. Quoi que, plus si underground, faisant l'unanimité dans la presse et se produisant sur de nombreux festivals depuis la sortie de leur premier full-length.

J'apprécie d'autant plus leur évolution musicale en ayant vu le combo, désormais sixtette, interpréter ses longues compositions sur scène. Un cap, qui m'a permit d'entrer en totale résonance avec leur musique dans laquelle j'avais du mal à pénétrer depuis le virage instrumental abordé depuis le changement de line-up.

Nord mettait un point d'honneur à mélanger avec brio post-hardcore et post-rock pourtant bien épuisé à l'époque déjà, mettant le doigt sur ce qui fait la richesse et l'intensité de ces styles. Des mélodies efficaces et puissantes, une ambiance feutrée pleine d'émotions, et une masse sonore riche qui nous enveloppe tout au long de ses 10 titres. Depuis l'arrivée de Shiran à la troisième guitare et aux moult amplis (Monarch, Gasmask Terror, Leather Priest...)  l'année sans lumière à mit sa vocalité de côté et explore de nouveaux horizons musicaux, dont les prémices d'Ausserwelt ont mit du temps à me toucher.

Ce n'est pourtant ni l'aspect instrumental, ni l’enchevêtrement sonore des trois guitares, ou encore l'ajout de synthé qui me rebutait. Une certaine incompréhension se dégageait de mon expérience de leur musique qui auparavant m'était limpide. Les émotions sont toujours aussi présentes, le travail du son toujours aussi juste (même plus encore qu'avant) mais le déroulement des titres me laissait pantois. Le caractère cinématographique du song-writing amorcé avec cet album, et mit en valeur dans la bande son Vampyr à du mal à s'extirper - à mon sens - du format du disque pour s'immiscer en nous avec force.
C'est avec stupéfaction que j'ai alors compris là où YONL voulait en venir musicalement en les voyant live sous cette nouvelle forme en 2012. Tout est alors devenu clair : la puissance des mélodies, le mur de son, les couches de guitares, la complémentarité des deux batteries, l'ajout du synthé... Tout prenait son sens, à la fois dans la composition et dans la texture sonore, et tout prenait une ampleur démesurée sur scène. Un mot me vient alors en tête: la classe.

Tocsin m'a alors semblé d'une clarté extrême, découvrant également ses nouveaux titres sur les planches avant la sortie du disque. Sauf que cette fois ci, l’expérience du disque s'avère pertinente grâce à une intelligence de composition jusque là peu égalée. La majesté du riffing (la partie heavy de "Tocsin", "Stella Retrix"), la justesse des arrangements ("Désolation") et l'exploration musicale ("Géhenne" aux mélodies et ambiances post-punk) en font une petite merveille. Sans parler de la production d'une justesse remarquable, de la pochette sublime et de l'ambiance aérienne générale qui donnent un cachet et une crédibilité sans nom à Year Of No Light, inscrivant cet album comme une des meilleures sortie française, tous styles confondus de l'année 2013.

Cocorico, la scène française a trouvé son maître. Mes respects messieurs.

photo de Viking Jazz
le 05/05/2014

4 COMMENTAIRES

Geoffrey Fatbastard

Geoffrey Fatbastard le 05/05/2014 à 20:46:21

Absolument.

DataKhalil

DataKhalil le 06/05/2014 à 16:40:04

Je vais l'écouter de suite :)

pidji

pidji le 07/05/2014 à 11:15:22

Et tu as grandement raison DataKhalil !

daminoux

daminoux le 12/05/2014 à 08:56:57

moi qui avais laché le groupe aprés nord.. je retour le sourir un album epic et jamais ennuyeux.

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